(Je me suis mis à lire - ou relire- des romans d’espionnage...)
"Avec Smiley, Le Carré a découvert le dilemme
profond et sans solution qui est au cœur de ses livres. Il tient à ce paradoxe
fondamental : Pour la défense de la société qui est la leur - c’est-à-dire
la nôtre – il pousse ses héros à commettre des actions qui pourraient bien
amener l’avènement d’une société qu’ils n’auraient plus aucune envie de
défendre."
Jean Rosenthal*
* Un traducteur d’écrivains de langue anglaise.
On lui doit des traductions d’œuvres d’auteurs aussi différents que Isaac
Asimov, Ken Follett, John Dos Passos, Henry Miller, Desmond Morris, Philip
Roth, John Le Carré ou Patricia Highsmith…
Si la fin justifie les moyens, rien ne prouve qu'ils la modifient...
RépondreSupprimerje n'ai rien compris tant pis , c'est quoi Smiley, le truc rond collé dans les fins de messages,
RépondreSupprimerGeorge Smiley, un court sur patte au look middle-class sans relief, négatif absolu de James Bond, est le personnage central et récurrent de la plupart des romans de John Le Carré, l'auteur qui a révolutionné le roman d'espionnage à la fin des années 60 en replaçant l'intrigue et ces êtres humains - fonctionnaires dans leur genre - et leur job dans la "réel" avec les interrogations et le stress de leur quotidien...
SupprimerEn "faisant le job" pour défendre NOTRE société idéalisée, ne sont-ils pas souvent seulement malgré eux en train de sauver la mise à un système qui nous débecte ?
NB: La photo d'illustration est celle de la couverture de la 1° édition en français de "L'espion qui venait du froid", le grand roman culte de Le Carré, un monument de la manipulation d'agents doubles et du coup tordu mais 100% crédible dans la "vraie vie", dans la grisaille du quotidien sans rodéos de bagnoles ni bombasses écervelées en cheveu sur la soupe...