Et c’est dramatique… C’est dramatique
car la candidature de François Fillon était la seule laissant espérer, peut-être,
un vrai "changement" et, à
tout le moins une perspective d’avenir positive.
Au point où nous en sommes, toutes les
autres propositions faites aux Français ne peuvent se conclure que par un champ
de ruines, une liquéfaction des institutions et de ce qui reste de cohésion
sociale dans un mandat présidentiel qui n’ira pas à son terme. Et voire même
pourrait s’achever dans la guerre civile :
- L’élection de Macron porterait aux
manettes une marionnette du mondialisme financier et de la sociétale-ploutocratie dont le fric et la complicité médiatique ne
compenseront pas l’absence d’appareil politique : Il gouvernera à vue, à
coup de compromis et de majorités de circonstance centre-gauche-centre-droite style
IV° République, toutes les mesures prises l’étant alors exclusivement au mieux
des intérêts du monde rêvé de Soros…
- L’élection de Le Pen serait suivie
dans la foulée par l’écrasement du FN aux législative par un "front
républicain" de-mes-deux. Contrainte d’entrée de jeu à une
"cohabitation" avec une majorité parlementaire sans respect pour
l’Elysée et légitimée par les urnes, elle aura beau en appeler au peuple, elle
ne pourra ni imposer de référendum ni agir par ordonnance faute de 1° ministre
à sa botte. Ecrivez la suite…
- L’élection de Mélenchon ou Hamon,
enfin, ferait en deux ans de la France la Grèce de Tsipras ou le Venezuela de
Chavez avec l’invasion migratoire en prime…
Et voilà que sort juste quand il faut le
scandale Pénélope et que s’y rajoute depuis d’autres révélations à un rythme
quasi quotidien. Sans vouloir tomber dans la théorie du complot (qui, comme chacun sait, n’est qu’une théorie…), on remarquera que cela fait place
nette devant Macron. Bon. Ce n’est pas la première fois qu’un scandale
inattendu fait surface au moment opportun.
- Prenez Villepin, en son temps fort bien placé pour succéder à Chirac. Il
était ouvertement détesté à Washington, rendu responsable de la
"trahison" par la France lors de la 2° guerre du Golfe. Un type que
les Américains ne contrôlaient pas… On n’a jamais pu comprendre exactement d’où
sortait cette affaire Clearstream mais c’est
un fait qu’elle lui fut fatale…
- Prenez DSK. On peut penser ce qu’on veut du type, mais ce n’était pas un
perdreau de l’année et il était d’une pointure dont on pouvait craindre l’autonomie de discernement. Certains
pensent encore qu’il s’est fait piéger
au Sofitel. En tout cas, l’affaire est intervenue juste comme il faut au regard
du calendrier préparatoire de la primaire de la gauche…
- Et prenez aujourd’hui Fillon. Là aussi, l’homme
dérange-t-il ? Oui. Non pas en raison de sa férocité programmatique sur la
Sécu, etc. Ça, "on" s’en fout. En revanche, l’homme pose question sur
un plan géostratégique du fait de son souci de rapprochement avec la Russie…
Contrairement aux deux cas précédemment
cités où les "affaires" avaient éclaté plus tôt dans le calendrier
pré-présidentiel, le Pénélopegate survient bien tardivement. Mais l’apparition
tardive de Fillon en position de favori explique peut-être cela…
Et c’est parti ! Citons à titre très accessoire un "fantasme"
qui circule, de source invérifiable et très probablement frauduleuse, mais…
peut-être pas. Je la citerai donc entre guillemets (restons prudents) :
« La
gauche étant hors-jeu, reste Fillon comme seul obstacle à l’accession au 2°
tour de Macron, candidat adoubé par l’élite de la mondialisation heureuse. La
source d’information est évidemment à Bercy (les salaires versés à Pénélope ayant été
scrupuleusement déclarés à l’impôt sur le revenu…) Thomas Cazenave, énarque, ci-devant
Directeur de Cabinet de Macron à Bercy devenu Secrétaire général adjoint de
l’Elysée fait remonter l’info "pouvant servir". Six semaines après la
confirmation de l’investiture inattendue de Fillon par la droite, le temps
d’enrichir le dossier, le mardi 9 janvier, Gaspard Gantzer (qui doit à Macron son
poste à l’Elysée) rencontre Michel Gaillard, directeur de la
rédaction du Canard Enchaîné (ami de longue date de François Hollande). Quinze jours après, la confirmation de
l’investiture de Hamon par la gauche venant de tomber, le Canard Enchaîné sort
son article… Aussi sec, Mme Houlette, Procureur au Parquet national financier (socialiste bon teint nommée à ce poste
par Hollande sur recommandation de Taubira) lance sans débander une enquête
préliminaire qui va traîner le temps qu’il faudra »
Mais bon, ne nous égarons pas. L’emploi
de la dame semble bien être "fictif". Pourquoi ? Pour une simple
raison de bon sens qui n’a aucune valeur de preuve juridique mais qui se suffit
à elle-même : "- Si ce n’était
pas le cas, on le saurait déjà ! " Les avocats de Fillon auraient
déjà déroulé les preuves de travail devant les Français ! Fillon et ses
conseils se sont vautrés dans une option de défense sans issues. L’erreur
tragique et définitive a été de balbutier s’en remettre à la Justice et d’évoquer
de se retirer en cas de mise en examen (qui ne viendra pas avant six mois, ou un an, ou
ne viendra pas…) Il fallait
envoyer foutre les media stipendiés et les fonctionnaires non élus de la
Justice en en appelant au jugement des Français dans les urnes. Risque énorme
mais seul risque à prendre. Et voir ce que ça donne avant, éventuellement, de
renoncer. Montrer une force de caractère. Il est désormais dans la peau du looser pris comme Cahuzac les doigts
dans la confiture…
C’est totalement injuste mais les faits
sont là : Le mal est fait. Le moral l’emporte sur le légal et le bien
commun. Et l’émotion sur la réflexion Nous sommes dans cette situation
ahurissante où la droite qui avait tout pour redresser le pays se voit exclue
de la course de second tour avec victoire assurée par défaut à une baudruche
gonflée de vent, roue de secours d’une gauche totalement déconsidérée et
rejetée par le peuple !
Que faire ? Mettre vite fait en
selle un remplaçant tenant la route, adoubé par Fillon et soutenu sans état d’âme
par toutes les chapelles. Dur…
Et qui ? Le moins qu’on puisse
dire, c’est que ça se présente mal !
Tout d’abord, aucun des compétiteurs
battus à la primaire n’est légitime à prendre la suite (cf. mon billet
d’hier) puisqu’ils défendaient tous une autre politique que celle
choisie par la majorité des électeurs venus voter. Et ce sont les plus
médiatiquement connus…
La primaire a eu lieu. Dans la mesure où
il n’est plus temps d’en refaire une autre, sa "Haute Autorité" a
terminé son rôle, elle n’a plus lieu d’être et est dissoute de fait. Quand
ses membres disent "qu’il faut faire
appel à celui arrivé second", ils ajoutent le déni de démocratie à une
prise de parole abusive et illégitime.
Fillon et, surtout, son discours et son
programme ont été choisis par la majorité. Conformément à leurs statuts, Fillon
a pris la direction de fait et organisé à sa main le parti LesRépublicains. Par
ailleurs, si tous les sympathisants de droite étaient appelés à voter à la
primaire, l’UDI et autres nains de jardin sont restés dehors. Donc, c’est aux
instances exécutives des LR que revient dans l’urgence de désigner un
remplaçant pour porter le programme retenu par la primaire : celui
de Fillon ; sinon ce serait un grand n’importe quoi !
- On évoque avec insistance l’idée de
faire appel à François Baroin !
52 ans, chiraquien génétique devenu sarkoziste de raison, rallié alimentaire à
Fillon après le 1° tour de la
primaire. Comment croire qu’il fera la politique que la base lui demande ?
Avancer son nom tient plus côté décor d’estrade de l’éternel-jeune-homme-gendre-idéal en
espérant qu’il fasse bonne figure à la télé aux yeux de la ménagère de
cinquante ans face au Macron bondissant de douze ans son cadet… Surtout, c’est
le genre parfait de candidat qui déclencherait la guerre générationnelle des
égos avec toutes les pertes en ligne à attendre des crocs en jambes des petits
camarades qui pensent à 2022 en se rasant…
Pensez à ce que penseront les quadras, de NKM (44 ans) sur ma gauche à Wauquiez (42 ans) sur ma droite… ["- Un jeune quinqua aux
manettes ? S’il réussit, il me bouche la vue ! Autant qu’il soit
battu, je ramasserai le fruit mûr en 2022 après 5 ans supplémentaires
d’aberrations. S’il est quand-même élu, faudrait qu’il échoue pour qu’il renonce
à se représenter"...]
- Hier quelqu’un, un contributeur
régulier d’un site pure player (je n’ai pas retrouvé qui
ni où) a évoqué le nom de Valérie Pécresse qui a sûrement dû lui
taper dans l’œil. Certes, après l’avoir suivi dans sa traversée du désert, elle
avant commis l’erreur de quitter Fillon pour Juppé… quasiment la veille de
l’effondrement de ce dernier. Au demeurant, elle est intelligente et bien dans
la ligne du programme Fillon plébiscité par la primaire. Mais avec ses 50 ans,
elle relancerait comme Baroin le délétère combat des sous-chefs Les seuls
arguments avancés en sa faveur sont finalement du niveau de l’estrade :
Surprendre et déstabiliser les adversaires par l’inattendu. Et quoi
d’autre ? – Qu’elle a le même âge que MLP et Hamon ; et qu’elle prive MLP
de l’avantage d’être la seule femme dans la course ! C’est maigre…
Alors qui ?
A part Pécresse qui pourrait peut-être
après tout emporter l’adhésion d’une majorité de Français sous le tapis de
bombes des media macronisés, à part les mannequins d’estrade, qui ?
Une autre option serait de sortir
carrément de ce paradigme actuel privilégiant le genre le renouveau c’est Bruno ! (Baroin, Pécresse, NKM, Bertrand, Duchnock
ou autres franc-mac pas si nouveaux que ça…) Dans la période d’incertitude que nous vivons tous, derrière
une aspiration survendue à virer les
sortants, une majorité de Français ont sûrement avant tout besoin d’être rassurés. Ils n’ont que foutre du grand
soir à la Mélenchon, du saut dans l’inconnu de MLP ou d’une Révolution purement
verbale dont nul ne sait ce que Macron mettra ou sera obligé de mettre dedans… Rêve
nostalgique d’un nouveau Pompidou ?
Bref, pourquoi pas Larcher ?
Rigolez pas. Gérard Larcher, 67 ans (Juppé 72) a été derrière Fillon dès le début
pour concocter son programme : légitimité assurée. Son savoir-faire est manifeste.
S’installer à la présidence du Sénat en étrillant deux fois de suite Raffarin
montre bien qu’il sait être un homme de consensus et un politicien particulièrement
doué. Loin d’être soporifique, il sait être redoutable dans les débats et
entretiens à la télé. Dans un débat télévisé, il est parfaitement capable de
déstabiliser et de ne faire qu’une bouchée du trépignant Macron qu’on a
toujours vu pérorer devant un micro mais jamais dans un duel à armes égales… Larcher a la réputation de savoir arrondir les angles
depuis qu’il a été ministre du Travail et en négociation permanente avec les
syndicats. Il saurait sans doute être plus souple que François Fillon sur les
thèmes sociaux. Il pourrait même être un meilleur candidat que Fillon...
Plus que sa fonction actuelle de 2° personnage de l’Etat
qui le ringardise aux yeux de l’air du temps, son plus gros handicap pour
sortir du chapeau tient à sa position au sein du Parti : C’est à lui que
revient d’animer les débats internes pour
désigner le remplaçant…
Perso, je pense qu’il serait la moins pire des
solutions. Je dis ça, je dis rien…
CQFD ! Je partage complètement votre analyse. La conclusion, je ne sais pas encore...
RépondreSupprimerla guerre civile?
RépondreSupprimervous retardez , mon pauvre ami , vous retardez
la guerre civile est déjà là
entre inclus et exclus du système
entre autochtones et allogènes innassimilés
entre friqués, fauchés, prébendiers , récipendiaires , favorisés , défavorisés
entre tout le monde
comme l'avait prophétisé le battu de la primaire zozialiste
mais le FN n'y est pour rien
osez dire que Marine est pour quoi que ce soit dans les malheurs du pays ....ou dans ceux de fillon.....
voilà.