"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 14 juillet 2012

Dialogue des téléactrices et Garde-Meuble…


Rien à voir avec le Dialogue des Carmélites…

En son douar d’élection,  les bizarreries du standard téléphonique perso du Plouc-em’ font que, si le n° "09" connu des seuls (et nombreux) initiés fait sonner le combiné "baladeur" (celui sans fil qu’on cherche partout quand il sonne), le n° dit "de l’opérateur historique" ne fait sonner que le poste "fixe" du "bureau" qui n’a de bureau que le nom (salle de jeu des moins de six ans ou salon télé suivant l’heure, autant dire que je n’y mets jamais les pieds…) Etant dans l’annuaire, ce numéro "historique" (dans tous les sens du terme) pourrait certes procurer éventuellement la surprise (bonne ou non) d’entendre la voix d’une relation perdue de vue depuis des temps antédiluviens. Mais ne rêvons pas. Dans la pratique, n’aboutissent plus depuis longtemps sur le guéridon dudit bureau que des appels commerciaux soucieux de m’informer des promotions faites par tel magasin de meubles de la vallée, de me vendre une assurance ou des panneaux solaires…

Bref, en ce 14 juillet, le bigophone sonne dans ledit local. Enjambant le bateau de pirate, manquant de se tordre le pied en marchant sur une pièce de légo et pestant par avance contre la prolifération des call-center en des lieux ignorant les jours fériés français, le Plouc-em’ a consenti à décrocher l’instrument :

- La voix (féminine sans accent particulier) : - Monsieur Plouc-em' ?
- Moi :              - Lui-même…
- La voix :         - Puis-je me permettre de vous demander si vous avez des chiens ou des chats.
- Moi :              - J’ai déjà enterré des chats dans mon jardin.
- La voix :         - Vous avez donc des chats ?
- Moi :              - Non. J’ai un fusil à pompe pour les chats des voisins s'aventurant sur mon territoire.
- La voix :         - …
- Moi :              - D’ailleurs ils n’ont plus de chats.
- La voix :         - …
- Moi :              - Allo ? Allo ?
- La voix :         - Bip, bip…

Même le jour de la Fête Nationale, mémorial de la décapitation au canif de M. de Launay, solennité du vivre ensemble s’il en est, la politesse se perd pour prendre congé…

PS : Je ne suis pas retourné "au bureau" pour allumer le poste à 13h15. Je n’ai donc pas encore vu si notre Président avait enfin laissé la maquilleuse lui rectifier son nœud de cravate. Je sais qu’il ne veut pas, ce serait artificiel, il ne serait plus normal. Et pour ce qui est du contenu de son propos, rien ne presse…
Juste un truc : Soucieux de se différencier pour son interview, notre Président normal néglige les ors de l’Elysée où tout est organisé et bien rôdé pour la chose. La République sobre et économe a donc sûrement dû redonner quelques coups de pinceaux pour une heure d’usage dans un de ces salons dont l’Etat-Major de la Marine ne finit pas de déménager par petits bouts et dont l’entretien est en suspens depuis plus de deux ans dans l’attente de la nouvelle affectation du bâtiment en 2014…

Mais le plus normal, c’est que le Président a choisi de se présenter aux Français sur fond de… garde-meuble

4 commentaires:

  1. "Mais le plus normal, c’est que le Président a choisi de se présenter aux Français sur fond de… garde-meuble…"
    je ne l'ai pas regardé, je ne peux donc pas vous parler de son noeud de cravate ni de son costume de communiant d'antan.
    Mais le garde-meuble, je trouve qu'il a bien fait. Au moins, il sait ce qu'il vaut et c'est toujours bien, la lucidité.

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  2. Tout de même, un fusil à pompe pour des greffiers!
    Vous n'y allez pas avec le dos de la cuiller!
    Le Président Culbuto était très bien. Il a choisi
    l'Hôtel de la Marine ès qualité de capitaine de pédalo. Cela ma semble parfaitement cohérent.
    Amitiés.

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    1. Les moyens doivent être à la mesure de la gravité du problème. Et la gravité ne se discute pas. Entre les chats et nous, c’est une histoire ancestrale entre deux familles. Ne me demandez pas pourquoi. Sans doute avions nous scellé alliance avec une famille de chiens dont un chiot fut un jour méchamment arrangé sans raison par une de ces panthères lubriques miniatures. Nous honorons nos traités comme quand l’Autriche attaqua la Serbie en 14. C’est comme les vendettas corses ; l’origine du contentieux importe peu. Le contentieux EST, point barre… J’y tiens la main et mes enfants aussi…

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