"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 22 février 2017

Bayrou, l’éternelle roue de secours crevée…



Maintenant, tu sais, il y a déjà bien longtemps qu’on se passe de roue de secours. D’abord, il y a eu les "galettes" bien suffisantes pour rouler juste ce qu’il faut ; ça prend moins de place mais ça en prend quand même encore. Comme les Verts par exemple. Mais depuis, en a remplacé toussa par des bombes (sic) gonflantes (resic) Plus besoin d’encombrer le coffre…

Bayrou, donc, l’éternel supplétif. Mais le vieil adage ploukèmien "Il y aura toujours un Raffarin pour faire l’appoint " a beaucoup perdu de sa pertinence…

Le Béarnais amer et vieillissant a donc tenté hier un dernier tour de piste. L’annonce de sa conf’ de presse était bien montée. En dépit du permanent barrage d’artillerie contre Fillon, du faux suspens sur-joué Mélenchon-Hamon, du suspens ridicule Jadot-Hamon, des angoisses existentielles des télé-groupies de Macron et de la Trumpophobie en fond de plateau, il a réussi à faire parler de lui en tête de gondole pendant 24 heures consécutives !

Bon. Pas plus que celle de Hollande qu’il a contribué à faire élire pour le malheur du peuple, sa renonciation à se présenter n’est une preuve de courage. C’est seulement la prise de conscience raisonnable qu’il ne pouvait pas. Sans logistique, sans financement, sans hommes, bref sans moyens, son quatrième et dernier tour de piste aurait été un naufrage ; comme tant d’autres tristes naufrages, d’hommes politiques parfois, de saltimbanques surtout, ne sachant pas quitter la scène à temps… Son propos qualifiant sa décision de "geste d’abnégation " a failli me faire étouffer de rire !

Mais on ne se fait pas.  Et Bayrou est non seulement un indécrottable centriste mais aussi un type devenu au fil du temps complètement boursouflé de lui-même… Son heure ne peut pas être vraiment passée ! D’où cette décision bâtie à la mords-moi-l’œil de faire une offre d’alliance à Macron !          

Quelle offre ? Ben l’offre de sa personne sans doute (what else ?), en contrepartie d’un engagement à plus de transparence (air connu qui ne mange pas de pain) et d’introduction de la proportionnelle (un jour) pour faire miroiter quelques strapontins aux derniers ravis de la crèche encartés au MODEM… Macron lui dira oui, peut-être, vu que ça ne mange pas de pain et qu’on verra bien…

Et puis après ? – Eh bien après : Rien. Les seuls titres de gloire de Bayrou auront été de donner aux syndicats les dernières clefs qu’ils n’avaient pas encore du ministère de l’Educ’Nat’ du temps de Balladur ; de contribuer à faire passer Le Pen père devant Jospin en 2002 ; de s’être fait éconduire par Ségolène Royal quand il bavait à sa porte en 2007 et d’appeler à voter Hollande en 2012. Aujourd’hui, pour couronner sa carrière, le clown pourfendeur des puissances d’argent appelle sans vraie contrepartie à voter Macron qui ne dira pas non et pas oui non plus...

Triste fin sans panache d’Henri IV…

La seule chose qui me rassure, c’est que, toujours absent du 2° tour, il a jusqu’ici alors toujours choisi le perdant…

4 commentaires:

  1. "En tête de gondole"! L'image est vraie tant Sa Grandiloquence est drôle (dans tous les sens du terme).
    "Qui donne aux pauvres prête à rire", disait Pierre Dac. Pauvre et pitoyable Bayrou; couillon et enfariné Macron.
    Bayrou-le-Loser soutient le banquier comme la corde soutient le pendu; le pauvre Macron est ruiné!

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  2. La bonne nouvelle, le Plouc, c'est qu'il n'est pas parvenu à vous faire étouffer de rire. On aura encore droit à vos billets, qui ne risquent pas de manquer de matière pour les semaines qui viennent.

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  3. Sans compter qu'a moins de 5%,il se ruinait car non remboursé,chiant quand on est à l'age de la retraite

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  4. Au risque de doucher votre assurance, je voudrais rappeler qu'il avait soutenu Hollande Ouille en 2012, qui n'a pas perdu... Un coup de pas de bol (pour nous) dans sa carrière, en quelque sorte...

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