Je suis toujours
admiratif devant la créativité des "agences
de com’" et autres "ateliers
graphiques" grassement rémunérés par les collectivités publiques et
personnes morales subventionnées pour valoriser leurs actions par des supports visuels. Le plus esthétiquement
remarquable de leur production n’est cependant pas toujours l’image. Celle-ci vole parfois si haut
au-dessus de l’entendement de l’acuraba moyen qu’elle nécessite l’ajout d’une légende ; laquelle peut me
traumatiser pour longtemps comme le calendrier
municipal de Stains… Mais ça ne suffit pas forcément… An point qu’il faille
parfois pondre une notice explicative de 948 signes et espaces pour qu’on
comprenne ce qu’il faut voir sur
l’affiche…
La jalousie
m’étreint… Bien sûr, j’arrive parfois
moi-même à imiter les critiques d’art,
mais ce n’est guère plus que du plagiat ; tirer à la ligne comme ces communicants à partir d’un néant, ça
j’en suis incapable et ça me ronge…
Donc, comme chaque
année, la Foire européenne de Strasbourg met à l’honneur un "pays
invité" évidemment mis en avant sur les supports visuels de la
manifestation. Pour l’édition 2014 c’est l’Algérie. Pourquoi pas ? Cébien. Et l’affiche officielle a de la
gueule :
Mais ça ne suffit
pas. Destinée comme de coutume à annoncer l’évènement phare de la rentrée en
4x3 sur les réseaux d’affichage et sur les abribus de Strasbourg et de tout le
Bas-Rhin, cette affiche ne saurait se suffire par elle-même. Il fallait,
n’est-ce pas, l’accompagne d’un communiqué officiel, des fois qu’on n’ait pas
tout compris. Un texte devant être repris jusqu’à plus soif sur les dépliants,
catalogues et autres petites choses de ce genre. Je vous le livre brut (quoiqu’un peu
souligné par perversité foncière) :
« Nourrie de couleurs chaudes -‐ ocre, rouge et vert parmi les dominantes– le visuel
officiel illustre une danseuse captivante, qui met en mouvement par son art le
drapeau de l’Algérie. Ces deux éléments associés représentent les fortes
traditions de l’Algérie. La femme symbolise à la fois l’héritage et la modernité,
car tournée vers l’avenir dans un mouvement perpétuel. Le drapeau
algérien, emblème national, renforce ce tableau. A lui seul, il porte les
valeurs du pays et de sa culture : la prospérité et l’espérance
sont évoquées par la couleur verte, tandis que la pureté et la paix
le sont par le blanc. Le croissant et l’étoile rouge rappellent quant à eux
toute la symbolique de l’Islam. Le fond orange renvoie au sable du désert du
Sahara et au soleil éclatant d’Algérie. Couleur tonique par excellence,
l’orange est synonyme de dynamisme, convivialité, ouverture
d’esprit, créativité et optimisme. Elle souligne toute
l’énergie du visuel »
Que c’est beau !
(Source)
Le texte que vous présentez est loin d’être anodin.
RépondreSupprimerOutre des erreurs (à mon avis, volontaires, faciles à percer) on peut remarquer un procédé d’association un peu pervers. Les mots sont censés décrire l’image mais on se débrouille pour que le lecteur les attribue au pays invité : dynamisme, avenir, espoir…
Le texte n’est pas là pour informer du visuel mais pour vendre autre chose.
J'ai toujours voulu faire ça, comme job, tresser des lauriers, écrire des panygeriques, chanter des dithyrambes
RépondreSupprimerÀ condition que ce soit ( très bien) payé
Malheureusement, aucun payeur solvable ne s'est présenté
Ne me reste que la critique