Tout d’abord, un flash info sur les dernières nouvelles du Frankistan :
Il s’agit du seul exemple en "France" où un courageux proviseur de lycée a publié au jour le jour sur le site Internet de son établissement les comptes-rendus et photos des actes de délinquance commis par des "lycéens"
Mme Catherine Guichet, proviseur des lycées publics Delambre & Montaigne à Amiens a osé briser la loi du silence imposée par l’Education Nationale. Initiative qui a fortement déplu au Rectorat et à certains syndicats enseignants. Dès le 18 octobre, elle a subi de telles pressions qu’elle a été obligée, hier, de déclarer tout retirer du site officiel du lycée. L’inertie administrative (ça sert parfois…) et les vacances aidant, les pages incriminées, purement factuelles, sont toujours accessibles aujourd’hui sur le site sous sa rubrique "actualité" (ici, ici, ici et ici) A défaut, si elles disparaissent prématurément, elles ont été partiellement sauvegardées sur le site d’SOS Education. Ci-dessous, quelques illustrations de ces pages.
Ceci-dit, pourquoi le titre de ce billet ?
Figurez-vous qu’un "enseignant" a accusé son proviseur de faire "de la publicité pour le privé" en publiant les photos des incendies et des dégradations commises dans son établissement…
Je me revois au temps béni de Savary, à Paris le 24 juin 1984, il y a 26 ans déjà. Et je la revois à son balcon (prudente…) cette espèce de gorgone échevelée au faciès déformé par la haine qui nous criait comme une hystérique : "à fonds publics, école publique !" Tout à fait le genre de quadra avancée, écolo façon prof d’EMT ou SVT syndiquée SNES qui se la joue libérée et "avant-garde de l’avenir". Aujourd’hui, elle doit avoir largement dans les 70 balais…
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Et pourquoi le petit logo si délicieusement désuet ?
Parce qu’à la grande surprise du facho qui sommeille en moi (n’oubliez pas que la bête est toujours féconde…) j’ai repensé avec un brin de nostalgie aux riches heures de l’Union soviétique. Là bas, le système scolaire ne renvoyait pas les jeunes chez eux en cas de trouble, au risque de voir ces chers petits rejoindre les hooligans. Très en avance sur nous, s’appliquait déjà là-bas le "le principe de précaution" et l’adage essentiel "plutôt prévention que répression"… Bref, on anticipait. Dès qu’on sentait que ça venait, par wagons entiers et en rangs serrés, on envoyait les lycéens en stage de découverte de la réalité rurale au Kazakhstan récolter le coton ou en Bélarus ramasser les pommes de terre (c’est bas la terre) Rien de choquant à ça. C’était là un souci manifeste de protection de la jeunesse contre la tentation de faire des bêtises. D’autant plus qu’en cas de bêtise, là-bas le rappel à la Loi était un peu plus vigoureux et pédagogique qu’ici…
Bref, ils avaient de bonnes faucilles pour moissonner le blé mûr et engranger la semence pour l’avenir. Pour faire le tri aussi et on ne peut pas le leur reprocher (cf. Mat.13, 24-30)
Nous, il nous reste les fossiles. Ça garnit le fonds chez Mélanchon ; mais pas seulement…
Et on a encore beaucoup de marteaux ; chez Besancenot mais pas seulement…
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