"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 6 janvier 2014

Snif…



Jetant un œil las sur les news de ce matin, je me suis dit "- Tiens ! Oualà un sujet pour meubler faute de mieux" et je vais appeler ça, euh… Pleurnicheries revendicatives ? Bof. Pourquoi pas Snif ? On sent qu’elle renifle, d’autant qu’elle ne pleure pas la bouche pleine… Va pour Snif. J’ai même pensé : Pas Sniff avec deux f vu que je n’en ai rien à sniffer… Bon ; on verra ça cet aprèm’. Puis je suis sorti, vu qu’il n’y a pas que le blog dans la vie et que j’suis pas une chaîne d’info en continu… Me voilà rentré et voilà que JacquesEtienne m’a piqué mon sujet ! Ben non, car en fait nos intentions respectives n’étaient pas de parler de la même chose. Je m’y colle donc aussi…

Notre Leonarda, donc, héroïne d’un peu plus qu’un jour, sans doute un temps nominée pour un accessit au titre de Femme de l’année, tente de revenir en énième semaine…
Car figurez-vous qu’elle découvre la dure réalité de la vie au Kosovo ! D’ailleurs, le pisse-copies nous assène qu’elle redécouvre, la pauvre, on notera la nuance. Qu’elle n’y ait auparavant jamais mis les pieds et qu’elle soit née en Italie est sans importance puisqu’elle est réfugiée du Kosovo, n’est-ce pas ? Faudrait pas l’oublier et le journalope connaît la consigne.

Donc, la pauvre broie du noir en dépit de la fièvre du samedi soir à Mitrovica. La maison n’est pas bien chauffée. Et puis la bouffe, hein ? On en a touché quand on est arrivés et depuis plus rien. On n’a plus mangé depuis trois jours sauf le bébé qui a du lait de sa mère. Paraît qu’on touchera que dans deux mois ! C’est quoi ce bordel ? En Fwance, c’était pas comme ça ! Les enfants n’ont pas envie d'aller à l'école (en Fwance c’était pas pareil), on dort et on regarde la télé (en Fwance c’était pas pareil)
"- Ici, c'est pas la vie en rose comme en France ! Si vous n'avez pas d'argent, il n y a pas de Restos du cœur, pas de Sécu pour vous soigner"… Et la chute : " C'est simple : On va tous se tuer."
C’est plus poignant que Pauvre Rutebeuf chanté par Cora Vaucaire ou Tous les garçons et les filles par Françoise Hardy, sans remonter aux Roses blanches par Berthe Sylva…

Mais il y a pire : Elle "s'attriste du silence médiatique qui s'installe autour de son histoire " et "depuis que les journalistes sont partis, plus personne ne s'occupe de nous !"
Et c’est sur ça que notre ami Jacques a construit son billet.

Pour ma part, j’ai plutôt retenu que le retour de cette chère Leonarda - seulement dans le Figaro… pour l’instant - tombe comme de juste la veille du jour où le tribunal administratif doit de nouveau examiner la situation des Dibrani, lesquels réclament ni plus ni moins l'obtention d'un titre de séjour "vie privée et familiale"… Oui, M’sieurs-Dames. Le grand opéra baroque Leonarda qui a fait vallser les fauteuils d’orchestre cet automne n’est pas une œuvre en un acte. On en est déjà depuis quatre ans à près de   vingt actions en justice dans cette affaire. Toutes ces décisions de justice sans exception concluant à l’expulsion. Il a fallu quatre ans de procédures ; quatre ans de constats de non réelle scolarisation des enfants et d’absence de réelle volonté de s'intégrer dans la société française ; quatre années où ils ont pu profiter de la société de consommation autant que dormir devant la télé en attendant de toucher ce dont ils ont droit
Quatre années ont été nécessaires pour enfin en arriver, on se demande comment on a pu oser, à rendre exécutoire et exécuter l’obligation de quitter le territoire signé par le Préfet de la République-dont-on-a-plein-la-bouche…
Quatre années passées à s’occuper de cette famille, des centaines d’heures de fonctionnaires penchés sur leur dossier, des paquets de milliers d’euros au prix de revient de l’heure travaillée, des kilos de paperasses administratives et sociales, les aides sociales, au logement, l’AME, le coût pour les restaus du cœur, etc. Sans compter le temps et les frais des humanitaires, bénévoles certes mais grâce aux subventions des contribuables. Il n’y a pas de comptabilité analytique pour toussa. Ils y avaient droit et comme on aime on ne compte pas. Ça s’appelle l’Etat de droit.

Vingt décisions de justice et… il y a encore des possibilités de recours ! (en Fwance même, après il y aura encore la Cour Européenne, faudra rajouter ça à la facture) Leur avocate va plaider demain que les enfants sont nés en Italie, donc qu’ils sont européens, et le dernier en Fwance, donc droit du sol et regroupement familial, toussa… Alors que toutes les démarches de la famille reposaient jusqu’ici sur le mensonge qu’ils étaient tous des ressortissants du Kosovo pour obtenir le droit d’asile. Mais c’est du passé. L’adage juridique "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude", c’est seulement bon pour les justiciables bien-de-chez-nous. Bref, on va voir…

Ah oui ! Pendant ce temps-là, on réfléchit à établir une franchise annuelle proportionnelle aux revenus pour les remboursements de la Sécu à ses assujettis…

Plus con, tu meurs. On y est presque…

3 commentaires:

  1. Leonarda devrait s'engager chez les Femen, elle serait citoyenne d'honneur, servirait de modèle à la République pour un timbre et ... ça nous promet du spectacle lors de sa prochaine manif.

    RépondreSupprimer
  2. Plouc, heureusement que vous êtes là (vous et d'autres) pour réellement nous informer. Mon journal, lui, dans le cadre des municipales, me dit quels candidats ont un blog, lesquels vont gazouiller ou fesser le bouc, ce qui est vraiment indispensable pour savoir pour qui on va voter.

    RépondreSupprimer
  3. Quatre ans, c'est long.
    Heureusement, Hollande a décidé du grand choc de simplification.

    RépondreSupprimer