"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 30 novembre 2011

"Vivre-ensemble" et psychiatrie d’opportunité…

Anders Behring Breivik n’ira sans doute pas en prison. Deux experts-psychiatres ont estimé que l’auteur des attaques sanglantes du 22 juillet dernier en Norvège n’était pas pénalement responsable de ses actes. Dans un rapport de 240 pages rendu à la justice norvégienne, les médecins expliquent que le tueur était "malade quand il a tué 77 personnes". Il souffrirait de "psychose", une maladie qui aurait altéré son jugement au moment des attaques. Si le tribunal suit les recommandations des experts, il devrait "être interné dans un établissement psychiatrique et recevoir un traitement mental obligatoire qui pourrait lui être administré à vie"...


Ouf ! On respire ! Circulez, il n’y a rien à voir ! Son procès qui s’ouvrira le 16 avril 2012 et devrait durer 10 semaines se résumera à un débat d’experts psychiatres sur l’état mental du prévenu, les traumatismes de sa petite enfance, l’éventuel alcoolisme de son grand-oncle, son complexe d’Œdipe mal digéré, l’incidence de la masturbation précoce sur la construction de sa personnalité, l’interprétation de ses résultats scolaires et que sais-je encore…


Il n’y a heureusement rien d’autre qui puisse éventuellement apporter un éclairage sur le lent, méthodique et efficace processus de préméditation de ses actes commis dans un moment de folie. La psychose ! Oui, la psychose. Rien d’autre ne saurait être évoqué. Ce serait évidemment hors sujet. Procureurs et les avocats de la défense seront sûrement d’accord là-dessus et ce sera bien sur ce registre et lui seul qu’on citera des témoins à décharge.


On observera, curieusement, que les auteurs d’actes de racisme sont toujours jugés pénalement responsables de leurs actes. Le moindre propos qualifié de raciste est un délit sévèrement puni (en attendant le délit de recel de complicité d’intention de propos raciste qui ne saurait tarder) et du délit aggravé on vire vite au crime raciste, prémisse du crime contre l’humanité… On n’évoque jamais la psychose

En revanche, la tuerie sanglante perpétrée par Breivik est d’une autre nature : Reconnaître sa responsabilité, ce serait reconnaître à une motivation islamophobe, à une motivation identitaire, la possibilité d’être un comportement aussi normal que l’appât du gain, le désir de domination sexuelle, etc. Voilà qui serait un poison dont nous devons absolument protéger le peuple ; c’est le principe de précaution, c’est constitutionnel !


Heureusement, les riches heures léninistes, staliniennes, brejneviennes und so weiter nous ont enseigné l’usage des asiles psychiatriques. Grâce leur en soit rendu !

Pour le moment, ce n’est qu’un Breivik que nos sociétés démocratiques et Etats de droit enfermeront sans jugement sur les actes, avec traitement pour en faire le plus vite possible un légume inerte. Ce n’est que lui, pour le moment…

5 commentaires:

  1. A priori, j'imagine plutôt que s'il y a consensus sur le diagnostic c'est qu'il y a des symptômes de schizophrénie qui ne laissent pas place au doute (rien à voir avec les histoires de touches pipis et autres œdipes...)
    Et pour moi, pas de vraie surprise : son absence visible d'émotion m'a toujours parue très suspecte.
    Maintenant, vous ouvrez une hypothèse qui ne manque pas d'intérêt.

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  2. Ce serait surtout reconnaître qu'un homme peut tuer des innocents pour des raisons idéologiques et parce que cet homme est un tocard dans sa vie donc que tout tocard, tout perdant radical peut passer à l'acte, qu'il s'habille en communiste, en islamiste ou en défenseur de la chrétienté ou de la race. Quand la politique a cessé d'exister, quand toute insulte, toute altercation est un délit contre l'Humanité, on trouve en face de soi, la haine à l'état pur, le mal radical. Mais les partisans de l'Empire du Bien toujours plus ouvert et plus tolérant ne veulent pas en entendre parler donc on va continuer jusqu'aux prochains

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  3. C'est parfaitement bien vu. Personne ne se pose
    de question, tout le monde est content et le
    présumé sinoque est retiré du jeu.
    Ca fait froid dans le dos parcequ'effectivement
    ça ramène à des souvenirs pas très vieux.
    Notre monde occidental bien-pensant se protège contre ses démons fantasmatiques mais pas contre ce qui va le tuer.
    Amitiés.

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  4. C'est une des victime de la société Norvégienne du "vivre ensemble". C'est la société multiculturelle qui crée des monstres, puisque l'humain est bon par nature.
    Charles Robert

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  5. kobus van cleef04/12/2011 18:58

    vous savez comme moi que le diagnostic psychiâtrique est sujet à caution
    et ça lui a peut être été soufflé par ses avocats , suppôts de la bazoche stipendiée
    mais n'épiloguons pas là dessus
    pour l'anonyme du 1er décembre (14h30) , je lui demanderais bien de me présenter la société , que je lui foute un grand coup de pied au cul, puisque c'est toujours de sa faute ...
    en fait c'est le titre "vivrensemble et psychiatrie d'opportunité" qui me tire l'oeil
    comme activité humaine, la psychiatrie n'échappe pas à un certain opportunisme
    (pas seulement dans ce cas , même s'il peut paraitre emblématique , mais dans tous les cas
    on se souviendra avec ( ou pas ) profit de la vague psychanalytique des années 50 , aux zuéssas , qui a permis l'émergence de notions aussi profitables ( pour leurs promoteurs) que "fatigue du combat" "souvenirs enfouis" "thérapie comportementales"
    ça nous a donné par la suite la prolifération des "cellules de soutien psychologique" et la notion de "résilience" qui a fait la fortune médiatique de cyrulnik (qui en polaque signifie "coiffeur"))
    toutes les activités humaines relèvent peu ou prou de la notion d'opportunité , de la joaillerie ( pourquoi faire des bagues s'il n'y a personne pour les acheter ?) à la prostitution (pourquoi mettre des femmes sur le trottoir si aucun mâle n'est prêt à débourser pour débourser ? hu hu hu ) de la cordonnerie ( coudre des empeignes pour un peuple de cul de jatte?)à la restauration ( cuire des crêpes pour des repus ?)
    lorsqu'on note que c'est vraiment abusif on dit "effet d'aubaine" par exemple , pour les patrons qui ont embauché grâce aux 35heures ( gros connard , tu voulais faire du zocial ? tiens ! t'es bien dans la merdave , là maintenant !)
    l'opportunisme de la sanction psychiatrique est bien résumé et bien justifié par la notion de vivrensemble , cette caractéristique émminente de la société actuelle
    cette caractéristique qui criminalise ceux qui n'adhèrent pas à sa devise "vivons ensemble et surtout ne vivons pas cachés" et justement ne s'en cachent pas ( comme tout bon facho je suis sournois , et je me cache)
    cet ostracisme dans la détestation pique plus les zélateurs de cette société du vivrensemble , que , comme ici , le massacre sans tronçonneuse de ses affidés
    ça les agresse voyez vous, car "les choses ne vont plus de soi"
    et c'est la seule bonne nouvelle
    les choses ne vont plus de soi ,et cette proposition qu'on ne peut pas refuser, a été , du coup , refusée

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