"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 15 mars 2017

Petits vieux…



Je suis tombé hier (sans me faire mal) je-ne-sais-où sur ce visuel comme on dit :
Je ne m’y serais pas attardé si un mien fils n’était pas passé par cette boutique dans les nineties du précédent siècle…

En effet, rien n’est surprenant en soi dans cette distribution. Elle est somme-toute fort banale quand on se souvient des scores nord-coréens du Pédalonaute dans les Instituts d’Etudes Politiques et les écoles de journalisme au printemps 2012.
Ça pourrait être pire…

Si on fait un compte à la louche, on observe d’abord qu’environ 10 % n’en ont semble-t-il rien à foutre. Cela peut paraître fort peu comparé à la population lambda, mais ça me semble énorme pour des guignols s’investissant dans ce genre d’études (qu’ils soient "services publics", "éco-fi" ou visent le journalisme…)
Mais voyons les autres :
- 51,6 % (J-Luc + Benoît) réclament l’application d’une politique économique arrivée aux affaires il y a 36 ans et totalement abandonnée au bout d’à peine 2 ans chez nous ; et partout ailleurs depuis des lustres…
- 59,2 % (Benoît + Mac Dron) réclament que rien ne change… Et qu’on puisse continuer à faire carrière
- 79,3 %, enfin, réclament du sociétal-intégral-pour-tous, pour leur bite et leur Red-Bull, leur végane et leur clito, parce que, hein, ils le valent bien…

Bref, la démocratisation des études n’a rien changé : ce sont toujours des petits vieux avant l’âge, comme ça l’était déjà de mon temps.

Laissez-moi radoter un peu, c’est de mon âge (aujourd’hui…) De mon temps, donc, c’était avant. C’était encore les trente glorieuses mais nous l’ignorions puisqu’on était encore dedans. L’enseignement dit supérieur n’était encore pratiquement ouvert qu’à une minorité issue pour l’essentiel de la classe moyenne, voire de ce qu’on appelait la bourgeoisie ; notamment dans les disciplines du droit et de l’économie dont je hantais alors les bancs. Bien qu’alors déjà tout jeune salarié à temps (presque) plein, j’ai vécu de très près "mai 68" dans les facs. En effet, bien qu’étant ce qu’on appelait alors un étudiant-travailleur poursuivant ses études, j’avais été très impliqué dans les assocs’ étudiantes et autres corpos et mes potes les plus proches étaient toujours actifs, souvent malgré eux, plongés jusqu’aux cheveux dans ce bordel. Non gréviste mais ma boîte étant fermée, attiré par le son du canon, j’ai pu consacrer ces jours glorieux à retourner aider les copains pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être face à ce happening à la con… Toussa en faisant feu de tout bois, y compris (par inadvertance…) celui des manches de pioche…

Bref, c’est ainsi que j’ai pu renifler de près le comportement dans l’action des guignols d’en face que je connaissais tous aussi fort bien. Passons-les en revue :  

- Je mets de côté sur l’étagère certains anarchistes et "Mao-spontex" résolument "hors système". J’éprouvais malgré moi une certaine sympathie pour ceux-là (que voulez-vous, qui aime bien châtie bien…) Destinés comme nous à être des éternels couillonnés de l’Histoire, c’étaient certes des connards mais ils avaient le tonus de la jeunesse et, au moins… ils étaient vivants !

Parmi les autres, on pouvait distinguer trois grandes catégories :
- La plus nombreuse était celle des veaux. Généralement bien propres sur eux, ils suivaient le mouvement par esprit de corps (ne me demandez pas de définir le corps) en braillant et balançant quelques pavés sans trop se poser de question, histoire de ne pas se distinguer. Le genre de futurs acurabas qui font la force des armées ressource des budgets. Passons…
- La seconde (la moins nombreuse) regroupait ceux qui avaient été brusquement touchés par la grâce et illuminés par la Révélation. J’en ai connu quelques spécimens particulièrement gratinés. C’était fascinant de voir ces fils à papa, de l’entre-soi bourgeois de gros entrepreneurs et de professions libérales, n’ayant jusqu’alors pas eu d’autre horizon que les sports d’hiver, les surprises-parties et la drague des filles de bonne famille en p’tite MG, une jambe ou deux par d’sus la portière…  De les voir, disais-je, brailler plus fort que les autres en éructant des revendications dont ils n’avaient pas la moindre notion quinze jours avant… Au point que les bolchos conséquents devaient souvent les retenir par les basques…
- Les "bolchos", justement, parlons-en. Ils relevaient en gros de deux sous-catégories. Mais sur le terrain, le nez dans le guidon, on ne pouvait les distinguer que de deux façons : Soit on connaissait le pédigrée et l’appartenance sectaire de l’individu, soit on avait eu l’occasion de s’entretenir avec lui… Les trotskistes étaient les plus intellectuellement dégourdis ou les moins cons, c’était selon (l’avenir l’a confirmé…) et les bolchos canal historique étaient les plus bornés avec des raisonnements… de petits vieux (là aussi, l’avenir l’a confirmé)  

Mais en résumé, dans chacune de ces trois catégories, l’impression générale qui primait, c’est que tous étaient déjà vieux avant l’âge ; en ce sens qu’ils se référaient tous, qui à un grand soir, qui à une aube rouge… Les moins politisés se voyaient rejouer les barricades de 1848… Bref, ils radotaient avant l’heure en appelant de leurs vœux les échecs avérés des rêves restés dans la mémoire nostalgique de la longue litanie des générations qui les ont précédés.

Aujourd’hui, cépareil :  

- Les aristos à la lanterne ?               - Voyez Mélenchon...
- No pasaran ?                                   - Voyez Hamon…
- Sous les pavés, la plage ?              - Voyez Macron…

3 commentaires:

  1. En voyant ce graphique, il me vient une interrogation à laquelle trois réponses me semblent possibles :
    1/ l'orientation politique du candidat à l'entrée est-elle un critère d'admission au sein de cette école ?
    2/ est-ce que ne pas être de gauche a nécessairement pour conséquence de ne pas vouloir intégrer ce genre d'école ?
    3/ la formation qu'on y dispense a-t'elle d'ores et déjà fait son oeuvre de lavage des cerveaux ?
    Si vous en voyez une autre ...

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  2. Je ne sais pas pour sc.po Strasbourg, mais à sc.po. Paris, sous Alain Lancelot, rien n'était anonyme.
    Si mes souvenirs rapportés (pas taper, c'est pas moi qui y étais) sont fidèles, même le papier sur lequel vous deviez évaluer les maîtres de conf (si, si) n'étaient pas anonymes.
    Ceci explique ptet un peu cela.

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  3. Rien ne change on dirait... Pour les anars "hors système", c'est certes des connards, mais ils sont plutôt sympathiques (je parle pas des zadistes black bloc) ! Alors que tous les rouges et çie sont invivables...
    Antiloque

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