La peluche informe qui nous gouverne voulait supprimer le
mot race de la Constitution.
Respectable intention… Il serait plus avisé d’y supprimer le principe de précaution mais ne rêvons
pas. De toutes les façons ça ne changerait rien et on en a l’habitude.
S’il avait quelque chose qui ressemble à des couilles et
voulait vraiment nous sortir de la mouise actuelle, plutôt que de nous sortir
chaque mois un nouveau pacte ou une conférence de consensus, il prendrait d’autorité
une décision absolument nécessaire (et pas du tout suffisante mais il faut un
début à tout) :
- Interdire sous peine de lourdes sanctions pénales l’usage
des expressions "dialogue social"
et, surtout, "partenaires sociaux"
par tous et partout ; que ce soit dans les textes de lois, décrets,
arrêtés, circulaires, articles de presse, harangues de tribune, etc. Leur usage
par les fonctionnaires, élus et responsables de personnes morales serait même en correctionnelle une
circonstance aggravante du genre commis
en réunion par association de malfaiteurs en bande organisée…
Le paritarisme
est un parasitisme dont on crève à petit feu. Qu’il s’agisse de l’avenir des
retraites, de la Sécu, des conditions de travail, des horaires, des salaires, des
congés, etc. Bref, entre autre du prix de
revient de l’heure effectivement travaillée… Dans tous ces domaines et
quelques autres, la moindre éventuelle
ébauche de début de soupçon d’amorce d’intention de réforme de l’existant suit
un processus immuable et bien rodé : On commence par consulter les partenaires sociaux.
Le rituel commence alors, immuable. Une brochette de
types (pas
forcément chaque fois les mêmes individus
mais ce sont quand-même toujours les mêmes)
s’enferme dans une salle et se distribue de part et d’autre de la table suivant
des règles non écrites mais bien établies. En général il y a en bout de table
un gus d’un ministère pour essayer de faire l’arbitre (faire le pitre disait
mon cher petit Dante du temps de ses cinq ans)
D’un côté de la table, il y a les représentants de la
première mafia. Des types quasiment tous fonctionnaires détachés et vivant dans
le fromage. Mandataires par habitude
d’environ 20% des fonctionnaires et quelques petits pourcents des salariés du
privé, ils sont censés porter la voix de tous les vilains qui bossent en
mercenaires pour leur fin de mois.
De l’autre côté, il y a l’autre mafia. Les mandataires
des grosses pointures du CAC40 et les petits futés de la CGPME pas tellement
plus représentatifs que ceux d’en face et tout aussi heureux dans leur fromage.
Contrairement à ce qu’un vain peuple pense, personne n’a
l’intention d’avancer. Ils s’entendent
tous comme larrons en foire pour se partager, par exemple, qui la manne de la
formation professionnelle, qui la gestion des bonnes œuvres de gras comités d’entreprises.
Au final, dans le meilleur des cas, il y a une avancée qu’on célèbre avec force
trompettes accompagnées pour la forme par la grosse voix du râleur de service
dans son rôle convenu. Généralement issue d’un compromis à minima réunissant une
minorité suffisante du tour de table, cette avancée
lilliputienne est encore rabotée à la demande de l’homme du ministère qui a trop
la trouille qu’un des râleurs renverse la table. Car si son ministre perdait la
gueule ce ne serait pas bon pour la carrière du pauvre gars…
La dite avancée,
cette petite chose microscopique issue de ce cérémonial ne changera à peu près rien
pour personne (ouf !) Reste à la faire valider par les
pouvoirs publics, ce qui nécessite souvent une loi et des décrets d’application,
parfois seulement un arrêté ou une simple circulaire. Ça prend du temps… Et
pour éviter qu’un des râleurs se la sur-joue avec grève ou manifestation (aussi clairsemée
soit-elle) ce qui ferait
désordre, les textes d’application pourront encore différer, compenser, voire
carrément vider l’avancée de son
contenu…
Pour la réforme de l’Etat, c’est pareil. Sauf que c’est
pire. Car là, aux partenaires sociaux
s’ajoutent les ducs et pairs, les barons et petits hobereaux de tous poils
chacun dans son fromage contradictoire. Et la consultation ne saurait aboutir sainement que sur un consensus…
Heureusement le changement est maintenant suffisamment
Lent et prenant assez de temps pour occuper encore trois ans.
Et ceci-dit, si tout va bien, demain sera comme aujourd’hui.
Demain ou bien un autre jour et d’ici-là je me languis…
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