"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 8 octobre 2010

Au secours ! La bête immonde bouge encore !

Et alors ? Chic alors ! De quoi se plaint-on ?

L’autre jour, je m’en suis voulu (une fois de plus…) de ne pas être sorti avec mon appareil photo dans la poche (vieux plouc, j’sais pas prendre une image à la volée avec mon téléphone…) Dans la rue, donc, je passais devant le marchand de DVD avec son étal de boîtes vides et bien classées alignées à la parade sur le trottoir pour attirer le chaland. A un mètre de sa mère supposée, dressé sur ses talons, un gamin de 9-10 ans maxi fourrageait aussi fébrilement qu’elle dans un des paniers en s’arrêtant sur les titres et montages photos des jaquettes. Comme tous les autres, ce panier-là était fidèlement étiqueté : HORREUR …

Notre société modernoeud, ne l’oublions pas, est gentiment bordée par la carte Vitale, le principe de précaution, le risque zéro, la traçabilité rassurante des points Godwin, le palliative care et le lexomil. Dans un tel contexte, le maintien d’un minimum (n’en demandons pas trop) de santé mentale nécessite à l’évidence de laisser aux populations laborieuses (ou non) des occasions récurrentes de se faire peur (en toute sécurité, cela va de soi)
D’où Dracula, Vendredi 13, les aliens, le gore, Halloween, le réchauffement climatique, etc.
Et, bien entendu, aussi et surtout, la pétoche quasi millénariste du réveil de la Bête toujours féconde
Et ça, M’sieur-dame, c’est pas du virtuel. C’est du bien concret qui fait vraiment peur. Va vous falloir encore aller défiler avec les chiennes de garde à l’appel des autorités morales. N’oubliez pas le gilet jaune. Ah ! Ce délicieux petit frisson d’angoisse au bas des reins de risquer peut-être une escarbille de lacrymogène dans l’œil si deux douzaines de puceaux et de grenouilles de bénitiers avec chapelets pouvaient contre-manifester ! (une demi-douzaine de crânes rasés en rangers avec gourdins d’après la presse, oui je sais…)
Car chaque jour nous apporte la preuve, encore et encore, que la Bête vit bel et bien toujours.

Il y a une dizaine de jours, je vous parlais de Christine McCafferty et du projet de résolution ("fruit de deux ans de travail") qu’elle avait concocté pour le Conseil de l’Europe (c’est ici) A vrai dire, je m’attendais à ce que ça finisse par passer comme une lettre à la poste après un combat d’arrière garde mené pour l’honneur et sans conviction par quelques députés rétrogrades.

Il n’en a rien été. Hier, à la stupéfaction générale, l’agent McCafferty de la Police du Bien s’est fait renvoyer dans ses buts en se prenant une gifle comme jamais aucun membre de cette docte assemblée parlementaire n’en avait ramassé !

Emmenés par des députés italiens et irlandais, les opposants à ce texte liberticide et totalitaire l’ont noyé sous 90 amendements et sont parvenus à imposer complètement leur point de vue.
Au final, en présence de l’agent McCafferty verdâtre, par 59 voix contre 51, le projet de résolution a été entièrement remplacé en séance plénière par un nouveau texte totalement inverse de celui adopté en commission. Le titre même en a été changé : "L'accès des femmes à des soins médicaux légaux: problème de l'objection de conscience" est devenu "Le droit à l'objection de conscience dans le cadre de soins médicaux" Un tel retournement ne s’était jamais vu.

Evidemment, l’agent McCafferty a estimé qu'il s'agissait d'un "jour de honte" pour le Conseil de l'Europe. Et la Baleine Naïve de service (Aline Baïf sur prochoix.org) n’oublie pas de dire "ce coup de force augure de futurs combats"…
Moi, je trouve-ça jouissif. Ça fait du bien de temps en temps et je me suis servi un whisky…
Mais c’est un peu court. Qu’en conclure ?

Et bien qu’on a une fois encore la preuve que le poisson pourrit par la tête. Que la tête soit pourrie à tous les étages, on le savait déjà, vous et moi. Un étage au-dessus est toujours plus pourri que l’étage du dessous. Mais ce n’est quand même qu’un postulat ; rien ne vaut d’avoir quelques cas concret indiscutables sous la main pour argumenter dans les dîners.
Quand par exemple un peuple d’en bas refuse un traité, l’appareil politique d’en haut se débrouille pour l’adopter et lui fait avaler le truc. De même, un "rapporteur" entouré d’une commission concocte des textes revêtus de l’aura d’experts à faire avaler contre son gré à l’assemblée d’en bas
Pourquoi est-ce ainsi ? Parce qu'en "démocratie" un machin de niveau n n’est jamais véritablement issu de la volonté du niveau n-1. C’est toujours la résultante d’arrangements et de cooptations entre lobbies et maçonneries diverses sous le bienveillant arbitrage d’agents d’influence de l’Empire du Bien.

Ah ! Encore juste un mot : Toutes mes félicitations aux deux obscurs députés qui ont mené la contre offensive sans lâcher le morceau jusqu’à l’emporter. Un Irlandais et, surtout, l’Italien si bien nommé : Lucas Volonté…

2 commentaires:

  1. Merveilleux ! Je vais me servir un coup de ROUGE !

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  2. « Ça fait du bien de temps en temps et je me suis servi un whisky…
    Mais c’est un peu court. »

    En effet, c'est un peu court : pourquoi UN whisky ?

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