"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 18 janvier 2013

Mort d’un vrai journaliste.



On n’en fera pas une pendule ou une armoire normande dans les merdias. Yves Debay est parti hier, à 58 ans, continuer sa vie autrement, abattu par un sniper à Alep en Syrie.

Les rebelles islamistes ont mis en ligne la photo de son cadavre. "- C’est pas nous, c’est le régime qui a fait ça !" Ouais… A voir…

Ce Belge né au Congo avait pris la nationalité française. Baroudeur, ancien soldat belge puis combattant dans des forces euh… spéciales contre des guérillas en Rhodésie puis en Afrique du Sud, il s’était depuis 28 ans recyclé comme journaliste. Il avait "couvert" la guerre du Liban, les deux du Golfe, celles de la Yougoslavie et, bien sûr, l’Afghanistan.     
Journaliste rebelle opérant parfois de façon non officielle, il a été plusieurs fois emprisonné par les protagonistes des conflits qu'il couvrait, parfois de manière musclée.
Il avait créé il y a 7 ans le magazine spécialisé Assaut.

Lucide, il avait ce courage physique sans lequel le courage tout court ne suffit pas toujours pour tenir au pied du mur. Je me souviens que c’est de l’avoir lu qui m’avait décidé de ressortir il y a un peu plus d’un an l’essentiel de ce billet que j’avais supprimé dix mois auparavant après m’être fait virtuellement flinguer tout azimut... Le seul billet qu’il me soit arrivé de retirer sous la pression et ça m’étais resté sur l’estomac… A l’occasion, relisez donc son papier sur l’aventure de Ghesquière et Taponier…

Merci pour tout, Yves Debay.

8 commentaires:

  1. Abonné depuis le 1er numéro d'Assaut, je dois dire que cette nouvelle me laisse KO depuis ce matin. A lire, son portrait par Merchet sur le blog Secret Défense. C'était un sacré bonhomme.

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  2. J'ai lu, j'ai vu et je suis allé lire. Merci!

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  3. J'ai vu ce monsieur une seule fois à mon travail, il était venu une fois avec un petite dame livré son magazine pour les abonnés à la poste de Boulogne,je ne savais qui était ce monsieur, c'est en feuilletant le magazine que je l'ai reconnu, un homme d'une grande simplicité.

    Putain de guerre!

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  4. "Ce Belge né au Congo avait pris la nationalité française."
    Non ?

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  5. Qand vous avez ressorti "l'essentiel" mis en lien, tout le monde était d'accord avec vous.
    Peut-on voir où vous aviez été flingué par tous il y a presque 2 ans ?

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    1. Le 23 novembre 2011, j’avais recopié-collé "l’essentiel", c’est-à-dire MA prose du 9 mars 2011 expurgée des deux-tiers (les points de suspension entre parenthèses) qui étaient de mes sources alors nommément citées en lien.
      Certes, le 23 novembre, "tout le monde" - enfin le genre de péquins qui se plaît à passer par ici - "était d’accord avec moi"… Mais le 9 mars, alors que les deux guignols étaient encore là-bas et leurs tronches à tous les "vingt heures", outre divers e-mails outrés et pour certains menaçants, lorsque mes deux sources en question (dont celle du président de l’amicale nationale des chasseurs alpins…) ont parallèlement et le même jour formellement démenti dans la presse avoir tenu les propos que je leur prêtais, n’ayant alors rien d’autre pour justifier mon propos (l’article de Debay a été publié en septembre, après leur libération), j’avais supprimé mon billet qui n’a été en ligne qu’une trentaine d’heures…

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  6. Avec la guerre au Mali, les journalopes refont le même coup que Guékièrétaponier.
    Sur le 7 à 8 de Harry Roselmack, j'ai entendu ça :
    lui : notre équipe est la seule à avoir pu pénétrer le terrain du conflit (à peu près dans ces termes-là). La chasse au scoop fumant quoi.
    Les journaleux:
    "l'état-major des sections sur place n'était pas d'accord pour que notre équipe filme, mais avec la nuit qui tombait, les militaires ont "accepté" de nous intégrer, pour notre sécurité"
    Et on voit un militaire à plat ventre, arme braquée sur ce qu'il surveille, avec les autres virevoltant autour de lui pour le filmer.
    Et on entend des commentaires sur l'inégalité numérique des forces en présence (je ne les répéterai pas ici) Et là, j'ai zappé, parce que c'était pas supportable.

    Purée, mais ça devrait être interdit ! Si l'état-major a dit non, il ne peut pas se faire respecter en temps de guerre ? Si les journalopes viennent quand même, malgré l'interdiction, l'armée ne devrait pas se donner la charge d'assurer leur protection. C'est à leurs risques et périls. La chasse au scoop ne devrait pas mettre la vie de soldats en danger.

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