Je ne voulais pas évoquer ici la nouvelle campagne antiraciste
inventée par les tarés maso-schizophrènes catatoniques sensés nous gouverner.
D’ailleurs, A moy que chault
a très bien relevé hier le talent des réalisateurs de ces clips financés par
nos sous. Ils ont réussi à retranscrire avec courage, honnêteté, justesse et
fidélité le quotidien de la France d’aujourd’hui :
« …circulant en métro, je n’en pouvais plus de
voir, dans les rames nocturnes notamment, ces jeunes arabes en survêtements
baisser les yeux et se tasser sur leurs fauteuils, apeurés, à chaque entrée
d’une bande de petits blancs arrogants et agressifs. Et quelle n’était pas ma
honte et mon courroux quand, dans la rue, j’apercevais ces groupes de noirs
rasant les murs, tremblants, abandonnant le haut du pavé à des blondinets
vociférant et gesticulant. Et je ne parle même pas de la petite mama noire
bousculée à la sortie de la poste par Jean-Baptiste et François voulant lui
arracher son sac à main. Quant à la petite Fatima, pensant avoir le droit de
sortir en jupe et se faisant insulter et cracher dessus par des catholiques
intégristes, je préfère ne pas en parler tant l’émotion et la tristesse
m’envahissent… »
C’est vrai, quoi ! Au demeurant, cette campagne d’information
ne nous apprend rien. On voit ça tous les jours et, comme disait Chirac avec sa
finesse coutumière : "- Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre"…
Elle ne nous apprend rien et, pour faire lever une paupière à l’acuraba, elle
n’en fait encore pas assez ! Mais ça va venir…
En revanche, il y a une phrase prononcée hier par le
Pédalonaute qui est passée inaperçue (c’est vrai qu’on ne l’écoute plus) :
S’étant évidemment déplacé au "Musée de l’Histoire
de l’Immigration" (oui,
ça existe) pour le
lancement de cette "Semaine contre la Haine", il a fait un discours
dont tous les mots ont dû être préalablement pesés, soupesés et validés par ses
communicants. Et ça contenait cette phrase :
« - Il
faut condamner les premiers mots qui vont engendrer la haine,
pour éviter que des maux
plus graves ne s'installent… »
Il n’a pas dit "les premiers mots de haine",
non. Il a dit "qui vont engendrer la haine"…
On n’est plus dans le factuel ;
on passe dans l’anticipation
prévisionnelle, possiblement dans la validation a priori du fictionnel… Par extension du domaine de la lutte, l’application constitutionnelle
du principe de précaution permettra
de légaliser chaque fois que de besoin cette pirouette juridique :
On ne condamne pas la haine mais ce qui va l’engendrer ; donc, par gravitation naturelle, ce qui pourra l’engendrer ; ce qui pourrait l’engendrer… au gré de la retenue ou non, de la
subjectivité, de la sensibilité d’un
tiers…
Prenez un exemple : A fait une remarque anodine à un
voisin B au motif que celui-ci ferait un peu trop de bruit. Aussi sec, B s’emporte
et fout le feu à la maison de A, voire transforme A de chair vivante en viande
vouée à la décomposition… Toussa
aurait pu être évité si l’on avait pu condamner à temps A pour le premier mot
présumé inapproprié de sa remarque… Vous
allez me dire que, sortie de tout contexte, la remarque de bon sens osée par A
ne permettait pas d’anticiper la souffrance
qu’elle risquait d’infliger à B et,
partant, sa regrettable réaction…
Alors, que faire ? Ben, condamner a priori et avec
toute la fermeté possible tout début
de soupçon d’amorce de propos ou comportement pouvant, le cas échéant, engendrer
chez un tiers de nature susceptible une éventuelle réaction compréhensible
sinon légitime de haine…
Dès lors, il va de soi que le simple fait pour un quidam
d’apparence plutôt crayeuse d’ouvrir la bouche et d’oser articuler ne serait-ce
que le seul pronom de la première personne du singulier en présence d’un [euh… padamalgam] se trouvant sur le même trottoir que
lui, est en lui-même un fait susceptible
de le faire passer, sinon parfois de vie à trépas, pour le moins en
correctionnelle…
Cette novation dans l’interprétation du Droit semble ouvrir
de nouveaux horizons.
Même pas. C’est déjà le cas.
Bah la loi Perben soupèse ce que vous pourriez avoir dans la tête en fonction de votre profile dépensée ou vos antécédents
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