Après
avoir posté le billet d’hier, je suis sorti faire une course de nécessité au
centre-ville. Chose que j’évite habituellement de faire le samedi après-midi en
raison de la foule dans les magasins. Surtout si je dois emprunter la rue de la
Ré où, d’ordinaire ce jour-là, il me faut slalomer entre les noirs essaims de
traîne-savates en capuches qui saturent les espaces piétonniers de l’hyper
centre.
Figurez-vous
que pour rentrer chez moi je l’ai malgré tout remontée cette foutue rue de la
Ré. (ou descendue, qui sait. Je n’ai jamais été
d’accord avec Mme Plouk sur le sens en usage, surtout quand elle
"descendait" une rue qui monte ou "montait" un quai dans le
sens du courant…) Et je
n’ai pas eu à slalomer. Tout au plus ai-je un peu souffert des oreilles (encore que les basses
étaient bonnes) et dû
marcher d’un pas vif, plutôt en rasant les vitrines, des fois qu’on me confonde…
Car
ils étaient venus, ils étaient tous là. Pas pour enterrer la vieille comme
Aznavour (encore
que…) Il y avait le Front
de Gauche, le Parti Pirate, le NPA, la Confédération des Groupes Anarchistes, sans
oublier les "Gouines-Pédés-Trans contre l’état d’urgence" en fin de
cortège… Enfin toussa.
En
tête de manif, un gamin bien-de-chez-nous agitait un drapeau palestinien, seule
touche, absolument la seule, faisant implicitement référence aux divers
contentieux ultramarins en général et levantins en particulier. Pour ce qui est
des calicots et des pancartes, une moitié faisait référence à l’état d’urgence
ou, accessoirement, à la déchéance de nationalité. L’autre moitié était
exclusivement consacrée à la lutte contre l’islamophobie…
Pourquoi
vous causer de cette "tranche de vie" aussi banale que récurrente par
les temps qui courent ?
Ben
parce que ça m’a fait un choc : Sur environ trois-cent-cinquante mètres de
long et dix-huit mètres de largeur de chaussée, soit environ 0,63 hectare, ce
qui n’est pas rien, compris les interstices et les coups d’accordéon, en ce
samedi aprèm’, j’ai bien regardé et j’ai constaté un, chose que oncques vu en
ce lieu un samedi ordinaire :
L’espace en question n’était occupé
que par des "blancos"
pour causer comme Manu-la-Mâchoire !
pour causer comme Manu-la-Mâchoire !
Que
fait la police ? Comment se fait-il que toutes ces organisations oh
combien respectueuses du vivrensemble
puissent à ce point discriminer en n’invitant pas, en refoulant de leurs rangs,
bref en stigmatisant toutes les richesses de la diversité ?
Certes,
bien que honteusement exclus de la fête, sur les trottoirs, aux terrasses des
cafés, entrant ou sortant des boutiques, des ressortissants de cette riche
diversité étaient présents dans des proportions conformes aux quotas habituels.
Contrairement aux badauds, ils passaient leur chemin. Et certains se
marraient…
Vous habitez à Lyon ? Je n'avais pas percuté
RépondreSupprimerC'est effectivement mon "douar de cantonnement"...
Supprimermoi pareil
RépondreSupprimerj'aurais goléri
pourtant j'ai pas le coeur à rire ces temps ci , voyez
Une situation absurde mais -je ne peux m'en empêcher- qui me fait rigoler.
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