La Préfecture de Police de Paris a demandé ce matin aux syndicats d’avoir l’amabilité
de revoir leur copie suite à leur énième dépôt de déclaration de manifestation
pour le jeudi 28 juin avec cortège de la Bastille à la Nation comme d’hab’.
Rappelons que conformément au décret-loi du 23 octobre 1935, ce type de
déclaration précise notamment le but de la manifestation, la date, l’heure et,
le cas échéant, l’itinéraire. Et l’article 3 du décret-loi stipule
clairement : " Si l’autorité investie des pouvoirs de police
estime que la manifestation projetée est de nature à troubler l’ordre public,
elle l’interdit par un arrêté qu’elle notifie immédiatement aux
signataires de la déclaration."
- Sachant les troubles à l’ordre publique
et l’ampleur des dégâts matériels (vandalisme gratuit voire
pillages)
occasionnées depuis des mois par les manifestations ayant le même objet
organisées par les mêmes.
- Sachant que le chef suprême présumé que nous
avons (et-faut-faire-avec) a martialement averti qu’il "n’y aurait plus d’autorisation de
manifester si la préservation des biens
et des personnes ne pouvait être garantie"…
- Sachant que Manu-la-mâchoire a estimé hier que
les organisateurs "devraient annuler eux-mêmes ces
rassemblements"…
- Sachant que nous sommes sous "état
d’urgence" avec moult bâtons merdeux au feu…
Et ben, dans sa grande sagesse, la préfecture ne se prononce pas, pour
l’heure, quant à une éventuelle interdiction : "- Pour le moment, on
en est à demander un rassemblement statique. Il va y avoir des contacts
entre les syndicats et avec nous la Préfecture. La suite en dépendra."…
Vous noterez donc que, dans la situation actuelle (expérience de toutes les manifs précédentes + terrorisme + euro2016 + état d’urgence…), jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, dans la bouche des responsables de l’ordre public, le mot interdiction comme le verbe interdire sont aussi tabou que Islam…
Seule arrive laborieusement à sortir l’idée de, éventuellement, ne plus autoriser. Ne pas autoriser, hein, ce n’est pas
interdire. Comme ça, si les organisateurs se passent d’autorisation, ils ne
passent pas outre une interdiction ; l’autorité de l’Etat en sera moins
bafouée, cépapareil. Ah ! Si
Martinez avait la gentillesse de faire le boulot, ils annuleraient
eux-mêmes !
Bref, on leur demande de remplacer le défilé traditionnel par un rassemblement statique. Ça c’est génial
comme astuce :
- D’abord, c’est ce qu’on avait imposé à la Manif Pour Tous en mars 2013. Demander aimablement aux syndicats la
même chose que ce qu’on imposait à l’hydre catho-facho-obscurantiste montre
bien l’importance qu’on accorde à l’ordre public.
- Ensuite (ne l’ébruitez pas), la déclaration préalable ayant bien été reçue dans les formes, par
écrit, dans les délais impartis et à date
certaine, sachant que, selon le décret-loi, l’éventuelle interdiction doit
être notifiée immédiatement, tout est
sous contrôle : On ne nous reprochera
jamais d’avoir pris le temps de tenter de négocier.
Et s’il prend à l’hystérique de Matignon l’idée loufoque d’interdire, à première demande des syndicats le tribunal
administratif annulera pour excès de pouvoir l’arrêté pris hors délai…
Tout baigne. Restons statiques
pour que demain soit comme aujourd’hui…
Mais non y a pas de danger tout va bien suffit d être poli avec ce cher martinez ...mérite pas une majuscule ce fumi. ....
RépondreSupprimerJ-J S
Il n'y a pas d'hosto sur l'itinéraire proposé...
RépondreSupprimerDroopyx
le défilé statique , ça devrait en toute logique , ressembler au zikr des souffis du caucase ou d'asie centrale
RépondreSupprimercette espèce de danse en rond , puis arrêt , balancement sur place d'un pied sur l'autre , re-départ dans l'autre sens , arrêt , rebalancement .....jusqu'à ce que les plus vieux tombent comme des mouches
un genre de cardio training adapté aux populations du cru...
au moins, tant qu'ils font ça , ils font pas de mal....