J’enrage !

Billet de reprise un peu décousu…

 Huit journées consécutives sans rien poster ! Pas la moindre carte postale (du genre "ça fait toujours un billet") alors même que la connerie, la suffisance, la mauvaise foi et la vertu immaculée de nozélites et de leurs répétiteurs merdiatiques qui causent dans le poste donnaient abondamment matière, ne serait-ce qu’en mode sarcasme triste...

J’enrage ! Toussa est le résultat – j’en ai la certitude – d’un complot socialo-judéo-maçonnique dont j’ai été la victime ciblée. Un coup monté qui m’a frappé au cœur^^ :

JE N’Y ETAIS PAS ! Où ça ? Ben, à Paris dimanche dernier ! Le clan réuni à Denfert-Rochereau a attendu en vain le vieux mâle du troupeau…  

Vendredi dernier, donc, je m’apprêtais à quitter mon douar d’élection pour rejoindre les villes de grandes solitudes. Tout seul comme un grand. Une fois effectuées toutes ces petites diligences ancillaires qu’impliquent les rangements et la fermeture pour un mois d’un palace aux trente-trois ouvertures ayant hébergé jusqu’à 22 êtres humains durant les fêtes ; après avoir sué sang et eau pour charger dans ma voiture ces diverses petites choses que je traîne avec moi dans de telles circonstances (ça allait de l’argenterie à l’imprimante…), J’ai jeté un œil dehors et… j’ai mis les chaînes…

Je n’avais pas tort puisque l’ambulance du SAMU venue me chercher à domicile une heure après a mis aussi les chaînes un kilomètre avant chez moi…

Bref, cinq jours pleins passées de lit en chariot et de chariot en lit sans mettre le pied par terre, en nuisette ras du moteur avec des tuyaux partout, des écrans qui font bipbip, des nanas qui viennent vous réveiller à deux heures du mat’ pour vous demander si ça va ?, sans autre certitude que la régularité du passage de la cantinière…

Cinq jours avec un voisin de chambre dont j’ai calculé (on s’occupe le mental comme on peut) qu’il avait fêté son 50° anniversaire la veille de mon mariage… Il s’était offert la télé dans la chambre et j’ai pu en profiter : Questions pour un champion, Plus belle la vie, le journal de Claire Chazal, La Place du Village (sur TV8Mont-Blanc), 50 Millions d’Amis, etc. Faut dire qu’avec ses 90 balais que je n’atteindrai pas, ça déraillait parfois, plus que parfois… Je dirais de ce brave homme au demeurant charmant ce que m’avait dit une fois un pote parlant de sa belle-mère qu’il hébergeait sur la fin : "- Elle commence à se repasser les diapos…" Mon voisin se les passe à haute voix ; et surtout la nuit…Notre tour viendra…

Heureusement, alors que je rongeais mon frein, il m’a fait la grâce d’une somnolence lourde une bonne partie de l’après-midi de dimanche. C’est alors sans scrupule que je lui ai fauché sa télécommande et pu visionner en baissant le son les images de la Manif pour tous, ce qui m’a fait du bien. Euh, je parle des images. Les jacassements récurrents des commentaires en boucle, des interviews et soi-disant débats sur BFMTV et i Télé n’étant en revanche pas toujours ce qui était le mieux pour ma fluidité sanguine, mais bon…

J’en ai retenu l’oracle délivré avec condescendance par sa suffisance Bruno Julliard-Landau dit Bruno Julliard. Passé par les pouponnières canal habituel des petits marquis socialo, ce garçon à tout pour lui : Propulsé par le PS à la présidence de l’UNEF pour le faire connaître, homo assumé, puis secrétaire national du PS pour l’éducation, Adjoint à la Kultur de Delanoë et benjamin des conseillers au cabinet de Vincent Peillon… Respectueusement sollicité de donner son avis sur la foule défilant à l’écran, notre Bruno nous a assuré : "- Dans cinq ou dix ans, on regardera ces images avec ironie…"

Mais revenons à cette semaine écoulée : Cinq jours de grande patience, donc ; fallait ça après m’être vraiment fait peur… Attendre… C’était un peu

Tous ces temps morts joints aux temps vides

Qu’il faut dans les bonnes maisons

Pour obtenir l’addition

De maîtres d’hôtels impavides…(*)

  

Illustration : Malgré l’absence de son unité au plus lourd tonnage par essieu, la horde de vandales ploukémiens et ses supplétifs associés a réussi à massacrer sans scrupules la pelouse à Delanoë…

(*) De mémoire, c’est de Jean Anouilh ; dans une de ses petites fables à la manière de monsieur Jean de La Fontaine, peut-être dans celle où un chat était curé de St Germain des Prés…