Le Gwannignporteukouah vient d’être
décerné. Profitez-en car ce n’est pas tous les ans. Il n’est attribué que fort parcimonieusement
les seules années pairs non bissextiles divisibles par dix-neuf, par un jury unipersonnel
très exigeant présidé par le Ploukèm’ de l’Institut. Bref, c’est vachement
exceptionnel.
Le Gwannignporteukouah veut distinguer, récompenser et promouvoir des œuvres
faisant date dans l’histoire du lard-comptant-pour-rien-assuré-de-marger-grave-mais-figuratif-quand-même.
Il vient d’être attribué à l’artiste
néerlandaise Diemut Strebe pour sa
création installation invention performance reconstitution son œuvre appelée «Sugababe» : l'oreille
coupée reconstituée du peintre Vincent van Gogh !
Cette réplique vivante de
l'appendice que le peintre d'Auvers sur-Oise s'était tranché dans un accès de
folie en 1888 a été recréée par l'artiste.
Elle est actuellement exposée (l’œuvre, pas l’artiste) au musée
de Karlsruhe en Allemagne.
Et ce n’est pas du toc ! L'artiste
travaille à partir de matières biologiques et vivantes ! Avec la
collaboration d’une équipe de scientifiques, elle a régénéré l'oreille du
peintre en utilisant l'ADN d'un de ces descendants et une imprimante 3D. La
porte-parole du Centre pour l'Art et les médias de Karlsruhe était toute
émoustillée et fière d’expliquer que l'oreille,
qui a la même forme que celle de Van
Gogh, a été fabriquée à partir de cellules de cartilage aimablement fournies
par l'arrière-arrière-petit-fils de Théo Van Gogh, le frère de Vincent … Conçue
grâce à l'association de cellules vivantes et de composants techniques, cette
oreille est présentée comme une "œuvre vivante"
Le must, c’est que la bête ne se contente pas d’être bêtement exposée dans
son bocal. L’artiste n’a pas oublié d’ajouter la petite note d’interactif indispensable : On peut murmurer à l’oreille de Van Gogh grâce à
un microphone. Leurs bruits de bouche des
visiteurs sont transmis à l’oreille par le liquide où elle baigne et sont
enregistrés pour que Vincent puisse se les repasser la nuit ; peut-être…
Pour juger sur pièce avant de valider l’attribution du Gwannignporteukouah d’or,
le Ploukèm’ est allé à Karlsruhe juger sur pièce : Ça ne marche pas dans l’autre
sens et Vincent ne dit rien (encore que… j’ai cru entendre une voix d’outre-tombe ; quelque chose
comme "P’tain les cons…")
L’œuvre est exposée en Schleuland jusqu’au 6 juillet ; dépêchez-vous.
Ensuite elle partira à New-York…
Le jury du Gwannignporteukouah a motivé son choix à plus d’un titre :
Tout d’abord compte tenu de l’investissement technique considérable que l’œuvre
représente. Pour une fois, l’artiste a fait bosser la science et ne s’est pas
contentée d’investir dans trois pelotes de laines et cent-vingt litres de
mousse de poly-quelque chose pour valoriser
sa créativité. Le succès attendu de
la tournée des grandes capitales devrait préfigurer le prix futur de la bête
sur le marché de lard. Ensuite, en
raison de l’avancée que cette œuvre incarne
en ouvrant des perspectives déconstructionnistes
et reconstructionnistes qui interpellent au niveau du vécu quant à l’avenir du vivant, la bioéthique, le
clonage, la Frankensteinologie, la viande de bœuf reconstituée, le Big Mac, le
marketing muséologique, le recyclage du cartilage nasal de Jack Lang, la
connerie des ventres pleins, la libido post-mortem, toussa…
Et en plus, la gonzesse batave en
question n’est pas en cartilage reconstitué et même pas bidon comme AquiliùFaroukami-Sturp !
à lire ce fait il n'est pas sétonnant que les Zintermitents soient alloqués
RépondreSupprimerQue de grandes choses vont pouvoir être enfin réalisées...
RépondreSupprimerLa reconstruction 3D de l’appendice perdue d’Abélard entre autre.
Et les bras de la Vénus de Milo.
SupprimerAttends 5 minutes !
RépondreSupprimerYa de la concurrence !
Y aurait eu un ex aequo avec la dame qui peint des toiles blanches en expulsant des boules de peintures ( écorce molle, je suppose) de sa vulve, juchée sur un praticable en tube d'aluminium ( rien qui puisse rappeler le machisme ambiant ou la discriminance sessuelle comme, par exemple une structure en bois patiné à l'image d'une chaire d'église catholique ou du cuir capitonné et de l'acajou comme un club angliche) à la biennale de Bernes ( chuiche)
RépondreSupprimerD'autant que cette artiste-e a besoin de soutien, les critiques d'art ne l'ayant rangée que dans la catégorie "art mineur" ce qui signifie "pas de subsides"
Une oreille, on veut bien, mais pourquoi se contenter de si peu ?
RépondreSupprimerLa jambe de Lord Nelson, pas moins, avec un dispositif qui la ferait danser, sauter, taper dans la baballe, comme le premier décérébré foutebauleur venu !
Comme le suggère Baudricourt, la zezette d'Abelard, qui pourrait se dresser ( on n'aura pas la cruauté de suggérer le havre fourchu d'Heloise)
Et la tête de Ravachol ?
Hein ? La tête de Ravachol avec sa mostach', hurlant des slogans anarchistes à la moindre provoc', on appuie sur le bouton rouge et hop ! la tête tombe dans le panier et commence son monologue "tous des cons, ni dieu ni maîtres, l'ENA pépinière de merdeux hors sol, les putes au pouvoir, peut fils y sont déjà"
Ami plouc, on va percer dans l'art comptantpourien, je vous l'dit !
Et le bras droit de Cendrars ?
RépondreSupprimerReconstitué avec de l'ADN prélevé chez sa fille Myriam Cendrars, connecté à une machinerie qui lui ferait réécrire moravagine, la prose du trans sibérien ou bourlinguer par le simple effleurement d'un clavier alpha numerik....
Pour les pâques à nouille yorque, faut pas déconner, depuis que c'est un démocrate qui en est le maire, il faut taire qu'on peut y vivre de grandes galères
Tiens tant qu'on cause de l'art qui compte pour beaucoup, causons de la plastichienne qui s'est dénudée et a exposé sa moniche juste sous l'oeuvre ( l'oeuvre ? le porte clé, ai je entendu 7 ans avant sur vronze cul, l'origine du monde n'étant qu'un adventice pour faire patienter et payer le commanditaire de l'autre, la véritable oeuvre- dont le nom m'échappe- ,celui ci étant un turc frère du pacha de l'époque)
RépondreSupprimerBref, la fille s'est dépoilée et s'est exposée, comme ça pleine peau
Elle a intitulé ça "origine du monde, miroir"
Elle se serait tournée, exposant sa rosette, ça aurait fait "fin du monde" ?
Le mieux, c'est qu'y a une interviouve sur fig. Fr...
Savoureux, surtout les coms