Piotr Pavlenski est un artiste.
Woui Madame. Et même ce qu’on appelle, avec un petit tremblement de respect
dans la voix, un artiste "performeur"
que-ça-vous-pose-son-homme. C’est-à-dire un créateur
qui ne s’embarrasse pas de bidouiller des œuvres
pérennes (figuratives
ou non) comme
un vulgaire Delacroix, Debussy ou, allez, Murakami, ni même qui se bouge le
fion pour imaginer des installations éphémères
comme emballer des monuments ou planter un cône-y-faire place Vendôme, vu-que-c’est-quand-même-du-boulot.
Non ! C’est un artiste qui crée des performances !
Comme, par exemple, clouer ses couilles
sur le pavé… Perso, je n’ai plus l’âge mais j’ai le souvenir d’avoir toujours
mis les miennes en scène dans des performances
autrement enrichissantes et créatives ; mais bon.
Piotr Pavlenski s’est donc illustré dans la nuit de samedi à
dimanche par une nouvelle performance qui ne lui a coûté que deux litres d’essence
et deux allumettes avec un retour sur investissement en notoriété médiatique
sûrement très supérieur aux quelques petites contrariétés pas forcément judiciaires
à prévoir. Une performance qui marge grave, donc :
Fastoche : Se
rendre nuitamment place de la Bastille et foutre le feu aux fenêtres de l’agence
de la Banque de France, symbole du pouvoir
de la Haute Finance, pour rejouer la
prise de la Bastille, symbole du pouvoir monarchique… Performance à la
portée du premier venu des tagueurs en savate dans une rue déserte, mais
performance évidemment photographiée par une complice en charge de donner à ce
haut fait d’arme le statut d’œuvre d’Art…
L’artiste tout d’abord :
La notoriété de Piotr Pavlenski tient
autant à son "engagement" contre Vladimir Poutine et les méthodes du Kremlin,
qu’aux médias occidentaux qui ont toujours complaisamment enflé l’importance et l’originalité radicale de ses protestations élevées au rang d’œuvres
d’art…
Notre guignol est donc
désormais "réfugié" en France où il bénéficie bien évidemment de l’asile
politique depuis janvier dernier. Tout aussi évidemment, il ne lui a pas fallu
longtemps pour s’attaquer aux symboles des restes de la souveraineté
monétaire du pays qui l’accueille et le protège. D’ailleurs, tout aussi
évidemment, bénéficiant de l’asile
politique, il n’est pas concerné par le propos martial du chef de l’Etat,
pissant la veille dans un violon quant à sa volonté d’expulser les étrangers
ayant commis des infractions…
La Banque de France a
porté plainte mais je ne me fais pas de souci pour lui : c’est un artiste…
Je ne me fais pas non plus
de souci pour sa complice avec préméditation qui n’était pas là par hasard. En effet, c’était une journaliste… Et même elle aussi une artiste dans son genre…
On nous dit benoîtement et
sans s’étendre que les photos ont été prises et immédiatement diffusées sur les
réseaux sociaux par la journaliste Sarah
Constantin.
Parlons un peu de Sarah
Constantin. Activiste âgée de 32 ans, elle est membre actif et porte-parole des
Femen depuis le début de cette
engeance. A ce titre, elle a été de toutes les actions médiatisées de ces
pétasses ; à Notre-Dame contre le Pape où elle martelait les cloches, au
Sénat, à Orly, place de l’Opéra contre le FN… En 2013, elle se produit
elle-même dans des performances lors d’une exposition au musée de l’érotisme de
Paris… L’année suivante, elle écrit le scénario d’une BD de Charlie Hebdo
contre le fascisme.
Il va de soi que dès lors le
statut de journaliste lui tend les
bras : L’Autre JT sur France 4, l’Emission d’Antoine sur Canal +, le
magazine Grazia, les Inrocks, Charlie Hebdo… L’an dernier, elle fonde le
collectif C.L.I.T et se réconcilie avec
le clitoris… (elle a bien raison et devrait s’en tenir là…)
Bref, le narcissisme des tartistes est justifié par l’Art, le
journalisme grouille d’asticots et la Banque de France est fermée pour travaux…
Tout baigne…
Virez-moi tout ça ; les Français avec un grand F en ont vraiment ras le bol
RépondreSupprimerde l'état de décomposition avancée où nous entrainent les politiques et tous ceux qui viennent chez nous alors qu'ils n'aiment pas la France et qu'il ne la respectent pas