Sans autre souci récurrent que d’alimenter son stock de
liens fesse-bouc, choisir sa crème de soin et ses sushis bio, faire son
jogging, niquer et, l’âge venant, se fournir en Viagra, l’homo sinistrus, boboïdus ou non mais encore erectus,
a tout le temps qu’il lui faut pour gratter les agaçants petits boutons qu’il croit voir sur sa peau si bien
entretenue par le fitness et les produits L’Oréal.
Car l’animal est non seulement hypocondriaque grâce aux
bienfaits du tiers payant, mais il souffre d’une affection particulière :
La pathologie socialement létale du politiquement correct.
A sa décharge, on peut reconnaître qu’il n’est pas aidé,
placé comme il a été depuis son plus jeune âge sous perfusion de principes de
précaution "parce qu’il le vaut bien". A l’instar du môme à qui on a
inculqué de ne jamais suivre un inconnu dans la rue, il est quotidiennement
gavé à saturation de préventions contre LE croquemitaine : Les zeurléplusombres, magma mémoriel vague,
sorte de brouet brumeux, digest confus et confit d’anachronismes où surnage
pêle-mêle dans sa mémoire l’hitlérisme de l’Inquisition, le colonialisme au
Moyen-âge et le génocide des indiens par les croisés. Il n’est donc pas
étonnant que la maladie se répande comme bronchiolite en hiver.
Chez le sujet atteint, chaque mot, chaque image renvoie non pas
au réel, mais à des flashs (Auschwitz,
commerce des esclaves, enfant africain squelettique ou autres visuels
symbolisant les zeurléplusombres)
Images stéréotypées qui déclenchent chaque fois un reflex pavlovien irrépressible
(comme
chez le Dr Folamour dans un autre genre mais lui arrivait à rattraper son bras…). Le reflex en question se traduisant
par l’indigation, de plus en plus
souvent exprimée sur le champ, en live
sur un clavier, donc à peu de frais et dépense physique pour l’homo sinistrus
en question qui mange peut être cinq fruits et légumes mais ne marche plus au
moins une heure par jour.
Le dernier exemple en date (je m’avance peut-être) des manifestations cliniques de la
chose nous a été donné par le buzz qu’a
provoqué la mise en ligne de la photo ci-dessous sur la page fesse-bouc du
journal Jérusalem Post :
Qualifiée
de Photo of the year par certains, on
ne compte pas les internautes n’ayant retenu de ce malheureux effet d’optique que
Merkel arborait ainsi la moustache d’Adolf Hitler. Au point que le canard a dû
pondre un communiqué pour préciser que
la malencontreuse photo ne sera publiée ni sur le site, ni dans la version
papier…
De
mon temps, dans l’environnement visuel que nous imposait la vie, on retenait
plutôt ce qui nous rappelait le cul des filles…
Pathologie
socialement létale, disais-je…
Le gag n'est pas nouveau. Il a déjà été employé dans un film de Louis de Funès
RépondreSupprimerOn peut y voir aussi un Netanyahu version quenelle, le bras derrière le drapeau.
RépondreSupprimerEt tiens, pour une fois, Merkel ne va pas poser le drapeau dans un coin. Elle ne fait pas sa grimace de dégout non plus.
Ah oui c'est pas le drapeau allemand d'accord.