P’tain ! C’est du lourd…
"Le philosophe en colère"
(Le Monde)
"Une conscience qui disparaît"
(Libération)
"Pourquoi il nous manque déjà"
(Marianne)
"Pourfendeur du totalitarisme"
(francetvinfo.fr)
"François Hollande salue la
mémoire d’un homme "qui ne se résignait pas" (Le Parisien)
Comment pourrai-je m’abstenir de publier ici une notice convenue après la mort
d’un personnage si considérable, honteux comme je suis qu’il n’ait pu foudroyer
mon indifférence?
Mon indifférence à son égard était telle que je n’en ai, perso, rien à en
dire. On alors pomper sur Wikipédia…
Je me contenterai donc de dupliquer ci-après la notice pondue par Mr Gauthier (Nicolas, pas Théophile) pour
meubler Boulevard Voltaire :
__
« André Glucksmann n’est plus. Et avec lui, c’est une époque qui s’en
va. Né en 1937, il devient l’assistant de Raymond Aron. Pour occuper son temps
libre, il devient maoïste et traite les communistes d’alors de « révisionnistes
bourgeois » tout en qualifiant la France de « dictature
fasciste », à l’occasion d’un article publié dans la revue Les
temps modernes.
- Ayant un temps repris ses esprits, il rejoint le courant dit des
« nouveaux philosophes », sorte de boy’s band intellectuel de
l’époque. Il a ceci de commun avec Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut
d’avoir une chevelure assez télégénique, ce qui n’échappe pas à la sagacité de
Bernard Pivot.
- En 1979, il refait à nouveau parler de lui en posant sur le perron de
l’Élysée, en compagnie de Jean-Paul Sartre et de Raymond Aron. Il s’agit alors
de favoriser le tourisme de masse dans les pays émergents. Ce sera l’opération
dite des Boat People. Au passage, on notera que son communisme d’antan a été
oublié dans ses bagages, eux-mêmes égarés au bureau des objets et idéaux
perdus.
- Jamais en retard quant aux concepts philosophiques aussi audacieux
qu’improbables, il tient alors le combat d’Alexandre Soljenitsyne en URSS pour
comparable à celui des intellectuels français engagés contre l’Algérie
française. Osé, le concept… Mais qui ne tente rien n’a rien.
- En 1977, il cosigne dans Le Monde, avec d’autres intellectuels, un
communiqué exigeant la libération d’adultes accusés de pédophilie sur mineurs.
C’est l’époque qui veut ça, dira-t-on.
- En 1981, il soutient la candidature de Marie-France Garaud à l’élection
présidentielle tout en commençant à se distinguer par un atlantisme forcené.
Cherchez l’erreur. Après, il est de tous les bons coups. Il soutient la
première guerre du Golfe en 1990.
- Quatre ans plus tard, aux élections européennes, il figure en bonne
position sur la liste L’Europe commence à Sarajevo, menée par
Bernard-Henri Lévy. Dans un élémentaire souci de charité chrétienne, on ne vous
donnera pas le résultat sorti des urnes.
- En 1999, il soutient évidemment la ratonnade de l’OTAN en Serbie, la
seconde guerre du Golfe en 2003 et l’intervention française en Libye, en 2011,
puis en Syrie, un an plus tard. Tout en n’oubliant pas de justifier les
bombardements israéliens sur la Bande de Gaza. À moments perdus, il occupe ses
journées de RTT en militant pour Nicolas Sarkozy. Bref, un parcours sans faute.
Le lendemain de son décès, l’inénarrable Caroline Fourest a eu ces
mots : « Nous perdons l’une de ces voix qui savent déchirer le
silence et foudroyer l’indifférence. » Bref, l’action deux en un, un
peu comme avec les shampoings. Mieux : « André Glucksmann était la
figure même de l’engagement, passionné et souvent juste. » « Souvent »…
le mot est charmant.
Ces mois derniers, le dernier hobby d’André Glucksmann consistait à lutter
contre la « virilité poutienne » (sic), Caroline Fourest
dixit. Si l’on résume, débarrassé de Super-Glucksmann, Vladimir, tsar de toutes
les Russies, a désormais le champ libre pour mener à bien ses sombres desseins
de domination planétaire. À quelques jours de la sortie du prochain épisode de
la Guerre des étoiles, ça tombe pile-poil.
En matière de comique troupier, on reconnaîtra donc à André Glucksmann une
stature hors du commun, voire à jamais indépassable. »
Nicolas Gauthier
Il est vrai que si les excitations de "l’Etablissement"
meublent dans les médias ses condoléances de superlatifs de plus en plus abscons à
chaque décès de l’un des siens, leur effet produit sur la foule des acurabas est
à l’image de leur vacuité.
trois jours avant décédait le grand philosophe Réné Girard, pas de bol pour lui, étonnamment, il n a pas eu droit a toute cette compassion ! Normal, il était si j ai bien compris catholique et de " droite "
RépondreSupprimerc'est vrai que sur ses dernières photos il a la tronche d'une vieille tata
RépondreSupprimerbon, on a la tête qu'on peut , moi même , je ressemble à un cendrier
mais je n'ai jamais appelé de mes voeux les ratonnades successives en serbie, irak, libye, syrie
je n'ai jamais été prescripteur d'opinion ni donneur de leçons
que cette vieille belle aille griller en enfer