"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 22 mars 2017

Condoléances attristées…



Non, je n’ai pas l’intention de me palucher une notice nécrologique pour exprimer mon immense douleur devant la perte de Henri Emmanuelli, saluer sa mémoire et assurer de ma solidarité tous ses enfants du Péèsse qu’il laisse orphelins. Non.

Je tiens en revanche à exprimer mes sincères condoléances à Bruno Le Roux, à l’assurer de ma réelle compassion et de toute ma sympathie devant le drame injuste dont il est l’innocente victime.
On ne peut, en effet, que s’insurger, que dis-je, s’indigner devant le sort funeste qui est le sien.

Voilà un homme, un père, un citoyen, un vrai socialiste, n’ayons pas peur des mots, qui n’a jamais démérité. Bon petit soldat du Péèsse, digne représentant pendant près de vingt ans de la Seine-Saint-Denis laïcisée en Neuf-Trois, ce qui n’est pas rien, Bruno Le Roux a toujours œuvré pour le Parti dans les pas d’un certain François Hollande alors Premier secrétaire. Ce dernier en avait fait durant près de huit ans son secrétaire national chargé des élections. Bruno resta ensuite très proche de François Hollande et sera l’un de ses porte-parole lors de la campagne victorieuse de 2012.
Sa récompense fut de se retrouver président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale alors qu’il pouvait espérer mieux (mais c’est vrai qu’il fallait caser des Pau-Langevin et autres Benguigui…) Et à chaque changement de gouvernement, Ayrault puis Valls, comme à chaque mini remaniement ministériel occasionné par… diverses contrariétés, notre Bruno pouvait légitimement espérer accéder au titre de ministre pour se défaire de cet inénarrable merdier de président de groupe où il aura passé l’essentiel du quinquennat à jouer les démineurs et la cellule d’assistance psychologique entre les uns et les autres en général et à distribuer du Lexomil aux "frondeurs" en particulier…

Il a fallu que, comme les rats, l’hôte de Matignon quitte le navire six mois avant terme pour qu’on l’appelle enfin et qu’on lui confie un ministère. Et d’un seul coup d’un seul, un ministère régalien de première importance ! OK, c’était pour un CDD de six mois a priori non renouvelable dans un ministère voué à expédier les affaires courantes. Un peu comme une de ces promotions qu’on accorde mine de rien à certains fonctionnaires six mois et un jour avant la retraite pour donner un coup de pouce à leur pension. Mais bon ; c’était toujours ça et on l’appellera Monsieur le Ministre…

Patatras ! Voilà qu’on le vire aussi sec au bout de trois mois et demi ! Oui, on le vire avec sortie par la porte de service. Et on le remplace au pied levé par le secrétaire d’Etat au Tourisme ou quelque chose de ce genre dont vous n’ignorez rien et qui a l’avantage d’avoir un patronyme prononçable sans éternuer par un non germaniste. Bon.

Avouez que pour Bruno c’est la faute-à-pas-de-chance et qu’il n’avait pas mérité ça !

Il est vrai que ce pauvre type n’avait quitté son calvaire à border les frondeurs dans leurs lits que pour se retrouver avec le bâton merdeux de la place Beauvau, la grogne des cognes et l’affaire Théo où le Pédalonaute lui a savonné la planche sans même le faire exprès.

Et voilà qu’il a le Parquet National Financier aux fesses ! Lequel achève de se ridiculiser en se saisissant du cas de contrats d’embauche saisonnière de deux adolescentes au titre de sa compétence exclusive sur "les affaires financières les plus complexes"…

Qu’en conclure ?

1°- Le Roux n’est qu’une innocente victime collatérale du psychodrame judiciaire et médiatique orchestré contre François Fillon.  Mais on s’en fout, renvoi d’un chien de sa chienne et arroseur arrosé.
2°- Mais c’est là le grand œuvre de l’orchestre rose : les véritables arroseurs arrosés n’en sont jamais mouillés. 


1 commentaire:

  1. Zemmour parlait d'un "quinquennat pour rien", et il se foutait vraiment du monde : voilà un quinquennat dont on ne pourra pas dire qu'il ne s'y est rien passé, et tout indique qu'il va rester dans l'histoire comme un des très grands moments de notre beau pays, qui n'en manque pourtant pas ! Apprécions à sa juste valeur la chance qui est la nôtre de vivre tout cela en direct, heure après heure ...

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