J’adore les
Unes de Libé !
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D’abord, il y a désormais tous les jours un titre choc qui n’est même pas une
phrase. Généralement sans sujet ni verbe ni complément d’objet ni ponctuation à
la fin. Trois à cinq mots qui se suffisent à eux-mêmes, incrustés sur une photo
qui mange en moyenne 85 % de la page ; quand ce n’est pas tout simplement
sur un grand aplat blanc. Ce qui permet – c’est vrai – de faire des économies
sur le rédactionnel et le crédit-photo. Et ça met parfois un peu de couleur sur
les présentoirs des kiosques dans la grisaille d’automne…
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Ensuite, comme il est d’usage dans la profession, vu-qu’il-faut-bien-retenir-le-chaland
et justifier la pagination qui suit, on annonce quand-même en Une les quelques autres
infos et "sujets" évoqués dedans en indiquant le n° des pages
concernées pour faciliter la vie du lecteur pressé dans le RER ou le métro. Compte
tenu du manque de surface résiduelle disponible, il va de soi que les "sujets"
en question sont ceux que la Rédaction a jugés les plus importants du jour (après le grand pavé
de tête, évidemment…)
Aujourd’hui,
c’est :
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"Volkswagen croule sous les
scandales" (en
évoquant des relations éventuellement douteuses du constructeur avec la
dictature militaire au Brésil… donc remontant à plus de trente ans...)
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"Karim Benzema en garde à vue"
(ne me
demandez pas pourquoi, je n’en sais rien et m’en fous)
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"Valls achève le droit de
vote des étrangers" (Il "achève" (d’une balle dans la nuque ?) un droit qui était vivant ?)
Voilà
le plus important dans l’actualité ! Pas un mot des cafouillages du projet
de loi de finance, de la "réforme" du Code du Travail, toussa…
La
couverture de Gala ou Voici, pour fouillis qu’elle soit, est
toujours plus riche en sujets aussi importants…
Mais
revenons au grand pavé qui bouffe toute la Une et que l’on suppose donc
illustrer le "sujet" majeur, essentiel, du n° du jour.
Comme
on ne peut pas tous les jours faire la Une sur
les réacs qui sont partout, faut alterner à défaut d’alternance. Et quand l’actualité n’offre rien de bien
émotionnant, y-a-qu’à ressortir les sujets qui fâchent marchent. Je-suis-Charlie ayant passé sa date de
péremption, profitons d’Aylan dont l’obsolescence
programmée peut être reportée à plus tard. On en est à deux. Je crois qu’il en
manque. Comme un goût de pas assez dans mon assiette. J’attends que Joffrin
fasse un effort et nous en serve un peu plus…
C’est
juste ma séquence humour noir…
Je ne serais pas surpris d'apprendre demain, par le même torchon, qu'en fait René Girard, à l'instar de Jules César, a été victime d'un meurtre collectif et sanglant, perpétré par Finkielkraut, Zemmour, Onfray, Camus… (vous complèterez la liste), pendant que, dans un coin, Élisabeth Lévy faisait chauffer l'eau du thé pour son quarteron de réacs nauséabonds.
RépondreSupprimerOn sent tout de suite dans votre commentaire les relents nauséabonds même pas conscients de votre côté vieux macho misogyne : Pendant que les mecs essuient leurs couteaux ensanglantés avec les rideaux du salon, forcement "Elisabeth prépare le thé"… Enfin, elle fait chauffer de l’eau… Dans une saine répartition des tâches, pendant que les hommes tranchent la viande, le rôle dévolu aux femmes, surtout dans les situations exceptionnelles, c’est de se précipiter pour faire chauffer de l’eau : C’est le geste ancillaire par excellence qui répond à toutes circonstances : pour faire du thé, pour faire cuire la soupe, pour désinfecter une plaie, pour passer la serpillère, pour prendre une douche post-coït, pour un accouchement…
Supprimerpour échauder la cochonnaille !
Supprimervous avez oublié le plus important , merde !
car sans cochonnaille , où allons nous ?
j'allais oublier
RépondreSupprimerjamais deux sans trois!
chaque jour trois zélans
bon, on prend l'élan ( l'aylan? drôle de graphie ) pour faire un bond, un saut ......un grand bond en avant .....vers le précipice