Hollande a perdu "un ami"…
Oui, le pédalonaute a perdu
un ami ; snif. Et lui que tout le monde crédite d’un affect frisant le zéro absolu (-273,15 °C) s’est fendu d’un
communiqué exprimant sa plus grande
tristesse. Il y a de quoi. En effet, le sénateur René Teulade est mort. Certes, à 82 balais, c’est le genre de chose
qui arrive à tout le monde, mais avec René, c’est toute une époque qui bascule
dans autrefois. Fermer la boîte sur René direction le columbarium symbolise la
disparition d’une race de petit personnel toujours dispo’ jusqu’alors si utile
aux énarques et autres zélites pour leur servir de caniches, leur tenir la
porte et garder la maison. Maintenant que disparaissent un à un les derniers profs
et militants sociaux formés à la vieille école, nozéelites doivent de plus en
plus se coltiner des attachés parlementaires montés en graine, bobos qui se la
jouent, des écolos en savates se masturbant de leurs caprices et des subventionnaires
entarlouzés qui trépignent d’émotion au premier dérapage comme la greluche hystérique grimpant sur sa chaise au
passage d’une souris…
On n’est plus servi.
René, c’était autre chose.
Cadre de direction à l’Educ’ Nat’, il a consacré sa vie aux organismes sociaux.
Tout en présidant la Fédération nationale de la mutualité française, il a
managé pendant treize ans la Mutuelle de retraite de la fonction publique, une
complémentaire retraite des fonctionnaires. Ce qui lui a valu d’être condamné en 2011 à 18 mois de
prison avec sursis pour abus de confiance et le malheureux est mort avant le
jugement en appel.
Bien évidemment, Mitterrand
en avait fait le ministre des affaires sociales et de l’intégration de Bérégovoy.
Surtout, René, fut le soldat
qui a œuvré à conquérir la Corrèze dont il n’a jamais cessé de ratisser le
terrain pour le compte du jeune
François. Bras droit de Hollande sur place et vice-président du Conseil
général, il en était sénateur depuis cinq ans.
Mais le plus grand titre de gloire de René, c’est d’avoir intelligemment servi la soupe à Jospin en 2000 : Par
la grâce de la connerie Chirac-Juppé-Villepin, Lionel se retrouvait en charge
du bâton merdeux de l’avenir des retraites. Que faire ? Demander un
rapport ! Grâce à Dieu, il y avait René ! Nous eûmes donc droit au rapport Teulade, un épais et magnifique
rapport relativisant le
problème de financement en se basant sur des hypothèses économiques qualifiées par
euphémisme de très optimistes par les plus indulgents des spécialistes. Grâce à
René Teulade, Jospin a pu mettre toussa
au placard jusqu’au 21 avril 2002… Ah ! Que le pouvoir était joli quand on
avait des René !
Même ses soutiens ne marchaient qu’à
la gonflette…
Vous devriez connaître Alexandre Piel. Ce brave garçon était candidat sur la liste PS aux
prochaines municipales dans un bourg de 10.000 habitants en Seine-Maritime. Surtout,
c’est "Mister Univers" ! Ce type serait le plus fort du monde et
l’argument n’était pas négligé dans la campagne (ici),
tout peut servir…
Faut dire que le neurone est sûrement du même calibre que
le tas de muscles puisque ce militant socialiste assumé n'a pas peur de dire à
la presse que son idole en politique est Lionel Jospin, "pour son charisme"…
Mais cépatout.
Ce brave garçon peut aussi s’enorgueillir d’avoir été le garde du corps de
François Hollande durant la campagne présidentielle !
Or, faute à pas de chance, notre champion de culturisme et
bodyguard de la normalitude a été interpellé et placé en garde à vue en début de
semaine par la Brigade des stups’ après saisie d'un colis lui étant adressé
contenant des produits dopants du genre anabolisants. Il a reconnu les faits en
précisant que "ce sont des produits très répandus dans son sport" (il n’a pas dit dans
la politique) et a retiré
sa candidature.
Même dans les petits détails les plus prosaïques tels que
le look de la protection rapprochée, l’image du changement-c’est-maintenant était
gonflée de vide. Tout fout le camp…
PS : Reste à savoir si notre
culturiste-socialiste s’est fait piéger ou si le pisse-copie d’agence de presse
ne sait pas écrire en français :
J’ai interprété la dépêche ainsi :
"interpellé (…) par la Brigade
des stupéfiants après la saisie d'un colis lui étant adressé…"
Mais en fait, elle était libellée
ainsi :
"interpellé (…) après la saisie
d'un colis lui étant adressé par la Brigade des stupéfiants …"
Il a perdu un ami ?
RépondreSupprimerQu'à cela ne tienne, avec le sarcopte qui produit la gale, il lui en reste un deuxième ( pour paraphraser Lautréamont)
Il a perdu un frangin ?
RépondreSupprimerTeulaadeu, ça sonne un peu comme Pouja-adeu
RépondreSupprimerUn parfum de 3eme....
Une odeur de rad soc ......
Bref, vous aurez pigé le pourquoi du comment...