Notre Pwésident a donc formulé ses vœux devant les
Fwançais (la sono
était correcte et le prompteur n’a pas trop ajouté d’espaces entre les mots) Je n’y reviens pas vu qu’on ne s’en souvient déjà
plus. Faut dire que pour exprimer sa flamme
à Marianne, pour lui donner confiance dans ses sentiments à son égard et dans l’avenir
de leur couple, lui causer du compte pénibilité et du souci de mourir dans la
dignité, c’est un baratin de drague que, perso, je n’ai jamais essayé avec une
femme. Mais bon. A chacun son truc.
Puis le même Pédalonaute a estimé nécessaire de
remettre la sauce dès lundi dernier. Sans doute en raison du manque d’effet de
la première potion orale au-delà de 48 h (en étant bon) Ça urgeait donc et, les mêmes causes produisant
les mêmes effets, il est à craindre que le rythme de ses apparitions sur les
plateaux de révérence va s’accélérer au cours des prochains mois.
Pourquoi vous recauser de ça ? Parce qu’il a réitéré
lundi une formule déjà utilisée à la Saint-Sylvestre ; une expression
nouvelle jusqu’alors absente de sa boîte à outils et qui a l’air de lui plaire
beaucoup :
"Les droits de l’humanité"…
On avait déjà les droits de l’homme que le monde nous envie. Merci. Vous savez tout
le bien que je pense de ces fameux droits de l’homme. Ils nous viennent de la gravure
ancienne de quelques généralités raisonnables de bon sens figées dans le marbre
usé de diverses "Déclarations" théâtrales et autres "Constitutions"
devant lesquelles nul ne saurait s’abstenir d’au moins une génuflexion de dévot
pressé. Hélas ! Ces "droits" se sont depuis lors répandus par
gravitation (donc vers le
bas) sous la forme de dwoits - dorénavant
souvent "opposables" – droits non définis donc infinis…
Cet infini – nouvelle transcendance – s’est transformé en Religion universelle
obligatoire où le décalogue et les sept vertus sont remplacés par la collection
de tous les droits possibles (ou non), présents et à venir, que chacun est (ou sera) en droit de
disposer pour satisfaire ses besoins comme ses désirs, collectifs
communautaires, individuels, privés, intimes, fantasmés, ou judicieusement
suggérés par la société de consommation, la démocratie contraceptive et la
République Funéraire…
Et voilà que le
surgissement de "droits de l’humanité" suscite chez moi, tout à la fois une grande espérance et une sacrée dose de
scepticisme…
Une grande espérance, disais-je. En effet, "l’homme"
ne désignant plus l’homme mais l’individu,
c’est-à-dire une sorte d’acuraba présumé
autosuffisant, la dégradation des "droits de l’homme" en droidlhom™ et les dérives orwelliennes
qui en découlent étaient inscrites dès 1789 dans le bouzin.
Le concept de "Droits de l’Humanité", en
revanche, pourrait permettre de ringardiser l’opposabilité hystérique des
droits personnels et subjectifs des guignols lambda au profit d’un retour à la
prééminence des droits des
hommes, de leurs communautés, cultures, familles, nations… Bref, ce que l’enseignement
de l’Eglise appelle tout bêtement le Bien
commun…
Ouais. Ceci-dit on peut rêver… Tout d’abord, le Pédalonaute n’a sorti ça du
chapeau que pour meubler sans savoir plus
que d’habitude ce qu’il verrait à mettre dedans ; d’ailleurs il s’en
moque. Des droits de l’humanité, ça fait bien, ça innove et ça mange moins de
pain que le compte pénibilité ! On va pouvoir "faire travailler" les communicants dessus toute l’année 2015.
D’abord, tous les dirigeants de la planète pousseront
un ouf de soulagement et remercieront Hollande : Cette idée pourra
produire une magnifique "Résolution" prise à l’unanimité au Sommet
sur l’environnement en décembre à Paris. Ce sera parfait pour occulter la quasi
certaine absence d’avancée sur le
dossier…
Ensuite, on peut faire confiance aux assoc’s et
autres subventionnaires pour exploiter le concept à leur profit et aux politiques
de tous bords pour le mettre à la sauce de "la lutte contre le vent mauvais"…
Le bien commun
attendra…
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