"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 6 janvier 2015

De l’Homme à l’Humanité et au n’importe quoi…



Notre Pwésident a donc formulé ses vœux devant les Fwançais (la sono était correcte et le prompteur n’a pas trop ajouté d’espaces entre les mots) Je n’y reviens pas vu qu’on ne s’en souvient déjà plus. Faut dire que pour exprimer sa flamme à Marianne, pour lui donner confiance dans ses sentiments à son égard et dans l’avenir de leur couple, lui causer du compte pénibilité et du souci de mourir dans la dignité, c’est un baratin de drague que, perso, je n’ai jamais essayé avec une femme. Mais bon. A chacun son truc.
Puis le même Pédalonaute a estimé nécessaire de remettre la sauce dès lundi dernier. Sans doute en raison du manque d’effet de la première potion orale au-delà de 48 h (en étant bon) Ça urgeait donc et, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est à craindre que le rythme de ses apparitions sur les plateaux de révérence va s’accélérer au cours des prochains mois.
        
Pourquoi vous recauser de ça ? Parce qu’il a réitéré lundi une formule déjà utilisée à la Saint-Sylvestre ; une expression nouvelle jusqu’alors absente de sa boîte à outils et qui a l’air de lui plaire beaucoup :

"Les droits de l’humanité"…

On avait déjà les droits de l’homme que le monde nous envie. Merci. Vous savez tout le bien que je pense de ces fameux droits de l’homme. Ils nous viennent de la gravure ancienne de quelques généralités raisonnables de bon sens figées dans le marbre usé de diverses "Déclarations" théâtrales et autres "Constitutions" devant lesquelles nul ne saurait s’abstenir d’au moins une génuflexion de dévot pressé. Hélas ! Ces "droits" se sont depuis lors répandus par gravitation (donc vers le bas) sous la forme de dwoits - dorénavant souvent "opposables" – droits non définis donc infinis… Cet infini – nouvelle transcendance – s’est transformé en Religion universelle obligatoire où le décalogue et les sept vertus sont remplacés par la collection de tous les droits possibles (ou non), présents et à venir, que chacun est (ou sera) en droit de disposer pour satisfaire ses besoins comme ses désirs, collectifs communautaires, individuels, privés, intimes, fantasmés, ou judicieusement suggérés par la société de consommation, la démocratie contraceptive et la République Funéraire…

Et voilà que le surgissement de "droits de l’humanité" suscite chez moi, tout à la fois une grande espérance et une sacrée dose de scepticisme…

Une grande espérance, disais-je. En effet, "l’homme" ne désignant plus l’homme mais l’individu, c’est-à-dire une sorte d’acuraba présumé autosuffisant, la dégradation des "droits de l’homme" en droidlhom™ et les dérives orwelliennes qui en découlent étaient inscrites dès 1789 dans le bouzin.
Le concept de "Droits de l’Humanité", en revanche, pourrait permettre de ringardiser l’opposabilité hystérique des droits personnels et subjectifs des guignols lambda au profit d’un retour à la prééminence des droits des hommes, de leurs communautés, cultures, familles, nations… Bref, ce que l’enseignement de l’Eglise appelle tout bêtement le Bien commun

Ouais. Ceci-dit on peut rêver…  Tout d’abord, le Pédalonaute n’a sorti ça du chapeau que pour meubler sans savoir plus que d’habitude ce qu’il verrait à mettre dedans ; d’ailleurs il s’en moque. Des droits de l’humanité, ça fait bien, ça innove et ça mange moins de pain que le compte pénibilité ! On va pouvoir "faire travailler" les communicants dessus toute l’année 2015.
D’abord, tous les dirigeants de la planète pousseront un ouf de soulagement et remercieront Hollande : Cette idée pourra produire une magnifique "Résolution" prise à l’unanimité au Sommet sur l’environnement en décembre à Paris. Ce sera parfait pour occulter la quasi certaine absence d’avancée sur le dossier…
Ensuite, on peut faire confiance aux assoc’s et autres subventionnaires pour exploiter le concept à leur profit et aux politiques de tous bords pour le mettre à la sauce de "la lutte contre le vent mauvais"…

Le bien commun attendra…

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