Tous aussi cons les uns que les autres, les médias ont titré "L’Europe
ferme la porte des Balkans"… Et les acurabas
qui ne lisent que les gros mots ont
pu ce dire : "Enfin un peu d’autorité"…
Ouais… Débordés par le déferlement en progression exponentielle du nombre
des squatteurs que le règlement de copropriété interdit d’expulser, les
vingt-huit copropriétaires de l’immeuble sont le dos au mur sans aucun moyen d’action.
La mère Merkel (le plus gros
lot de millièmes), le père
Tusk, président du conseil syndical et Junker, le syndic, sont notamment prêts
à faire n’importe quoi pour torcher le dossier. Quant au benêt du 2° étage (Hollande),
il n’y a rien à en attendre ; il les suivra de toute façon… Et que faire d’autre
que d’en passer par les exigences du proprio de l’immeuble d’à côté ? On
ne peut pas s’en passer et on le sait intéressé
par le nôtre (pour en
reprendre tout le foncier pour pas un rond mais chut ! on n’est pas sensé
le savoir, ce ne serait pas diplomatique…)
Or donc, l’UE a pris rendez-vous avec le voisin Turc pour en causer. L’UE
dans le désordre, devrais-je dire. C’est-à-dire sans objectif ni tactique
arrêtée, sinon d’être d’accord par lassitude d’offrir à la Turquie un chèque de
6 milliards d’euros au lieu de 3 déjà annoncé pour avoir la gentillesse de se
garder des migrants dans des
conditions… à définir.
En se retenant sans doute de se marrer ouvertement, la Turquie les a
laissés bouche bée en se disant prête à reprendre "tous les migrants
irréguliers" qui arriveraient dans les îles grecques, y compris les
réfugiés syriens… à condition… que l'UE accepte d'en accueillir un nombre équivalent, prélevé dans les
camps de réfugiés turcs…
Côté UE, tout le monde hésite et on se retrouvera dans 10 jours à Bruxelles
avec l’a priori très favorable de Merkel et Junker. Tout content, Tusk a même
déjà conclu par anticipation que "Le
temps des migrations irrégulières en Europe est révolu." C’est beau d’avoir
des couillons à bord. Même notre Pédalonaute qui doit forcément en placer une
pense qu’on a "évité la double
dislocation de Schengen et de l'UE."…
Mais résumons :
- Erdogan reprendrait les migrants irréguliers
venus par chez lui. Dont les Syriens (et les Kurdes…) Lesquels
seront considérés irréguliers ? Sont-ce
les mêmes pour l’UE et pour Erdogan ?
- Les arrivants irréguliers seront-ils vraiment être réexpédiés d’office en
Turquie ? L’humanitarisme bisounoursien de l’UE ne leur permettrait pas de
remplir au préalable un formulaire de demande d’asile ? Auquel cas, rien
ne changera… numériquement.
- Ce sera un échange un pour un.
Nous serons donc tenus de prendre d’office ce dont Erdogan voudra débarrasser ses
camps de réfugiés. Donc, a priori, son rebut d’africains, Erythréens, autres
Tchétchènes et… islamistes d’obédiences ne lui convenant pas… Auquel cas, ça pourrait
être pire… qualitativement.
Et ce n’est pas tout. Il n’y a pas que les 3 milliards de rab’. Sachant l’UE
à la fois si faible et en désaccord avec elle-même, Erdogan bat le fer pendant
qu’il est chaud :
- Dans le même packaging, Erdogan
place une relance immédiate des négociations d'adhésion de la Turquie à l’UE ;
négociations officieusement dites "ralenties" pour ne vexer personne
alors que le dossier était de fait enterré depuis six ans…
- Il veut aussi voir levée "au plus tard fin juin "
l'obligation du visa pour ses 80 millions de ressortissants, lorsqu'ils se
rendent dans l'UE. Je vous laisse faire un dessin…
- Cerise sur le gâteau, on reparle de négociations pour la réunification de
Chypres…
En fait, sans changer le nombre actuel de squatteurs, pour pouvoir "fermer
une porte" parmi d’autres
de l’immeuble, l’UE n’a plus guère d’autre solution, pour avoir l’air d’exister
encore, que de donner ses clefs au cambrioleur…
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