Ceusses qui passent parfois sinon souvent céans
savent que le taulier local milite pour répandre l’usage du mot acuraba. Ne désignant évidemment pas
quelque tribu résiduelle d’Amazonie profonde, il est, comme vous le savez,
l’acronyme de "Administré-Consommateur-Usager-Résident-Assujetti-Bénéficiaire-Ayant
droits". L’avantage de cet acronyme très englobant est de ne laisser
personne sur le bord du chemin. Suffisamment inclusif, il permet à notre Big
Mother au bonnet phrygien de rassembler
sous son manteau protecteur l’universalité
de ses chers petits… Acuraba devrait
donc être privilégié pour éviter d’utiliser des termes génériques tels que Français, électeurs ou citoyens ;
sans parler des expressions surannées comme "mes chers compatriotes"… Tous ces termes, en effet, sont
dangereux à utiliser tant ils sont réducteurs et potentiellement porteurs de discrimination et d’exclusion…
Le refus méprisant d’insérer la notion
d’acuraba dans la Constitution et de
s’y référer constitue, notamment, un frein à la nécessaire harmonisation du
Droit écrit gravé dans le marbre par le législateur représentant du peuple ;
Droit qui est toujours en retard sur les légitimes évolutions contemporaines du
Droit coutumier validé par les juges…
Vous aviez peut-être noté parmi les faits divers une décision pittoresque du conseil municipal de
Charvieu-Chavagneux, commune de l’Isère du côté de la Tour du Pin, sans doute
"taxée" dans le cadre de la dispersion des réfugiés sur le territoire. Les édiles de ce bourg de bouseux de
8.500 habitants ont en effet eu le front de prendre la délibération
suivante : La commune est prête à accueillir des réfugiés " à la condition expresse qu’ils soient
chrétiens"…
Comme vous vous en doutez, le Tribunal
Administratif de Grenoble a annulé la décision de la municipalité en suivant
les conclusions du rapporteur public. Lequel rapporteur public fondait son
argumentation sur l’article I de la Constitution, lequel "assure l’égalité devant la loi de tous
les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion".
Vous avez bien lu : le réfugié = le
citoyen. Les Somaliens assez riches pour payer un passeur, dont les demandes
d’asile seront rejetées, soumis à "reconduite à la frontière",
désormais clandestins et néanmoins bénéficiaires de l’AME, bénéficient donc d’une
égalité parfaite devant la loi avec Gaston Pelloux et Josiane Michu, couillons d’ADAFF* de base… *[Avec Domicile et Assiette Fiscale Fixe…]
La demande d’annulation du ministère
public aurait été inattaquable si la Constitution prévoyait l’égalité devant la loi de tous les
acurabas ! La municipalité de Charvieu-Chavagneux devrait faire appel
au Conseil d’Etat car la décision du Tribunal est entachée de faux arguments.
Elle ne le fera pas, n’en ayant ni la volonté ni les moyens. Il n’en demeure
pas moins que le Droit est bafoué !
Une seule solution pour corriger
l’erreur a posteriori : Constitutionnaliser l’acuraba !
Le Sri-Lankais de passage deviendra
ainsi citoyen, donc électeur à sa majorité ; d’ailleurs Macron et les deux autres en …on sont d’accord avec moi !
Ce billet est plouquissime! Il me rappelle une phrase que j'ai lu quelque part: "le premier contact de l'Homme avec une espèce extraterrestre est un vieux fantasme nimbé d'incertitudes; pourtant rassurons-nous, s'il est bien une chose de sûre à ce sujet, c'est que le premier appendice d'outre-monde posé sur notre bonne Terre fera de son heureux propriétaire un citoyen français."
RépondreSupprimerLà, je ne vois pas d'autres solutions: une pétition sur change.org afin de constitutionnaliser l'acuraba. Au doigt mouillé:2 millions de signataires !
RépondreSupprimer2 millions seulement ?
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