Oui, une journée particulière mais pas du tout celle
du film d’Ettore Scola avec Sophie Loren et Marcello Mastroianni sorti en 1977.
Encore que… Encore que si, peut-être, vu que l’intrigue du film voit s’affronter
une ménagère lambda plus les pieds
sur terre tu meurs et un homo plus intello tu meurs. Après tout, ça me dit
quelque chose, pas à vous ? Si, aussi, parce que l’intrigue se déroule à
Rome durant la visite du Führer au Duce en mai 1938 et que, après tout, ça
ressemble paraît-il à ce qui s’est passé aujourd’hui à Paris et à Lyon si on en
croit les journaux et notre
gouvernement…
Non,
pourtant, parce qu’après avoir rectifié la cravate de son fasciste de mari et
le foulard de son balilla de môme
allant défiler, Sophia reste faire ses lessives dans l’immeuble vide ou
Marcello, ostracisé, se cache. Alors que moi, avec moi et rien que moi, je me
suis arraché de mon douar d’élection et j’y suis allé, moi, à la manif’
fascistissime… Pas à Paris, cette fois, mais à Lyon.
Bon. Il ne
me fallait que deux grosses heures de bagnoles pour rejoindre mon douar de
cantonnement et la place Bellecour ; ce n’était pas ça le problème… Ce
matin, donc je sors du paddock avec l’intention de partir à 10 heures mais pour
découvrir qu’il était tombé 30 cm de neige dans la nuit et que le chasse-neige
municipal m’avait fait comme d’hab’ un boudin de neige à la sortie de chez moi.
Sachant que j‘ai cinquante mètres de chemin privé pour atteindre cette foutue
route communale et la prendre en sortant en épingle à cheveux au milieu d’un
virage sans visibilité, sachant que vu la couche les pneus neige n’y suffiraient
pas et que j’ai horreur de devoir mettre les chaînes pour seulement soixante
mètres, que mes coronaires n’aiment pas me voir pelleter et que, par expérience,
sans les chaînes la probabilité de m’enquiller dans le talus avoisinait les 33%
et, enfin, que le mercenaire qui me dégage mes terres ne passe jamais avant
onze heures, je ne vous fais pas un dessin. Bref, j’ai failli renoncer…
Ben non.
Mais du coup, focalisé sur le stress de faire les premiers mètres de mes 250 km
de trajet, j’ai oublié de prendre l’appareil
photo et… les clefs de Lyon ! J’ai donc trimballé inutilement ma brosse à
dent et mon linge sale, même pas pu vider la boîte aux lettres et au lieu de ne
repartir que demain, je suis rentré direct dans la brume de mes montagnes après
le doux soleil qui nous a accompagnés entre Saône et Rhône. Je ne vais pas m’étendre
à vous raconter la manif’, vous pourrez lire ça ailleurs. De toute façon, on a
l’habitude...
Evidemment, de
retour ici, je me suis servi un whisky et j’ai rouvert l’ordi pour savoir ce
qui s’était passé à Paris et ce que les merdias en disaient… Pour ce qui est
des commentaires et les touïttes, les larves gauchiasses censées nous gouverner
ne se rendent pas compte des conneries qu’elles peuvent écrire. La Duflot en
est même réduite à ressortir l’abbé Pierre du formol…
Et puis la
notion de "rafle préventive" : Dès 14 h 30’ toutes les agences
de presse faisaient savoir qu’une douzaine de guignols du GUD avaient été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre le cortège. "Il y avait des craintes qu’ils…" a
gravement déclaré à la presse le porte-parole soi-même de la Préfecture de
police. On a appris quand tout fut fini qu’aucun n’avait été mis en garde à vue ;
mais ça faisait toujours quelques manifestants en moins dans les comptages…
Sinon, que
vous dire ? Mon reportage-photo lyonnais étant tombé à l’eau vu l’oubli de
l’appareil et la mauvaise qualité de mon téléphone, voilà quelques clichés qui
n’ont rien à voir :
- D’abord la
une d’un quotidien rital piqué ce matin avant de partir et mise sous le coude pour plus tard. J’ai trouvé
en rentrant que Koltchack
m’avait piqué l’idée mais tant pis :
- Puisqu’on
en est à la presse étrangère, la une de l’édition de week-end du Gardian :
- Enfin,
pour en revenir à la manif’, celle-ci reçue d’un de mes fils
qui était à celle de Paris :
Je vais
aller me coucher.
merci d'être allé pour ceux qui ne peuvent faire le déplacement ; je reste reservée après tant de défilés sur l'utilité d'aller donner un rendez vous a ceux qui ne rêvent que de nous casser la gueule mais cela les fait suer et c'est déjà ça !
RépondreSupprimermerci encore
Sur une vidéo, au hasard de mes visites, j'ai vu un mec qui raconte qu'en effet, il a été "empêché"de manifester.
RépondreSupprimerMais il était comme toizémoi, rien du tout du cliché GUD !