"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 31 janvier 2013

L’Avenir est contractuel…



Ce matin au petit-dej’, de retour dans mon douar d’élection et histoire de rester tuned avec les news locales des clochers environnants, j’écoutais distraitement le fond sonore aimablement fourni par une radio régionaliste.

L’interviouvée était, cette fois-ci, - d’après la voix - une charmante dame que je suppose déjà dans la force de l’âge. Ça causait d’une initiative a priori assez sympathique visant à rapprocher les ruraux de la culture. Mais là ne se situait pas pour moi la pointe du sujet. Ce que j’en ai retenu, ce qui a brusquement fait remonter mon café dans mes fosses nasales, c’est autre chose. C’est le ton et la manière avec lesquels l’intéressée elle-même a décliné sa qualité qui justifie son expertise ; bref, a précisé sa profession et, quelque part, son statut social :
- Elle est "programmatrice artistique en milieu rural"
(Muray, où es-tu ?)

Juste après cette séquence, j’ai eu droit au journal. Au journal local, je précise.

Et la "Une" était d’importance, mes enfants ! Figurez-vous que yesterday le Conseil général de Haute-Savoie a signé en grande pompe devant la presse ses trois premiers Contrats d’Avenir !
Trois djeûnes "peu ou pas qualifiés" ont donc été embauchés. Deux d’entre eux iront travailler dans les collèges où ils n’auront antérieurement rien foutu (au mieux) ou dont ils se souviendront peut être s’être fait virer. Quant au troisième, c’était plus flou ; sans doute n’a-t-on pas trop osé nous dire ce qu’on allait pouvoir lui faire faire…
Il paraît que le Conseil général a acté l’ardente obligation d’en trouver 400 comme ça pour le Département…
Ça fera toujours 400 chômeurs de moins et jamais que 100 masses salariales ponctionnées sur nos impôts locaux (et 300 sur nos contributions à l’IRPP, mais ça cétotomatique, effet d’aubaine pour les élus locaux)…

Grâce à nous, tous ces braves djeûnes auront non seulement un emploi, mais aussi un titre : "Agent d’ambiance" pour les plus autonomes (sic), "Assistant de…" pour les autres…

Depuis les Ateliers de charité de l’Ancien Régime et les Ateliers Nationaux de la révolution de 1848 (qui n’ont duré que… quatre mois), on n’a rien inventé et, pourtant, on a faite de gros progrès :
En 1848, les bénéficiaires de ces parkings sociaux devaient embaucher à 6h30’ pour partir au chantier de terrassement, n’en étaient libérés qu’à 18h et étaient soumis à 2 appels par jour avec retenue ou suppression de salaire aux absents. Le bagne de Cayenne, quoi ! Que dis-je ! Konzentrationslager !
Heureusement, aujourd’hui il y a de gros besoins de plantons dans les Musées et d’hôtesses d’accueil partout… (ici)
C’est indispensable pour le redressement productif !  


2 commentaires:

  1. kobus van cleef02/02/2013 23:09

    Là vos gardiens de musée ,ils sont pas très redressés
    Plutôt avachis....
    En même temps,la photo a dû être prise en URSS ( casquettes.,mammouth,mais manque la poussière)

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    1. Rien de soviétique mais c'est en train de le devenir :
      http://www.wat.tv/video/musee-haut-musee-bas-bande-zhmx_2ffpp_.html

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