"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 26 août 2011

La Déesse Kâ a retrouvé sa niche…

Du moins sa niche dans le retable (baroque ?) du sanctuaire de LA religion de l’ère droitdelhomienne, évidemment. Sanctuaire sinistre, es qualité forcément sinistre et pourtant oh combien festif lorsque les fidèles ont pu ramener chez elle la divinité qu’on croyait perdue. Un temps fort de réjouissances au sens propre, en ce sens qu’elles m’ont mis en joie…


Le spectacle offert par l’ensemble du clergé, prélats, sous-diacres, bedeaux et chaisières réunis, justifiait qu’on assiste à l’office (en se gardant de communier, faut quand-même pas déconner) In introibo, une homélie du vicaire Brafman fut retransmise depuis les Amériques. Son enseignement portait sur le thème ‘’Une absence passagère de jugement n'a rien de criminel " Et je ne peux m’empêcher de rappeler sa conclusion sublime : "Il ne faut pas émettre de jugement moral sur les gens" puis, dans la foulée : "Cet homme est un individu exceptionnel, voilà le seul jugement moral que je fais sur lui.’’

Puis, en guise de Gloria, tout le clergé se livra à une danse du ventre effrénée devant le totem marmoréen et muet aux attributs que je n’oserais décrire… Chacun et chacune agitait son petit ventre rond tendu vers l’idole en espérant secrètement se faire remarquer d’icelle et obtenir sa bénédiction en faveur de son business-plan perso. Les membres de l’épiscopat se bousculèrent pour occuper la chaire en se disputant l’encensoir : Imbattable pour bruiter le vide d’une apparence de parole, Martine exprima son ‘’immense soulagement’’ ; toujours logorrhéique et soucieuse d’émotionner les détails, Ségolène ‘’n'oublie pas la violence du système judiciaire américain, sa brutalité, la prison, les menottes, les chevilles entravées, les assignations à résidence’’ ; François, lui, se ‘’réjouis de ce dénouement après une épreuve insupportable extrêmement dure à vivre’’... Venu en voisin, l’autre François – le Béarnais – toujours faux-jeton vipérin, souhaite que l’idole ‘’se reconstruise’’…


Les effusions, les embrassades et les youyous se sont maintenant calmés. On a éteint les lampions, les cierges ne sont plus de saison et les fidèles se sont dispersés, chacun retournant à ses occupations. Bien sûr, nombreux seront ceux dont la Déesse Kâ ne cessera pas d’occuper l’esprit, que ce soit par dévotion vraie parfois, par souci de négocier des indulgences plutôt, ou par crainte souvent… Mais le plus grand nombre, sans doute, se contentera désormais de lui consentir en passant l’esquisse de génuflexion du dévot pressé…


Après la fête votive, il reste à ramasser les papiers gras…


Les papiers, justement, parlons-en.


Elisabeth Levy soi-même à cru devoir commettre un billet empreint d’un je-ne-sais-quoi d’indulgence pour la bête (d’indulgence mêlée d’envie ?) On comprend Elisabeth. Elle ne pouvait pas rater cette occasion d’égratigner une fois encore et à bon droit les vigilantes de l’hystéricofemellisme (j’ais dit hystérico, pas hystérecto ; encore que…) Mais fallait-il pour autant qu’elle nous fasse sentir, mine de rien, que la chatouille sans doute aux creux des reins quelque nostalgie du macho disparu, le vrai selon elle, le mâle au rut brut de décoffrage mais évidemment gentleman. Nostalgie bien compréhensible et légitime. Elle aurait pu en faire un très beau billet sur la zone grise des rapports humains. Mais prendre Déeska comme exemple pour illustrer son propos, c’est venir au secours de la bête après la bataille, ramener son absence passagère de jugement à une légère entorse au savoir-vivre d’un gentleman, bref, agiter son petit ventre autant sinon plus que tous ces guignols qui, eux, au moins, sont justifiés par la Foi


Mais pourquoi donc vous parler des élucubrations de la Causeuse ? Parce que sire Blueberry, baron en terre d’Ilys, a répondu à la belle par un billet qui vous avez sans doute déjà lu mais que je tiens à signaler ici. J'insiste... Il me semble être en effet une bonne synthèse des conclusions à tirer de cette histoire en ce qui concerne ses victimes. C’est .


Il me reste à espérer que les fidèles du culte évoqué plus haut continuent jusqu’à la nausée à encenser l’idole présumée déchue, à s’en disputer les reliques chaque soir au 20 heure et que le sang gicle… Et puis que Sa validée Innocence himself la ramène aussi à saturation avec la tronche vieillie qu’on lui connaît désormais et le mépris condescendant qu’on lui a connu (MNEF et cassette Mery compris…) Ça j’y crois moins et pourtant ce serait super cool !

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