Connaissez-vous
data.gouv.fr ? C’est la plateforme de
diffusion de données publiques ("Open data") de l'Etat français. Data.gouv.fr
est développé par Etalab, une mission
placée sous l'autorité du Premier ministre qui a été chargée de créer un "portail
unique interministériel des données publiques", en particulier des "données
stratégiques et de qualité" dans le cadre d'une politique s'inscrivant
dans la "modernisation de l'action publique" et dans "les
programmes ministériels de modernisation et de simplification".
Ce portail donne à tous accès à
des centaines de données émanant de l’INSEE, d’administrations et établissements
publics. Voilà une bonne chose. J’ignore quel est le coût de ce bidule pour le
con-tribuable, mais reconnaissons qu’il s’agit d’une chose bien utile.
Ouais. Afin d’enrichir ses bases de données offertes au grand public et d’améliorer
l’existant, ce qui est louable, Etalab
convie épisodiquement une bonne centaine de guignols (agents des administrations
centrales, fonctionnaires territoriaux, universitaires, journalistes,
informaticiens et, ne les oublions pas, représentants d'assoc’s) à plancher une journée entière en "ateliers
participatifs" pour partager,
améliorer et réutiliser la donnée publique. Cébien.
Ils appellent ça des open data camps…
Au cours de la première sauterie du genre, organisée à l’automne dernier,
120 guignols ont ainsi été invités à travailler sur les données susceptibles de
favoriser une meilleure
compréhension de questions telles que l'égalité Femmes-Hommes, l'apport économique de l'immigration ou… la France des prénoms…
Je ne retiendrai ici que la question de l’égalité Hommes-Femmes, pardon, Femmes-Hommes car c’est important, vous savez.
Il est vrai que le directeur d’Etalab l’a avoué sans détour et d’entrée de
jeu : "La ministre des
Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem nous a demandé si on pouvait faire un
effort particulier sur les inégalités hommes-femmes"…
C’est ainsi qu’a émergé du chapeau une
exploitation des fichiers des Chambres de Commerce, de l’Industrie et du
Tourisme dont il ressort que seulement 4 des 127 CCIT ont plus de 29% d’élues
consulaires. Toussa avec de jolies cartes géolocalisant les
mauvais élèves et avec une demande insistante d’affiner les données au stade
des bureaux des Chambres et des collèges catégoriels… C’est important vous
savez.
Mais est-ce le plus important ? Que dire de
l’urbanisme ? Une certaine Sandra Huning n’a-t-elle pas écrit : "Les
mobilisations et productions intellectuelles féministes et queer doivent
continuer non seulement à nourrir la pratique urbanistique et à contester les
normes et les représentations de genre collectives telles qu’elles ont été
naturalisées, mais aussi à développer des modèles d’urbanisme capables
d’intégrer des perspectives déconstructionnistes plus complexes dans le travail
des institutions de planification urbaine." (reprenez
votre respiration)
Aussi sec, au prix d’un énorme travail de
recension, un cabinet spécialisé s’est penché sur les rues d’une ville en
prenant Rennes comme exemple. Il en ressort une magnifique cartographie des
rues de Rennes vues au prisme de leur genre. P’tain ! Heureusement
qu’il y en a qui s’y collent ! Comment pourrions-nous vivre sans disposer
de ces cartes ? Il est vrai que "Cette intelligente cartographie
illustre à merveille une problématique urbaine relativement récente, mais qui
ne cesse de prendre de l’importance: celle de la place des femmes dans l’espace
urbain, et plus généralement de la nécessité de repenser l’urbanisme à l’aune
des questions de genre. Celle-ci recouvre logiquement de nombreuses réalités.
La liste est évidemment loin d’être exhaustive, mais ce travail fera office
d’introduction à ce vaste sujet déjà abondamment traité dans les milieux
académiques, mais qui connaît depuis quelques années une démocratisation salvatrice.
Il ne s’agit pas de «féminiser» l’espace urbain, mais de comprendre comment
celui-ci se révèle plus ou moins façonné par des facteurs discriminants liés au
sexe. Et d’utiliser ces décryptages pour rendre la ville plus «vivable» pour
tous, et donc aussi pour les femmes"… (respirez !)
Dans la vie, il n’y a pas que les pactes, le
chômage, l’emploi, l’inversion le retournement, Vigipirate, le F-Haine, l’Ukraine,
les katibas francophones, les clopes en paquets neutres, les trimestres de
retraite, la contrainte pénale ou le recel de complicité d’intention de propos
antisémites ! Il y a aussi des gens qui travaillent et transpirent avec
nos sous sur des sujets plus importants. Forcément cébien…
je voudrais pas dire mais si je m'étais présenté mal rasé, en jean cradingue et pull béant à une présentation que l on m aurait demandé de faire, mon patron d alors m aurait viré sur le champ avant même que je ne postillonne dans le micro
RépondreSupprimerNe soyons pas négatifs! N'apprenons-nous pas que "cette intelligente cartographie illustre à merveille une problématique urbaine" dont on n'avait même pas idée. L'inconvénient c'est quand même qu'on se fout de cette problématique urbaine de mes deux.
RépondreSupprimerJ'espère que tous ces gens ont au moins la reconnaissance du ventre et qu'ils ont bien voté aux dernières élections.
@Corto, t'as rien compris à la mode toi ! pour pondre des trucs comme ça, on a pas le temps de se faire propre et beau et puis c'est ringard la propreté , si tu pu pas un peu le pseudo intello, tu réussi pas dans la vie
RépondreSupprimer@ Pangloss....mais cher Pangloss attention avec ton expression "de mes deux " precise bien qu'il s'agit de tes seins !
RépondreSupprimerc'est plus facile de faire jacter une bande de corniauds satisfaits d'avoir été choisis que de mettre un plan avec une flèche" vous êtes ici "
et puis ras le bol de ce sexisme qui veut faire croire qu'une femme ne trouve pas sa route si c'est celle du général machin et pas de la maréchale machine !
M'est avis qu'on devrait direct passer au bon vieux numérotage à l'américaine. Et tant pis si c'était pas penser comme çà au départ, faisons confiance aux téléphones intelligents pour nous ballader...
RépondreSupprimer"celle de la place des femmes dans l’espace urbain, et plus généralement de la nécessité de repenser l’urbanisme à l’aune des questions de genre."
RépondreSupprimerTout à fait d'accord !
Il est urgent d'interdire certaines rues et certains kartchés aux femmes à partir d'une certaine heure.
Pour leur plus grand bien.
Et pour alléger la tâche des braves policiers qui ont assez à faire avec la traque des automobilistes qui roulent à 96kms/h sur les Nationales (qu'il faudrait d'ailleurs rebaptiser autrement, parce que "nationales", ça fait quand même bien facho).
Pour tout dire, j'y ai vécu, à Rennes
RépondreSupprimer16 ans
Sincèrement, j'ai du mal à voir un sexisme quelconque dans le plan des rues ou dans leurs noms
Mais c'est p'tet ça le sexisme
Suivez bien, ça se complique
LE plan des rues
LE nom des rues
Hein ?
Keske j'vous disait ?
Masculin, plan et nom, qui éclipse le féminin de la rue
Si, ça, c'est pas du sexisme !