"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 7 mars 2016

L’incertaine insertion…



En vous parlant mercredi dernier de la déradicalisation ©, j’avais relevé que "Léa" avait été considérée comme une figure exemplaire d’une "insertion réussie"… Cela m’a rappelé en passant avoir un jour évoqué ici le cas d’une grappe de femmes jugées pour avoir méchamment tabassé et torturé une de leurs semblables (pour une sombre histoire de jalousie féminine où le mâle n’était pas loin…) L’info ne faisait bien évidemment aucune mention d’une origine éventuellement allogène des susdites, mais bon ; n’y voyez aucun amalgame mais le procureur avait laissé échapper son étonnement devant le comportement de ces dames "pourtant insérées"…

Du coup, il me semble utile de faire une piqure de rappel quant à la signification de ce concept d’insertion et à l’évolution rapide de son contenu au fil des temps récents. Pour ce faire, le mieux est de revenir aux propos de Malika Sorel qui tentait (vainement), il y a six ans déjà, de remettre les pendules à l’heure quant au sens des mots insertion, intégration et assimilation. Et de copier-coller ci-après l’essentiel du billet que ça m’avait suggéré à l’époque :

« L’insertion, c’est l’obligation de respecter les normes collectives d’une société, les règles du “bien-vivre ensemble”, même si l’on ne partage pas la même culture. C’est ce que font les expatriés français à l’étranger, par exemple. L’intégration, c’est plus profond : c’est le fait de se sentir concerné par une communauté de destin avec les Français. Cela se traduit, concrètement, par la transmission à ses propres descendants des fondamentaux qui composent le noyau identitaire français, ce que l’on nomme le legs ancestral. C’est un long processus qui, lorsqu’il réussit, aboutit à l’assimilation. »
(Malika Sorel)

Il fut un temps où un doux mélange de naïveté et d’utopie généreuse mâtiné d’ethnocentrisme condescendant au parfum colonialiste distinguait les individus de souche allogène selon qu’ils étaient ou non assimilés. L’assimilation était alors l’horizon indépassable garant d’une société parfaitement sereine et sûre de son bon droit. Une société où la chance pour la France était de se savoir capable d’assurer à tous (d’où qu’ils viennent) la transmission "des fondamentaux qui composent le noyau identitaire français, ce que l’on nomme le legs ancestral." Cela allait de soi et personne n’y trouvait à redire. Naïveté, disais-je, car par un glissement inconscient vint le jour où l’intégration, en cours ou supposé, valut présomption d’assimilation acquise. C’était d’ailleurs aussi l’époque où la métropolisation-départementalisation de l’Algérie fit croire que la simple appartenance à un territoire valait juridiquement intégration, le droit du sol montrant ainsi son bout du nez… Epoque où, soit-dit en passant, les femmes ayant fauté étaient licitement tondues et violentées par de braves gens parfaitement assimilés gaulois depuis des lustres… Bref, le concept d’assimilation cessa d’être à la mode et l’intégration de nécessaire devint suffisante
L’assimilation est désormais un mot ordurier ayant rejoint l’espèce d’inventaire à la Prévert qui a remplacé le sexe dans l’ordre de l’obscène. De nos jours, l’intégration n’en est pas encore là mais ça va venir. Les textes que nul n’est censé ignorer et les plaques vissées sur moult immeubles et organismes financés par vous et moi en sont les beaux restes devant lesquels il convient encore de singer l’esquisse de génuflexion du dévot pressé. Il y a le Haut Conseil à l’Intégration, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, le Contrat d’Accueil et d’Intégration, etc. Ouais… Tout ceci est bel et bon mais on va où là ? Comme le dit Malika Sorel, l’intégration est un long processus qui va vers… vers quoi ? Vers l’assimilation ? Vous n’y pensez pas ! Ce serait discriminer entre ceux qui sont plus intégrés et ceux qui le sont moins… Ce concept d’intégration n’est donc plus pertinent. Tout au plus est-il encore utile puisque non mesurable, donc cuisinable à toutes les sauces, pour assurer les fins de mois de moult fonctionnaires et associatifs. A quoi pourrait-il servir d’autre ?
En effet, le contexte d’aujourd’hui rend inutile les discriminations qu’implique rationnellement le concept. L’opposition dialectique entre intégration et non-intégration nécessite de savoir à quoi... Or ce "quoi" c’est quoi ? Vous observerez que le mot citoyen n’est plus jamais utilisé comme substantif car ce serait une inacceptable discrimination entre ceux qui le sont et ceux qui ne le sont pas. Il n’est donc plus utilisé que comme adjectif mis à toutes les sauces, ce qui est bien pratique pour désigner ce que l’on attend des citoy… pardon des ACURABAs (Administré-Consommateur-Usager-Résident-Assujetti-Bénéficiaire-Ayant-droit) Et ce qu’on attend d’eux, finalement, n’est plus de se sentir concerné par le devenir d’une Nation, mais seulement de consentir à un plus petit commun multiple de vivre ensemble… Pour résumer, à ce que l’on attend au moins des insérés tels que les définit Malika… Bref, l’intégration n’a plus lieu d’être et l’insertion de nécessaire devient suffisante
D’où l’insertion par le travail, les assocs’ œuvrant à la réinsertion, le Revenu Minimum d’Insertion, etc.
Ouais… Mais quid des zones de non-droit ? Pardon, des zones prioritaires diverses et variées ? Leurs habitants méritent-ils la contrainte d’être administrés ? assujettis ? Ma notion d’ACURABA n’est-elle pas insultante et vouée à rejoindre celle de citoyen ? Et celle d’ARABE (Allogène-Résident-Ayant-droit-Bénéficiaire-Exonéré) ne serait-elle pas encore trop excessive ?

L’insertion n’a sans doute déjà plus lieu d’être et "Rien", de nécessaire est devenu suffisant… 


1 commentaire:

  1. kobus van cleef12/03/2016 14:05

    Avec vos histoires d'insertions, on se demande dans quel sens l'entendre
    Ce midi sur vronze cul ("l'ennemi est le meilleur maître " paroles de ma génitrice) ,reportage triomphal sur la deradicalisation menée en gelbique par le bourgmestre de Malines....
    Ça peut marcher, puisqu'on vous le dit !
    D'autant que le mec fait dans la dentelle, jugez en : club de sport ,matcheu de foutebaule et cours de coran pour la pouliss' ( d'après ce que j'ai saisi ,un gigantesque éclat de rire m'ayant projeté sur la berme une fois de plus)

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