En temps de guerre, au fil des combats et autres opérations
menées pour réduire l’ennemi ou simplement s’en défendre, lorsqu’on fait
prisonnier deux bipèdes que le bon sens désigne sans doute possible comme des
soldats de l’ennemi, on ne se pose pas de questions existentielles avec ou sans
états d’âmes juridico-machin. Chez les gens normaux
à peu près civilisés, on les interroge pour en tirer le max d’infos et on les
parque dans des camps de prisonniers où on les laisse croupir en attendant d’avoir
réglé la question primordiale qui est de gagner la guerre. On verra après ce qu’on
fera d’eux. Et, sauf cas de crime de
guerre avéré, on ne perd pas son temps à se demander s’il faut les
présenter à un juge ni auquel !!
Figurez-vous qu’en 2013, deux "Toulousains" étaient
partis faire du tourisme en Syrie. Baguenaudant à proximité des "zones de
guerre", sans doute est-ce pour rendre service et "soutenir les
populations civiles" qu’il leur est arrivé de faire des rondes en arme en
plein territoire califal. Sans doute aussi est-ce avec l’innocence de ses tout
juste 18 ans et le désir de rapporter de ses vacances quelques selfies pittoresques, que le plus jeune
des deux s’est fait photographier en brandissant des têtes décapitées et son
passeport français…
Tranquillement revenus de leurs vacances, nos deux jeunes reprirent tranquillement leurs
activités toulousaines antérieures. C’est à ce titre qu’ils sont actuellement
écroués en région parisienne suite à divers braquages de supérettes et autres vols
à mains armés commis avant comme après leur séjour privé en Syrie.
Mis en examen sous le chef hypothétique "d’association de malfaiteurs en vue de
préparer des actes terroristes", ils ont été renvoyés devant le tribunal
correctionnel. Conformément aux récentes déclarations du procureur de Paris
annonçant "le durcissement de la politique pénale en criminalisant les
dossiers correctionnels en matière de terrorisme", le Parquet a fait appel
de ce renvoi en correctionnelle et réclamé le renvoi en cour d’assise. Aussi
sec, la chambre d’instruction de la Cour d’Appel a rejeté l’appel du Parquet
qui s’est pourvu en cassation. L’affaire en est là…
La Cour d’appel refuse en effet d’envoyer nos deux
petits canaillous devant un jury d’assise au motif qu’aucun élément objectif ne
permet de les désigner comme ayant pris part à des combats et que l'instruction
du dossier n'a pas permis de faire un rapprochement entre le produit des
braquages, les voyages en Syrie et le financement du terrorisme. Point. Les
actes crapuleux qui sont des délits prévalent,
mon bon monsieur, sur les actes terroristes que sont des crimes (euh… peut-être)
Quoi qu’il en soit, le pourvoi en
cassation du Parquet n’est qu’un effet de manche à l’attention de la galerie
pour marquer sa détermination…
verbale. En effet, la décision en cassation ne porte pas sur le fond, mais
uniquement sur la forme. Au cas, improbable, où il y aurait eu un vice de
procédure, la chambre d’instruction de 1° instance en sera quitte pour réécrire
différemment la même décision… Rassurez-vous, juges et avocats toucheront leurs
salaires et honoraires ; au moins aussi longtemps qu’il n’y aura que des
bonbonnes de gaz…
Le mur des cons va bientôt être plus grand que la Muraille de Chine.
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