Sans doute est-ce dû à
la contrariante confrontation au réel-qui-est-têtu qu’impose malgré tout
l’exercice concret du pouvoir, mais il semble bien que l’ambiguïté des "d’un autre côté" et autres "en même temps" si électoralement
payants ne suffit plus lorsqu’il s’agit de gouverner, de trancher…
Le cyborg-président,
tout Macron qu’il soit, ne peut donc plus se contenter à tous les coups d’enfiler
des faits ou des concepts mis côte à côte sur la même étagère, l’un et l’autre aussi
respectables et légitimes que contradictoires. Et cela sans prendre parti mais
en jargonnant savamment sur la complexité de la chose, à la manière d’un exposé
en deux parties comme à Sciences-Po… Mis au pied du mur, en situation de devoir
agir et non plus de disserter philosophiquement sur la rotondité de la
cucurbite, il lui faut dorénavant de plus en plus souvent établir des liens de causalité entre les
choses…
Et c’est là qu’on
réalise que la taille du cerveau et la vivacité intellectuelle ne suffisent pas
pour parler d’intelligence. Ces paramètres ne tiennent finalement qu’au volume
de stockage d’une base de données et à la vitesse du moteur pour faire monter toussa en mémoire centrale. En fin de
compte et en quelque sorte, il ne s’agit là que d’intelligence artificielle.
Pas plus que cette
intelligence artificielle, l’intelligence
humaine, elle, la vraie, n’est également distribuée entre les individus,
dans l’espace et dans le temps. Mais ses prémices sont les mêmes, que ce soit
chez Aristote ou le bouvier médiéval, chez le professeur de Harvard ou le
cantonnier d’Oulan-Bator : La base de cette intelligence, ce qui assure la
survie de l’espèce depuis la nuit des temps, c’est avant tout la capacité à
constater le réel et à en tirer des liens de causalité fondés sur cette petite
chose ridiculisée par nos pédants : le simple
bon sens.
Et c’est là, enfin, qu’on
réalise que notre cyborg-président n’est pas aussi intelligent que ça. Les algorithmes
qui motorisent son logiciel cérébral ne voient
le réel qu’au travers du filtre de postulats de raisonnement qui sont
strictement les mêmes que ceux de ses prédécesseurs.
Il nous en a déjà donné
un exemple tellement caricatural que je m’en serais étouffé de rire si ce n’était
pas si désespérant. Je parle bien évidemment du rapport de causalité qu’il a
fait entre le terrorisme et le
réchauffement climatique ! C’était tellement énorme que ma flemme
autant que ma décence bourgeoise m’ont retenu d’évoquer ça ici.
Et voilà qu’il remet ça
sans délai en pointant la fécondité des femmes africaines comme cause
principale du sous-développement de l’Afrique. Cette sortie de sa part a
évidemment suscité l’ire de femelles hystéro-féministes (j’ai pas dit hystérecto-…) mais sans plus. En
effet, la natalité est un paramètre bien connu et documenté du problème
africain ; problème d’ailleurs remarquablement exposé par Sarkozy dans son
scandaleux "discours de Dakar".
La question n’est pas
là. Le coup "terrorisme - réchauffement climatique" illustrait
magnifiquement le choix délibéré d’une dhimmitude pleinement assumée. Point-barre.
Et on s’en doutait déjà.
Sa sortie sur la
fécondité africaine, en revanche, est beaucoup plus grave dans la mesure où la
soi-disant complexité de ses
raisonnements n’est qu’apparente. Ses raisonnements ne sont que bestialement
primaires, comme celui du bouvier médiéval ou de l’homme de Cro-Magnon : Il
arrête sa recherche des causes à ce qu’il a en
visuel sans remonter plus avant pour déceler les causes premières dont il
prend les effets pour la cause. Quand il fait des "7-8 enfants par femme"
un problème civilisationnel, il a
tout dit, ça fait sérieux et il a eu le
courage de le dire... Bon ça, Coco !
La fécondité africaine n’est
pas la cause du sous-développement ; ni un effet du sous-développement. Ni
un effet du colonialisme et de l’impérialisme. C’est pour l’Afrique l’effet d’un
état - effectivement "civilisationnel" - dont la cause première tient
à une "sortie de l’histoire" (si tant est qu’elle y soit un jour entrée) due à des mentalités de
fatalisme, et donc de routine, sédimentées de longue main, entretenues et
confortées par l’extension aisée et irrépressible de l’Islam. Mais Macron s’en
tient aux mêmes routines que ses prédécesseurs car "un Président ne
devrait pas dire ça"…
"Dieu se
rit des créatures qui déplorent les effets dont elles continuent à chérir les
causes."
Macron ne changera rien
car il ne cassera rien. Si son intelligence artificielle est manifestement super-performante
comme l’ont voulu ses programmateurs, son intelligence humaine n’excède pas celle
de l’acuraba moyen.
ce quinquennat se présente vraiment bien : on devrait beaucoup s'amuser !
RépondreSupprimerj'ai remarqué chez nos élites transnationales une certaine désinvolture, pour ne pas dire plus, à l'égard des immigrés subsahariens, qui contraste avec leur soutien inconditionnel à l'immigration arabo-musulmane. Ainsi, récemment, Bill Gates a conseillé à l'Europe de se protéger d'une trop forte immigration subsaharienne, alors qu'on ne l'a jamais entendu proférer pareille mise en garde contre l'immigration venant des pays arabo-musulmans. De même Macron, que vous venez de citer, et qui tient des propos sur la fécondité des noirs africains à la limite du racisme, lui aussi s'inquiète de l'immigration subsaharienne, mais jamais on ne l'a vu s'inquiéter de l'immigration arabo-musulmane. Enfin, récemment, j'ai été interloqué en visionnant des videos récentes de Soral, qui, à mon avis, se fait passer pour le goy qu'il n'est pas, dans lesquelles il fustigeait le métissage, et l'homosexualité, entre blancs et noirs : jamais pourtant je ne l'ai entendu critiquer le métissage entre blancs et arabes. C'est intéressant, ce racisme à géométrie variable, qui est comme un marqueur communautaire
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