"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 19 novembre 2011

Dans la pouponnière de nauséelites…

Liberté Politique a publié ces jours-ci un texte écrit par un jeune catholique qui survit dans le temple de la modernité intellectuelle. Je vous en propose ci-après un large extrait :


(…) Après quelques minutes de marche pour remonter le boulevard je tourne rue des Saint Pères, au 56 je rentre dans la cour.

Je pénètre à l’intérieur pour arriver devant la machine à café. En buvant je regarde les annonces et affichettes accrochées sur le mur. L’une d’entre elles présente deux hommes qui s’embrassent et un slogan : "non à l’ordre moral", mon regard se déplace vers la gauche, une affiche du NPA défend la libre contraception et l’avortement. Mon café a très mauvais goût. Le "think-tank" Terra Nova propose une nouvelle réflexion sur la société –en prenant soin de convier les représentants germanopratins de la diversité - et l’UMP est fier d’organiser une conférence importante pour l’avenir du pays, et sans langue de bois. En jetant mon café, je vois une affiche du Centre St Guillaume dans la poubelle. Il s’agit de l’aumônerie catholique…

Une fois le jardin traversé j’arrive dans la "péniche", le grand hall d’entrée. Sur les murs de droite comme de gauche, il y a beaucoup d’affiches... du NPA qui veut « désarmer la police », du Front de Gauche qui présente son programme ("casse-toi pauv’ con"), du Parti Socialiste "section Jean Zay" qui affiche ses couleurs et sans oublier la courageuse affiche de l’UMP dont on distingue le sigle entre plusieurs autres affichettes. Sur une grande table sont disposés des journaux. La pile du Monde n’est plus, ni celle de Libération. Il reste des exemplaires du journal "la Croix". Je lis la une d’un journal financier américain lorsque une jeune fille m’aborde et me demande de signer pour Amnistie International. De bonne Foi je refuse mais elle insiste prétextant que c’est pour la défense "des droits humains" en Iran ou pour la liberté de la presse en Asie du Sud-ouest, je ne sais plus. Bien que téméraire je décline à nouveau et la remercie. Elle persiste et m’assure que nous sommes tous concernés par les droits de l’homme et la justice dans une vision universelle. Ayant envie de débattre –elle a insisté- je lui demande à mon tour de quels droits de l'Homme il s'agit, ce qui pour elle fonde cette dignité de la personne humaine, qui pour moi est considérée à travers l’absolu de Dieu. Ses yeux s’écarquillent. Elle m’explique alors avec beaucoup de franchise qu’il importe peu que ce soit pour "Dieu, Allah ou je ne sais quoi" et que cela est une préoccupation de tous les citoyens. Je réponds simplement que je préfère m'assurer qu'il s’agit d'un engagement cohérent avec ma foi chrétienne. Elle soupire, s’en va en concluant avec rhétorique et répartie : "facho…"

Je retourne à ma lecture. La foule grossit "en Péniche", les gens se pressent, le cours magistral va bientôt débuter.

Je me dirige vers l’amphithéâtre mais une personne à une autre table m’interpelle et me demande si je souhaite participer à une conférence sur l’homoparentalité. Je regarde le nom et les associations des intervenants sur son tract et lui fait part de ma surprise quant à l’absence de personnes pour défendre l’opposition à cette question. Selon le jeune homme, ce n’est pas un débat mais bien une conférence pour défendre les couple "gay et lesbiens qui n’ont pas les mêmes droits que les autres citoyens." Il remarque mon dodelinement et me demande pourquoi j’ai cette réaction. Il y a du monde derrière moi, l’Unef a sa table juste à côté, j’hésite à répondre. Je me lance en expliquant que le mariage ne peut être selon moi qu’une union entre un homme et une femme. Cette réponse ne convient pas car je suis de toute manière dans le schéma archaïque des sexes alors que les humains se définissent par genres, ce qui constitue une pensée très anti-égalitaire. Avec courtoisie je dispose et entre dans l’amphithéâtre.

Mon ami Alexis m’attend. Nous soupirons et nous préparons à prendre des notes du cours. Deux heures plus tard la cours s’achève sous une pluie d’applaudissement comme à chaque fois avec ce professeur. Nous nous regardons, nous soupirons et esquissons un sourire. Désormais nous savons que Mai 68 a été un moment fantastique et un "progrès sans précédent" pour ce professeur, que le terrorisme n’est qu’une "conséquence d’un manque d’intégration sociale à l’échelle mondiale", qu’il est nécessaire d’envisager une répartition globale des richesses, que de toute évidence et en toute objectivité "Huntington n’est que de la théorie de supermarchés", et enfin qu’il était absolument nécessaire que l’espace mondial puisse évoluer vers l’unification du monde pour défendre les droits de l’homme. En quittant l’amphithéâtre, je salue Alexis qui a un autre cours et m’apprête à traverser le grand hall pour rejoindre des amis. Je remarque sur le côté droit une table que je n’avais pas remarquée avant et sur laquelle étaient disposés des tracts et une boite en carton. Dans celle-ci il y avait des préservatifs. Surpris et ayant mis quelques secondes à réaliser cela, une femme du stand me précise qu’ils sont gratuits et que je peux me servir. Afin de ne pas créer d’incidents diplomatiques (le Directeur est à quelques mètres dans le hall) je refuse avec gentillesse et avec un large sourire. Un jeune homme me demande alors si par hasard je préférerais "ceux-ci", c’est-à-dire avec le logo "gay" dessus, avec un aussi grand sourire. J’arrête de sourire et décline l’offre, avec courtoisie, et me dirige vers la sortie en évitant de justesse un tract de l’Unef. Je retrouve mes amis, allume une cigarette et nous parlons. La voiture du Directeur conduit par un autre passe devant nous.


Ce fut une journée banale à Sciences Po Paris*

(…)


C’est signé Charles-Maurice** et in extenso c’est .


[notes du Plouc : - * : On n'oubliera pas que les diplômés de ladite pouponnière constituent de très loin l'essentiel des reçus au concours externe de l'ENA, vivier incontournable du renouvellement de la classe dirigeante de notre beau pays...
- ** :
évidemment on me dira qu’il ne s’appelle pas Kevin-Ibrahim. Comme il ne risque pas d’intégrer l’ENA et devra passer par la case du vulgum (la course aux entretiens, etc.), je pense qu’il lui faudra se résoudre dans un proche avenir à utiliser le CV anonyme…]

21 commentaires:

  1. Ne loupez surtout pas ceci, sur "l'art" :

    http://hoplite.hautetfort.com/archive/2011/11/19/full-of-beer-ii.html

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  2. Je suis atterrée ! C'est bien pire que ce que je croyais !

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  3. Oui, j'avais lu ça il y a bien 15 jours dans la PQ-R (Presse Quotidienne Respectable)et été tenté d'en faire un billet mais j'étais alors trop occupé ailleurs que sur le clavier^^
    Dommage car j'avais trouvé une idée : imaginer la "hauspflegerin" teutonne faisant le ménage dans la boutique de Benjamin Vautier (un nartiste bien connu sous le nom de Ben...)à Nice où avant sa célébrité il était sensé vendre des disques (vinyl) d'occase (à condition de les retrouver dans le bazar...) J'y traînais parfois en ce temps-là (tout le monde fait des erreurs de jeunesse !) Mais je n'ai pas trouvé de photo de l'intérieur du bouge et laissé tomber...

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  4. Dixie, gardez surtout ce zest résiduel de naïveté et d'innocence qui agrémente votre charme (je m'avance...)et, plus sûrement,contribue à l'intérêt pédagogique de votre prose...

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  5. On ne dira jamais assez le mal que Richard Descoing a fait à cette vénérable institution.
    Science po avait ses défauts certes, même avant son arrivée, mais depuis c'est la descente accélérée aux enfers du progressisme et du politiquement correct.
    Et vous avez tout à fait raison de souligner que le fumier intellectuel remué rue Saint-Guillaume ne reste malheureusement pas cantonné sur place.
    Tristesse...

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  6. Il me semble que sous Alain Lancelot, Sc-Po Paris, c'était quand même autre chose. On y trouvait des Alain Rémond, entre autres.
    Il était question non pas de "grande école", mais de "grand établissement".

    On peut y entrer sans concours maintenant, à condition de venir de la banlieue "diverse" et d'avoir son bac.
    Ya pas de raison, me direz-vous, les rejetons des grands de ce monde y entrent sur leur nom…
    D'ailleurs, on a établi le droit au redoublement de la 1ère année (Année préparatoire). Il a bien fallu s'adapter.

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  7. Carine : vous voulez dire René Rémond je suppose...
    Vous avez trop lu Télérama, petite cachotière!
    Allez, avouez tout, vous êtes encore abonnée aux Inrocks, hein?

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  8. Oui, Aristide, RENÉ Rémond, pardon.
    Où avais-je la tête ?
    Contamination des Alain ^^

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  9. Bof, de nos jours, le Alain pourrait être prof à Sc_po.
    Il l'est peut-être, j'en sais rien. Et même faire partie du jury du concours d'entrée à l'ENA, puisque, d'après wiki:
    "Après des études de philosophie, il devient professeur d’audiovisuel, puis critique de cinéma."
    ça mène à tout, l'audiovisuel, même aux "sciences" politiques.

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  10. Pour ceux que cela intéresserait, étant moi-même catholique et élève dans ce diabolique Institut, j'ai compilé les réactions qui ont fleuri sur le Trombinoscope (« Facebook ») depuis que le directeur a lui-même publié l'article sur son profil, suscitant nombre de remarques. C'est édifiant.

    http://www.lerougeetlenoir.org/les-opinantes/le-catholique-par-qui-vint-le-scandale

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  11. Et encore il n'a pas vu l'ENS ou l'EHESS, sciences-po c'est toujours canal cordicocratie modérée. Je me souviens que tu temps où j'avais postulé pour un troisième cycle, Monsieur Bernstein m'avait répondu "passez votre agrégation d'abord", une manière sèche de m'éconduire. Je n'appartenais à aucune diversité et mon nom ne sonne pas complainte yiddish mais opéra vénitien, quant à mon mémoire de DEA il portait sur les intellectuels de droite, j'accumulais les handicaps, j'ai passé l'agrégation, je n'ai plus franchi la porte de la rue des saint Pères

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  12. Voilà au moins un texte qui a le mérite de la clarté, particulièrement instructif.
    Dans un pays à ce point vérolé et pourri de l'intérieur, je pense qu'il ne faut point rester.
    Ou alors entrer carrément en dissidence et se battre. La seconde solution apparaît toutefois
    quelque peu utopique.
    Amitiés.

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  13. Carl Moy-Ruifey:
    "P.J. ajoute : « Ce jeune réac doit regretter une époque révolue, au demeurant imaginaire..."

    Non, cette époque correspond aux années 90, quand René Rémond était une grande figure de Sc-Po. Ce n'est pas si lointain, et encore moins imaginaire. Ce P.J. devrait se renseigner sur l'histoire de son Institut. Mais peut-être, sûrement, y fait-on de moins en moins de retour vers le passé, de moins en moins d'Histoire.

    "Cela dit, n’existe-t-il pas une certaine tendance à faire de la foi qq. chose de tabou ou forcément "archaïque" ? »

    Oui, René Rémond est mort…

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  14. Et en outre, Memento, vous aimez les femmes, sur le plan sexuel. (Pour le reste, je ne sais pas.)
    De toute façon, vous aviez tout faux !

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  15. Carine - ??? C'est quoi cette cour de récré, vous deux ?

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  16. Le Plouc ????
    Qui nous deux ?

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  17. Carine - Memento et vous ! J'fais pas le lien entre votre com' de 20h40, Sce Po, René Rémond et le com' de Mouloud... C'est vrai qu'il est tard...

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  18. Ah d'accord, Plouc.
    Ce que je voulais dire, c'est que Sc-Po étant devenu un nid de gays, Memento n'avait pas le profil. Donc on lui a dit d'aller passer son Agrégation et du coup, il ne s'est pas agrégé au nid.
    Je ne le connais pas, mais je le lis, d'où ma remarque ^^.

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  19. Le plus drôle dans cette affaire sont les réactions débordantes de sottises des élèves "indignés" sur le profil de l'inénarrable Richard Descoings. Le rouge & le noir en a fait un autre article...

    http://www.lerougeetlenoir.org/les-opinantes/sciences-po-la-faucille-et-la-matraque

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  20. "Ce que je voulais dire, c'est que Sc-Po étant devenu un nid de gays"

    Je ne sais pas si c'est devenu un nid de gays (j'ai pas testé...) mais c'est effectivement devenu un haut lieu de la propagande en faveur des "revendications" gays.
    Bien entendu cela n'a rien à voir avec les "choix de vie" de monsieur Descoing.

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  21. Le R&N a retrouvé Charles-Maurice, en tous les cas. Nous avons fait un entretien avec lui, qui s'avère être très intéressant.

    http://www.lerougeetlenoir.org/les-inquisitoriales/on-a-retrouve-charles-maurice

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