"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 21 avril 2011

La cage aux folles 3.0

Il y a plus de trente ans, la pièce de théâtre et le film éponyme avaient longtemps fait s’écrouler de rire la France entière et bon enfant. C’était une autre époque…


Désormais, l’intrigue apparaît évidemment totalement surannée. Le politicien coincé, conservateur et sulpicien de façade n’est plus crédible : Aujourd’hui, évidemment, il verrait dans la future belle-famille poly-dé-recomposée de sa fille une occasion à ne pas rater pour afficher sa modernité. Quitte à payer lui-même de sa personne en faisant son coming-out devant les médias… Quant à Renato, il n’aurait pas besoin de s’inquiéter et de jouer les crapauds de bénitier pour aider son fils. Car, bien sûr, l’homosexualité est dorénavant institutionnelle, pour ne pas dire constitutionnelle. En tout cas, elle bénéficie (avec quelques autres que nous connaissons bien) de ce privilège d’intouchabilité que même l’Eglise n’a plus, en droit depuis plus d’un siècle et de fait depuis le XV°…


Reste un aspect du film qui n’a pas vieilli, c’est la susceptibilité maladive d’Albin. Et le passage, pour sa paroisse, de la tolérance à l’institutionnalisation, de l’indulgence à l’allégeance obligatoire et du rôle de Cathare à celui d’Albigeois, n’a fait qu’accentuer, exacerber, hystériser la susceptibilité pathologique de ses semblables. Leur position sociale (pas si) chèrement acquise leur permet dorénavant de laisser libre cours à leurs penchants pour les querelles de chapelle, les caprices d’enfants gâtés, les jalousies de refendeurs capillaires, les masturbations sur le sexe des anges (sic) et autres enculages (resic) de mouches…


Dans la série "On s’en branle mais on en rigole quand même", vient de se produire un tsunami dans un godet à Porto :


Les organisateurs de la Marche des Fiertés (Gay Pride, c’est naze) prévue le 25 juin à Paris viennent de décider d'abandonner l'affiche déjà imprimée en nombre pour annoncer la manifestation.


Cette affiche montre un coq arborant fièrement un boa en plumes très dans le style de la Grande Zora. Accessoire que, perso, je trouvais plutôt bien venu et rassurant. Il semblait nous montrer, en effet, que les guignols (je n’ai pas le féminin du mot, ni le neutre d’ailleurs), les guignols du genre, donc, ne seraient pas définitivement perdus pour l’espèce puisque encore capables de ce je-ne-sais-quoi d’humour et d’autodérision qui caractérise l’homme (et la femme) bien né(e) et bien de chez nous, surtout pour nous dire avec classe : "- Je suis comme ça et je vous emmerde ! "…



Las ! C’était trop demander. Connaissez-vous Le Refuge ? Non ? Moi non plus jusqu’à ce jour. Il s’agit d’une assoc’ qui s’occupe d’aider les adolescents victimes d’homophobie, notamment au sein de leur propre cellule familiale (hébergement temporaire et accompagnement) On ne la trouve active qu’à Montpellier et, depuis fort peu, à Paris et Marseille. Evidemment conventionnée par l’Etat pour faire le job avec votre fric. Bref, une assoc’ comme tant d’autres et pas des plus influentes dans la galaxie nébuleuse du LGBT…

Et bien figurez-vous qu’à peine l’affiche sortie, Le Refuge a réclamé son retrait ! Motif : elle "stigmatise" les homosexuel(le)s et constitue "un grand pas en arrière dans la lutte contre l'homophobie"…


Aussi sec, la commission politique de l'Interassociative lesbienne, gay, bi et transsexuelle (Inter LGBT), organisatrice de la Gay Pride a dénoncé les "procès contradictoires intentés" et a éprouvé le besoin de se défendre en affirmant qu’elle n’était ni "une profession de foi machiste et misogyne", ni "une réduction du mouvement LGBT aux pires clichés homophobes" ni… "un hommage nationaliste rendu à l'extrême droite" (??)


Ce qui n’a pas empêché ladite commission politique de décider trois jours après de ne plus utiliser cette affiche…


J’aurais bien voulu être une mouche (vachement dangereux, je sais) pour ouïr les débats de cette commission politique qui, dit-on, réunit toutes les sensibilités de la mouvance. En effet, il y aurait sûrement eu là matière à compléter ce billet de l’an dernier qui m’avait laissé, sinon sur ma faim, du moins fort perplexe (j’ose pas dire…)

5 commentaires:

  1. « Il y a plus de trente ans, la pièce de théâtre et le film éponyme »

    Ah ! non, pas vous ! Vous vous prenez pour une journaliste de gauche ? Éponyme signifie : “qui donne son nom à”. Par conséquent c'est la pièce qui est éponyme du film et non l'inverse.

    Bon, je retourne lire…

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  2. Soyons francs puisqu'on est entre nous : un grand nombre de gens qui gravitent dans cette galaxie LGTB sont sérieusement déséquilibrés. D'abord ce sont des militants, et les militants sont rarement les gens les plus équilibrés du monde. La monomanie et l'indignation permanente est plutôt ce qui les caractérise. Ensuite il y a l'homosexualité. On sait très bien que le taux de suicide chez les homosexuels est plus élevé que pour le reste de la population, et que de manière générale ce que les psys appellent troubles de la personnalité y sont plus fréquents. La théorie politiquement correcte (LGTB) est que cela est dû aux discriminations et au rejet dont ils feraient l'objet... Je vous laisse réfléchir à la validité de cette théorie.

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  3. Navré, Didier, de vous avoir déçu. Et merci de cotiser à l'affinage du vocabulaire d'un plouc de base longtemps avant-dernier de sa classe en Français, alimentairement sauvé par le jargon juridico-financier et qui se soigne... J'ai pris bonne note...

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  4. Le cher Pélicastre avait assisté, il y a quelques temps de cela, à une réunion d'associations lgbt. Une visite qui avait résulté dans la publication d'un billet pour le moins jouissif (oups). Vous l'avez sans doute déjà lu, mais c'est tellement bon...

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  5. J'y avais repensé tout en écrivant mais sans trop savoir si j'avais lu ça chez l'Ubiquiste ou chez Woland... Jouissif, effectivement. Vous avez une meilleure gestion de recherche d'archives que moi !

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