3° Promenade Cul-turelle - Catégorie Art urbain monumental.
Là, la tournée me semble plus quelconque. En effet, j’peux pas ne pas me souvenir de l’intensité des émotions esthétiques éprouvées devants les œuvres déjà vues de Franz West et de Damien Hirst. Mais bon, voici encore quelques cartes postales…
1. Retour au jardin d’enfant.
Budget communal prescripteur de l’infantilisme et de sa commercialisation.
Oui chers parents ! Ne vous sentez pas gênés d’acheter à vos chères têtes blondes des mangas à la gloire de gentils dragons et de monstres verdâtres, baveux, gluants. Et de jolis dinosaures en plastiques toxiques made in China.
C’est bien. C’est citoyen.
Vous voyez bien : La municipalité vous donne l’exemple !
2. Homo festivus monopède sautillant, de type post-Tchernobyl, post-sexué, thoraxicobouillonnant,
sous-ensemble goitre et tête sphérique en acier poli de densité nulle, vision cyclopéenne omise au montage,
cale du genou post, post, post Vatican II, cambrure de prière post-islamique (aï ! mes reins…),
mollet variqueux et gros sabot d’argile...
Parfaite incarnation du désir d’avenir pour les jeunes enfants.
3. Vénus ménopausée au sex-appeal de cigogne-vautour famélique sauvée des eaux par un ornithologue myope après le naufrage de l’Amoco Cadix.
Tout le monde peut se tromper...
Tel le taré vicelard exhibitionniste, autosexuel lubrique à la sortie des écoles, elle écarte les moignons de ses pattes atrophiées de mante religieuse, ouvrant ainsi en grand ses hardes dégoulinantes de noir bitume pour offrir ses flasques restes d’appas aux espérances avides de la jeunesse.
4. Ah ! Le must ! Enfin du classique !
Trrrès figuratif et c’est du bronze !
On en n’est pas encore au gore pour orner l’enclos balançoire-toboggan-bac à sable du square mais ça va venir. Les thèmes du bon vieux film d’épouvante ont gagné leurs lettres de noblesse dans nos parcs.
Vous aviez viré la télé ? No problem. Suffit de passer par-là. Pas d’odieux contrôle parental privant les petites sections de leurs cauchemars nocturnes. Grâce en soit rendue à nos édiles.
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Là, Plouc, t’es hors sujet ! - Oui et j’assume ! C’est le bonus…
Photo prise à la biennale de Venise.
De toutes les œuvres d’art contemporain que je vous ai présentées jusqu’à présent sur ce blog, c’est l’œuvre la plus parfaite (esthétiquement, ne nous avançons pas plus…)
Pour moi, elle l’est, bien sûr et surtout, vue dans la foulée des précédentes… Art vivant ? Art éphémère ? Je ne sais.
Dans un élan courageux d’humanité, cherche-t-elle à attraper et retenir les mains de la chose n° 4 en train de se noyer, qui griffe désespérément le marbre lisse mais qu’un monstre marin entraîne inexorablement vers le fond ? Ou cherche-t-elle ses lunettes ?
Est-elle languide, épuisée, vidée, au terme d’un accouplement plein d’ardeur et sans retenue avec l’Homo festivus post-Tchernobyl ? Ou pleure-t-elle sur la vanité des choses et la mort à Venise ?
Compte tenu de mon élocution hésitante dans la langue de Dante et de mon look de vieux satyre, je n’ai pas osé lui demander…
Je dis , moi , que , de nuit ( quand tous les chats sont gris ), quelques petites bouteilles remplies de ....et de ....plussss un peu de .....qui rencontreraient , par inadvertance , un briquet allumé ......
RépondreSupprimerNon ????
La demoiselle de Venise ??? ...elle a chaud ! ...elle veut simplement , tremper ses poignets dans l'eau ...
La 4 est quand même intéressante non? en plus on peut imaginer facilement une variante, émergeant au milieu de l’eau, comme une île, un doigt « donneur » en hommage à la générosité des mécènes.
RépondreSupprimerJe pense que vous avez une carrière toute tracée de critique d'art. Franchement, votre billet dans un "vrai journal", ça aurait vraiment de la gueule.
RépondreSupprimerBarbara.