C’est une famille de confession
musulmane bien-de-chez-nous comme il y en a tant. S’ils sont partis, ce n’est sûrement
pas, à l’origine, par ressentiment ou par haine de la France où ils sont
probablement nés. Mais sans doute ne se sentaient-ils pas concernés par ce pays. Peut-être aussi s’y sentaient-ils discriminés sous le joug d’un droit
civil et d’institutions d’ordre public entravant leur droit légitime de vivre
pleinement leur vie sous la houlette de la seule Charia…
Bref, ils sont partis.
Comme les Juifs de l’Exodus retournant en terre de Canaan, ils ont quitté le Dar al Harb pour le Dar al Islam, son Espérance et ses Vertus, afin de participer au
Jihad conformément à l’enseignement du Prophète. Bon.
Ça devait leur convenir.
Ils devaient en effet s’y trouver bien, et on en est content pour eux, puisqu’ils
sont restés plus de trois ans au sein de cet État Islamique appelé de leurs vœux.
Si bien, d’ailleurs, que la famille s’est agrandie d’un troisième enfant né là-bas
en Syrie…
Las ! Voilà-t-y-pas
que l’Etat Islamique est brutalement chassé de Raqqa et que notre brave couple
et ses mômes dont un bébé (important de préciser ça Coco…) tombe aux mains féroces des peshmergas
kurdes du PKK !
Tomber aux mains parfois,
euh… expéditives des Kurdes ou des Américains n’est peut-être pas forcément
moins pire que de tomber aux mains des Turcs, des Chiites, des troupes
régulières d’Assad ou des Russes… Que reste-il d’autre à faire à ces braves
gens que se souvenir – tiens, c’est vrai ! – qu’ils sont… Français !
Ils demandent donc
humblement mais avec insistance au gouvernement français de les rapatrier,
comme le premier touriste dépourvu de contrat chez Europe-Assistance qui s’est
fait voler son fric et ses papiers…
Bien sûr, leur avocat (un
certain Me William Bourdon ; toutes les causes sont bonnes à prendre pour
se faire connaître et toucher des honoraires) s’est fendu d’une déclaration à la presse propre à faire
pleurer la ménagère de cinquante ans :
"- Ils sont prêts à être jugés en France. Ils
ont bien compris qu'ils ont fait sans doute l'erreur la
plus gravissime de leur vie. Ils veulent rentrer en France et ils sont
prêts à répondre de leurs actes. Ils seront évidemment mis en examen et sans doute
incarcérés. Ils le savent et ils comprennent que c'est normal."
Jouez hautbois, résonnez
musettes…
Voilà. Le dossier du
bâton merdeux qu’on sentait venir est lancé sur les rails des médias de la
façon la plus efficace : Suivant la méthode éprouvée de l’arbre qui cache
la forêt qu’il vaut mieux ne pas voir, on met en exergue un cas individuel "avec
bébé et acte de contrition" et on surfe sur l’émotion et la moraline
droidlhommienne pour prendre de court l’autorité publique (politique,
policière et judiciaire) et
la contraindre à tout céder sous la pression d’une prétendue opinion publique prise à témoin
en otage...
Le retour des familles
djihadistes (et celui des individus solitaires au titre du "regroupement
familial" !) va être
inextricable. Non, Mme la ministre des Armées, les djihadistes fwançais de
Raqqa et autres lieux ne sont pas tous morts dans les combats, vos services de
renseignement le savent et il va falloir faire avec…
Si le quai d’Orsay évite
d’aborder la question, il a déjà dû dire sous la contrainte qu’il "est prêt à rapatrier les mineurs passés par
Daesh, mais qu’aucune décision n'a été arrêtée pour les adultes." Pas
encore…
On n’est pas des
monstres, n’est-ce pas ? Et tout le monde peut se tromper !
De toutes les façons, on
ne les obligera pas à se faire vacciner…
Dire qu'ils nous font le grand tra la la avec la loi antiterrorriste mais laissent notre territoire à la merci des barbares.
RépondreSupprimerJ'avoue, de lire votre article, j'en ai la rage au coeur sans arriver à avoir les mots, mots qu'heureusement pour moi vous savez avoir.
Faute avouée est à moitié - je dirais même totalement - pardonnée, surtout dans la France d'aujourd'hui et surtout pour certains "français". Et évidemment je ne parle pas de ceux qui roulent à 95 km/h.
RépondreSupprimerBon...Ma femme est une ménagère de 50 ans et pourtant je puis vous assurer qu'elle n'est pas près de et encore moins prête à pleurer sur le sort de ces amoureux de la Charia.
RépondreSupprimerOserais-je dire "Au contraire"
Me concernant...
RépondreSupprimerQu'ils restent aus mains des peshmergas qui leur feront comprendre la vie.....ou autre chose.
Tant pis pour eux
z y resteront pas, et finiront par revenir au "bercail" en clandestins déguisés en "migrants victimes des zones de guerre"...
Supprimernb.:merci au Plouc pour la qualité de la prose; un plaisir...à faire lire et méditer par nos chères élites.
J'espère que les Peshmergas leur feront faire la vaisselle jusqu'à la fin de leurs jours. Bien fait.
RépondreSupprimerVous êtes bien bon et indulgent. Une telle peine de "travaux forcés" a un petit côté colonie de vacances bisounoursienne… Mais au moins nous n’aurions pas à régler nous-même leurs frais de pension complète, suivi médical, dépenses de loisirs, frais de "gardiennage" et de "programme de réinsertion" en l’hôtel de Fleury-Mérogis…
SupprimerJ'ai vu l'info sur le 13 h A2 aujourd'hui la jeune fille bâchée mère de 3 enfants avec son bébé dans les bras plaidée son retour vers son pays de France... C'est révoltant & désespérant cette façon de manipuler les gens.
RépondreSupprimerOui, écoeurant. Ils sont partis là-bas de leur plein gré. Qu'ils y restent quoi qu'il arrive !
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