"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 3 août 2011

Détention, Réinsertion, Centre aéré…

J’ai mis un moment à reprendre mes esprits… Il est vrai que j’étais à peine remis du pugilat final de ce dîner foireux de dimanche dernier. Ma redingote et ma lavallière se souviennent d’ailleurs de l’omelette norvégienne et ne sont pas encore rentrées du pressing… Ce faisant, soucieux de me défaire de ce look d’agriculteur à bretelle dont on m’a affublé, j’hésitais sur l’attitude qu’un parfait gentleman se devait d’adopter en la circonstance : s’étouffer d’un rire gras, laisser paraître un hautain mépris, ou sortir son artillerie et tirer sur tout ce qui bouge…

La première, mon capitaine, et je m’en excuse…


Je venais d’apprendre l’interpellation d’un détenu en cavale. Evènement somme-toute banal mais encore…


Figurez-vous que cet homme de 40 ans, condamné à un an de prison ferme pour conduite en état d’ivresse et défaut de permis et par ailleurs "très connu des services de police" était détenu depuis deux mois à la maison d'arrêt de Valence. Et savez-vous comment il s’était évadé fin juin ? Je pensais dans ma naïveté vous poser une question super banco ; même pas…

Il s’est enfui à pied alors qu’il s’était éloigné pour uriner au cours d’un stage de parapente auquel il participait… Ils étaient six détenus à participer à cette sortie, encadrés par trois surveillants…


On notera au passage que les opérations de recherche en zone de montagne ont mobilisé de longues heures ‘’20 à 30 gendarmes’’…


Du coup, une fois mes neurones remis en place, j’ai googuelé sur le thème en m’en tenant au plus récent et j’ai continué à me réjouir :


- Début juin, bénéficiant d'une sortie à vélo, un détenu de la maison d'arrêt de Colmar en a profité pour s'échapper.

- Début juillet, des détenus du centre pénitentiaire de Moulins (Allier) ont participé à une activité extérieure encadrée par des surveillants. Au programme : piscine, pique-nique et gymnastique au stade d'athlétisme.
L'un des hommes incarcéré pour vol aurait demandé à fumer à l'extérieur de la salle où le groupe déjeunait. Il en a profité pour prendre le large. On le recherche…



Mais the must (pour l’instant) nous est offert par nos amis Suisses…

Il s’agit, chez eux, d’un des feuilletons de l'été : la cavale de "Jean-Louis B." On n’a évidemment pas divulgué son nom de famille dans les médias ; cela eut été manquer d’égards pour les assassins et les violeurs, catégories dans lesquelles Jean-Louis fait bonne figure. Respect !

Pas d’évasion spectaculaire en sciant les barreaux et en nouant ses draps, non.


Il s'est juste enfui à l'issue d'un pique-nique organisé pour lui seul à la campagne sous la surveillance de deux agents de détention non armés, dont une femme. Placé seul et sans menottes à l’arrière d’une voiture banalisée aux portières dépourvues de sécurité enfants, c’est sur le chemin du retour qu’il a commencé à étrangler la gardienne depuis son siège arrière. Après l'altercation à l'intérieur de la voiture, il s'est enfui à pied. L'autre gardien, indemne, n'a pas été capable de courser l'homme de 64 ans…

Il est vrai que l'administration pénitentiaire n'allait pas lui tenir rigueur de son passé : au moins cinq viols dont deux lors de permissions accordées en détention et le meurtre d’une adolescente. En tout cas pas au point de lui refuser des "sorties humanitaires".


‘’Un détenu reste un être humain. Nos prisons ne sont pas des camps de concentration’’ Jean-Louis ayant passé 40 ans entre quatre murs, le ministère cantonal de la Police juge indispensable de lui faire ‘’changer d’air’’

C'est sûrement au vu de son dossier que l’administration lui affectait une femme lors de ses sorties pique-nique, la gardienne devant avoir un "effet thérapeutique" sur le détenu. Ne riez pas, c'est du sérieux. Vous savez, montrer une femme à un criminel sexuel, ça le calme tout de suite.


Il est vrai qu’il ne s'est fait la malle que lors de sa quatrième excursion en sept mois. Suivant la logique administrative, on peut penser que les trois épisodes sans encombres plaideront en sa faveur la prochaine fois qu'on évaluera son droit humanitaire à partir se promener.

Dans une fiction, personne ne croirait à un scénario aussi grotesque. Mais ce n'est pas du cinéma, c'est la Suisse !


Vivement 2012 pour qu’on rattrape notre (léger) retard…

3 commentaires:

  1. On manque de lecteurs dans les écoles maternelles, pour raconter des histoires aux petits nenfants. Je me disais que ....

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  2. Si les Suisses se mettent à nous concurrence sur le terrain de la connerie humanitariste, il n'y a plus qu'à tirer l'échelle, c'est foutu!
    Bon, c'est vrai qu'en 2012 nous risquons de faire un grand bond en avant...sur ledit terrain.

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  3. kobus van cleef07/08/2011 22:39

    et tout recemment , on a appris qu'un détenu s'est barré lors d'un transfert en fraonce , en glissant sous une portotomatiq qui s'est refermée sur lui et que du coup les surveillants ont pas pu le rattraper
    tout ceci serait passé à l'as si le détenu en question n'avait pas posté une vivividéo sur youtube , dans laquelle il célèbre son évasion
    la fortune souri aux audacieux , dit on , mais faut voir à qui elle accorde ses faveurs !
    un mecton incapable d'articuler correctement , fringué comme un clodo ( quoique ...ça m'arrive aussi )avec des cofilmeurs aussi analphabètes que lui
    bref
    le must c'est tout de mème votre dernière histoire , celle du détenu violeur chuiche à qui on offre un pique nique
    enfin....pas un , quatre !
    j'ai trouvé ça succulent
    espérons simplement que les chuiches lancent un avis de recherche et que les citoyens le flinguent sur le mode "je me suis senti menaçé dans mon intégrité physique et paf "
    ce qui abrégera les recherches

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