On ne va pas remettre
ça avec la grotesque foire "Valls avec M’bala" ! Alors que faire
d’autre, aujourd’hui, sinon relayer sans en rien changer un extrait du billet de Philippe
Bilger sur Causeur. Au terme du
premier tiers de mandat, il nous livre avec sa pondération habituelle sa lecture
du caractère
et de l’action de notre Président :
[les mises en gras
sont de moi]
" (…) une certaine manière d’évoquer en permanence
les principes et les valeurs, qui révèle plus une impuissance qu’une force. Non
plus une lumière qui inspire et éclaire l’action et la politique mais une sorte
de substitut bâtard à leur insuffisance.
Quoi qu’on pense du mariage pour tous et même si cette
loi résultait d’un engagement présidentiel, cela a commencé avec ce
bouleversement. On a fait plaisir aux homosexuels qui tous ne le réclamaient
pas. Le sentiment plus que la nécessité.
La pitoyable gestion de l’affaire Leonarda où le président,
à cause de la maladresse d’une proximité démagogique, s’est et a été
ridiculisé. Le cœur dévoyé.
Le discours exigeant obstinément intransigeance,
inflexibilité et vigilance, non pas à l’encontre de la délinquance et de la
criminalité ordinaires, immédiates et ostensibles mais dans la seule lutte
contre le racisme et l’antisémitisme. On a pu constater à quel point ses
instructions de fermeté aux préfets dans ce domaine ont déteint sur les gardes
à vue au quotidien puisque deux lycéens, pour un montage avec le geste de la
quenelle, sur plainte d’un professeur au nom de rien de moins qu’apologie de
crime contre l’humanité !, se sont retrouvés peu de temps dans cette situation
contraignante. Nous ne sommes plus dans l’état de droit mais dans l’état grotesque.
Le totalitarisme de la bonne conscience.
Le soutien dangereux sans cesse octroyé à sa garde des
Sceaux sans tenir compte de la substance infiniment mince de son bilan
ministériel mais par égard pour une personnalité qui le fait tomber dans des
abîmes de ravissement authentique ou feint. Qu’on se souvienne de leur équipée
qui les a rendus si satisfaits d’eux-mêmes en Guyane. La sensibilité dénaturée.
L’indifférence à l’égard des provocations et outrages qui
ne concernent pas le champ strict de ses indignations idéologiques. On peut
laisser profaner les églises et uriner sur les autels par les Femen qui créent,
elles, un si petit trouble, et sans doute tellement compréhensible ! L’émotion récusée.
Cela va continuer. Et de plus en plus. Nous allons payer chèrement,
là, la rançon de sa sagesse ici. Il va nous enivrer de gauche gnangnan pour se
consoler de l’éloignement du socialisme. Il ferait beau voir que le réel
imposât sa loi partout !
Surtout, qu’on ne se méprenne pas. Personne ne l’oblige à
faire preuve de ces dispositions moralisatrices, comme si le progressisme
n’avait le choix qu’entre se trahir ou se caricaturer. Que je sache, un Pierre
Joxe, avant qu’il devienne avocat, authentiquement socialiste, était aux
antipodes de la gauche gnangnan.
(…) "
Oui, un sale coup contre les libertés publiques, et un bon coup de main à MB2 !
RépondreSupprimerBonne année à vous !
Amicalement vôtre.
Petit, tout petit bonhomme!
RépondreSupprimerTout est dit et de si belle manière, on voit que c'est un avocat qui nous parle !
RépondreSupprimerMerci d'avoir mis ce texte sur votre site, c'est un récapitulatif de l'année 2013 qui cerne bien les problèmes de ce président falot, sans convictions certaines (ou bien cachées) et qui donne de plus en plus l'impression de naviguer à vue (l'expression "capitaine de pédalo" de Mélenchon était fort juste !).
L'année 2014 commence sur les chapeaux de roue, entre le barnum Dieudonné et la vie sentimentale fort compliquée de Hollande qui sidère le monde entier, à en croire la revue de presse des journaux télévisés étrangers vue hier dans Le petit journal !