L’approche de la "grande échéance" nous en
réserve sûrement d’autres chaque jour plus grotesques. La catastrophe sur
pattes sensée gouverner doit d’ailleurs porter depuis Le Bourget sous son… nœud
de cravate, puéril, le petit cœur kitch en laiton "plus qu’hier et moins que demain"…
- Or donc, lundi dernier à la réunion du G20 à
Hangzhou en Chine, le président français François Hollande soi-même a vivement répliqué au président
de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui venait d’annoncer qu’il poursuivra
les négociations avec Washington sur le traité transatlantique de libre-échange
(TTIP ou TAFTA), en lui rappelant fermement
que "la position de la France
est claire". Ah mais !
Ah bon ? Depuis juin 2013, l’UE est en négociation avec les USA qui nous "proposent" ce traité. Et c’est dans la plus totale opacité que ça se déroule entre experts de Washington et de Bruxelles, sachant que dans les bases de départ de la négo’, figurent, semble-t-il, la libre entrée en Europe des produits US aux normes US et le droit des entreprises US d’attaquer devant leurs propres tribunaux les Etats européens qui s’opposeraient à l’entrée de leurs produits ne respectant pas les normes européennes ! Toussa est parfaitement connu et critiqué depuis trois ans sans que notre gouvernement s’en émeuve…
Et voilà que, tout récemment, en ayant prudemment
attendu pour oser prendre le même train, que le ministre allemand de l’économie
et celui des Pays-Bas réclament une suspension des travaux, notre gouvernement
se réveille verbalement ! Après
déjà 13 round de négociations, voilà que Hollande annonce être radicalement
opposé et déclare es qualité que" la
France disait "non" au traité au stade actuel."…
Jean-Claude Juncker rigole. Il a reçu mandat pour
négocier, il continue et il le dit ! Et rien ne l’en empêche. La
Commission a sur ce point un mandat clair : Elle négocie comme elle l’entend
et les Etats-membres n’ont pas à s’en mêler. Certes, comme il s’agit d’un
traité international avec un pays tiers, il faudra au final que les
Etats-membres le ratifient. Mais ils auront à se prononcer sur un texte
définitif tout mâché dont plus rien ne pourra être modifié. Ce sera tout ou
rien, à prendre ou à laisser… Le truc parfait pour que, même en traînant les
pieds, les récalcitrants finissent alors par ratifier, n’osant pas être les
vilains canards ayant fait capoter une "grande avancée"… On ne s’en
sortira vraiment qu’en dynamitant la Commission…
Hollande et sa clique le savent et ne sont pas contre
le TAFTA (les cadors
de la drouâte non plus d’ailleurs) La preuve
en est que le même genre de traité est en négociation avec le Canada et qu’ils
n’y trouvent rien à redire… C’est juste un moulinet de bras pré-électoral à l’intention
du couillon-sans-dents, une déclaration à obsolescence programmé juin 2017
comme la révision du Pacte de stabilité la dernière fois… Ce n’est que de la
com’ et Hollande n’est pas le cabot d’estrade le plus crédible.
- Et, pour enfoncer le clou de son autorité, c’est le même jour à Hangzhou
(c’est comme
au théâtre, unité de temps et de lieu) que le
même François Hollande a fermement appelé
Vladimir Poutine à trouver "une issue politique" au conflit en Syrie !
Après y avoir mis autant d’huile sur le feu et tout tenté pour exclure la
Russie du processus, il fallait oser !!
Là, on a en plus atteint un sommet de ridicule en
attendant le suivant. Recevant Holland en entretien bilatéral "en marge du
sommet" comme on dit, Poutine a simplement relevé qu'après avoir
"longuement discuté des grands dossiers économiques internationaux"
dans la journée, il proposait "qu'on
s'occupe maintenant de petites questions modestes qui concernent tant la
Russie que la France"… Prends ta gifle et rhabille-toi…
Mais Pédalonaute a fait la leçon à l’Ours, hein !
- Et pour finir en beauté en étant sûr de ne pas se faire ramasser, Pédalonaute est revenu vite-fait à Orléans honorer de sa présence la rentrée scolaire de quelques mignons de CP et petits sixièmes comme il est paraît-il indispensable pour un chef d’Etat en guerre pas seulement contre la finance… Je n’ai rien retenu de son petit discours dans des salles de classe où, l’attendant impatiemment, il y avait autant de parents que de mômes et d’enseignants (et Najat en prime, ça va de soi)
Où que ce soit, que ce soit à Hangzhou, chez le Pape,
à Orléans ou aux Invalides, il n’est finalement là que pour la photo…
Ouh là ! Vous me faites peur ! "Hollande annonce être radicalement opposé bla bla bla ..." : lui aussi serait en cours de radicalisation ? Si vous voulez mon avis, on a l'air d'être vraiment mal barrés.
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