"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 2 juillet 2014

Heureusement qu’il y a la notice…



Je suis toujours admiratif devant la créativité des "agences de com’" et autres "ateliers graphiques" grassement rémunérés par les collectivités publiques et personnes morales subventionnées pour valoriser leurs actions par des supports visuels. Le plus esthétiquement remarquable de leur production n’est cependant pas toujours l’image. Celle-ci vole parfois si haut au-dessus de l’entendement de l’acuraba moyen qu’elle nécessite l’ajout d’une légende ; laquelle peut me traumatiser pour longtemps comme le calendrier municipal de Stains… Mais ça ne suffit pas forcément… An point qu’il faille parfois pondre une notice explicative de 948 signes et espaces pour qu’on comprenne ce qu’il faut voir sur l’affiche…
La jalousie m’étreint… Bien sûr, j’arrive parfois moi-même à imiter les critiques d’art, mais ce n’est guère plus que du plagiat ; tirer à la ligne comme ces communicants à partir d’un néant, ça j’en suis incapable et ça me ronge…  

Donc, comme chaque année, la Foire européenne de Strasbourg met à l’honneur un "pays invité" évidemment mis en avant sur les supports visuels de la manifestation. Pour l’édition 2014 c’est l’Algérie. Pourquoi pas ? Cébien. Et l’affiche officielle a de la gueule :
Mais ça ne suffit pas. Destinée comme de coutume à annoncer l’évènement phare de la rentrée en 4x3 sur les réseaux d’affichage et sur les abribus de Strasbourg et de tout le Bas-Rhin, cette affiche ne saurait se suffire par elle-même. Il fallait, n’est-ce pas, l’accompagne d’un communiqué officiel, des fois qu’on n’ait pas tout compris. Un texte devant être repris jusqu’à plus soif sur les dépliants, catalogues et autres petites choses de ce genre. Je vous le livre brut (quoiqu’un peu souligné par perversité foncière) :

« Nourrie de couleurs chaudes -­ ocre, rouge et vert parmi les dominantes– le visuel officiel illustre une danseuse captivante, qui met en mouvement par son art le drapeau de l’Algérie. Ces deux éléments associés représentent les fortes traditions de l’Algérie. La femme symbolise à la fois l’héritage et la modernité, car tournée vers l’avenir dans un mouvement perpétuel. Le drapeau algérien, emblème national, renforce ce tableau. A lui seul, il porte les valeurs du pays et de sa culture : la prospérité et l’espérance sont évoquées par la couleur verte, tandis que la pureté et la paix le sont par le blanc. Le croissant et l’étoile rouge rappellent quant à eux toute la symbolique de l’Islam. Le fond orange renvoie au sable du désert du Sahara et au soleil éclatant d’Algérie. Couleur tonique par excellence, l’orange est synonyme de dynamisme, convivialité, ouverture d’esprit, créativité et optimisme. Elle souligne toute l’énergie du visuel »

Que c’est beau !  

2 commentaires:

  1. Le texte que vous présentez est loin d’être anodin.
    Outre des erreurs (à mon avis, volontaires, faciles à percer) on peut remarquer un procédé d’association un peu pervers. Les mots sont censés décrire l’image mais on se débrouille pour que le lecteur les attribue au pays invité : dynamisme, avenir, espoir…
    Le texte n’est pas là pour informer du visuel mais pour vendre autre chose.

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  2. kobus van cleef02/07/2014 22:26

    J'ai toujours voulu faire ça, comme job, tresser des lauriers, écrire des panygeriques, chanter des dithyrambes
    À condition que ce soit ( très bien) payé
    Malheureusement, aucun payeur solvable ne s'est présenté
    Ne me reste que la critique

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