"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 2 février 2016

Le dîner de cons 2…



Hier, donc, François II Pédalonaute énarchogénète recevait à dîner sous les ors du palais de l’Elysée ; un dîner d’Etat en l’honneur du Son Importance Raúl Castro Ruz, président de la République de Cuba. Bien que n’ayant pas été invité, je peux vous assurer que les larbins en queues de pie et gants blancs se tenaient à la bonne distance protocolaire derrière les chaises des convives, et que l’argenterie était disposée au millimètre près de part et d’autre des faïences rehaussées d’or héritées de la monarchie ou du second empire. L’avantage avec Raúl, c’est qu’on a assuré le service des vins. Cébien.

Je me fous éperdument du menu. On peut faire confiance au chef et au budget de la maison. Non, ce qui a retenu mon attention toujours mal intentionnée, c’est la liste des invités. Certes, la personne la plus légitime à être là manquait à l’appel. Rendue enfin possible grâce au petit signe d’approbation envoyé par Obama à son factotum pour la province France, cette première visite d’un président cubain depuis la chute de Battista, avait trop tardé et la grande faucheuse n’avait pas suffisamment attendu. Fidèle parmi les fidèles de Fidel, du Che, du sous-commandant Marcos et autres nains de jardin des Amériques hispaniques, la Veuve Noire donc, Danielle Gouze épouse et co-compagne du Mythe Errant n’était plus là pour meubler 

Les invités, donc. Bien sûr, il y avait là - bien obligé – le Fabius des affaires étrangères, le Larcher du Sénat, la Ségolène (les traits tirés, je trouve), etc. Enfin pour ceux qui j’ai reconnu sur la photo que le service de presse de l’Elysée a bien voulu me montrer. Mais cépatout. Rarement aussi hétéroclite en ce lieu, le côté baroque du tour des tables, avait de quoi me faire saliver mais je ne peux hélas rien vous dire sur la teneur des conversations. Nous avions là, cités (pas vraiment) dans le désordre : Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ; Robert Hue, ancien patron de la même maison de retraite ; Jean-Luc Mélenchon soi-même, venu après avoir l’après-midi même couvert d’insultes le gouvernement et son hôte du soir par web interposé ; le cinéaste Costa Gavras ; la cantatrice Barbara Hendricks ; Maryse Wolinski, veuve de l’autre ; Jack Lang l’inoxydable ; un certain Alain Robert (je suppose que c’est le foutraque qui faisait de l’escalade urbaine en solo, pas mon conscrit…) ; l'architecte Jean Nouvel, champion international des dépassements de crédits ; la comédienne Virginie Efira qui-vient-d’arrêter-le-poker ; et même David Guetta, le producteur de miouzik…

Nouvel, par exemple, a dû en profiter pour glisser sa carte de visite à Raúl vu qu’il a de quoi faire là-bas. Et on ne sait pas trop qui de Gaspard Gantzer ou de Julie Gayet a soufflé au bon François le nom de certains invités… Ceci-dit, la raison d’être de la composition du tour de table de ce dîner d’Etat se voit comme le nez au milieu de la figure : Toujours à côté de la plaque, Hollande a encore profité de ses devoirs d’Etat pour placer une de ses minables petites manœuvres de com’ politicienne à usage interne dans le but, vain, d’amadouer la gauche de la gauche avec 2017 en perspective. Et en les prenant pour des cons…

Quoi qu’il en soit, en réunissant autour de Raúl, Laurent, Hue, Mélenchon et Costa Gavras, j’imagine le dîner nimbé d’un parfum nostalgique des riches heures du tiers-mondisme post-stalinien. Quelque chose comme le goûter des vieillards offert aux anciens par la municipalité de Tulle…

Je me souviens de cette affirmation que j’aime beaucoup, (de Fanny Ardant, je crois, dans une interview il y a plus de vingt ans) : "- Un dîner où l’on n’a parlé ni de Dieu, ni d’amour ni de politique est un dîner raté !"
On n’a sûrement pas parlé hier de Dieu ou d’amour. Et probablement guère de politique.

J’ignore s’il y avait un Pignon autour de la table. Mais j’ai ma petite idée sur qui était Brochant…


1 commentaire:

  1. kobus van cleef05/02/2016 15:20

    ha jean nouvel , c'est sacré !
    toujours en noir
    toujours le sourire de garcimore aux lèvres et le naevus au coin de la figure
    cet homme a vendu un building en forme de cigare
    enfin, lorsqu'on dit cigare , je me comprends...
    parfois on trouve des pépittes sur vronze cul, mais lui, je l'ai jamais entendu causer
    s'il pouvait aller défigurer d'autres centre-villes, d'autres littoraux , même dans les caraïbes , ce serait toujours ça d'épargné ici

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