Voilà, c’est fait. Fillon n’étant alors
crédité avec un brin de compassion ironique que d’une 4° place derrière le
Bruno de ces dames, je me souviens avoir développé dès le 29 octobre cette "solution
Fillon" entre la poire et le fromage au cours de notre gueuleton
périodique de blogueurs (avec
un Corto sarko-centré assez dubitatif^^). Et de l’avoir écrit ici le
jour de la Toussaint. Mais je n’espérais alors pas trop et n’imaginais pas l’ampleur
que ça pouvait prendre. Quoi qu’il en soit, l’ampleur de ce fillonnesque succès
dans les urnes m’évite le remord qui m’aurait poigné d’avoir voté pour
Jean-Fred’ si le Funèbre de la Sarthe était resté scotché 3°. Mais bon.
Là n’est plus la question. Ce qui
importe dorénavant, c’est la manière dont les deux finalistes – notamment et
surtout Juppé – vont conduire cette courte campagne de 2° tour. Même si le
résultat final apparaît plié, les surprises
ne sont pas exclues par les temps qui courent et la férocité probable de cet
affrontement pourrait avoir des effets délétères tout au long de la campagne
des Présidentielles proprement dites.
- Aussi assommés par le verdict des
urnes que soucieux de l’avenir, certains des proches de Juppé ont brièvement
évoqué le soir-même l’hypothèse de plier les gaules en suggérant un retrait de
leur champion qui n’a pas d’autre réserve de voix que celles de la nouvelle
folle de Chaillot. D’autant plus que la consistance du corps électoral risque d’être
fortement modifiée : L’hypothèque Sarkozy étant levée, il n’est pas
certain que la longue cohorte des degauche
(15 % des
votants à ce qu’on dit)
venue au 1° tour trouve désormais utile de faire des heures de queue et de
raquer deux euros un dimanche de plus…
Ce retrait aurait pourtant contribué à
clarifier la situation en renvoyant dans les poubelles de l’Histoire l’incommensurable
connerie dont nous souffrons depuis 2002 (et que l’on doit d’ailleurs à Juppé soi-même) : la fusion du RPR et de l’UDF dans
un seul magma informe où la droite fournissait les militants et le centre se
réservait les postes d’élus. Surtout, outre l’impossible consensus sur la
moindre idée nouvelle ou clivante,
cette "fusion de 1° tour" obligatoire des deux grandes familles, l’orléano-centriste
et la bonaparto-légitimiste, était la machine parfaite à mouvement perpétuel assurant
la prospérité de la boutique Le Pen sans même que la gauche ait à s’en occuper !
C’est mécanique, c’est arithmétique, cétautomatique.
Mais je m’égare…
Le retrait de Juppé aurait éteint la
lumière en sortant et permis à "Les Républicains" de devenir
eux-mêmes comme le jeune adulte quand les vieux sont partis… A Bayrou de se démerder
avec Macron ou va-savoir-qui…
- Mais bien sûr ce n’est pas le cas. Persuadé
d’être le seul futur dont l’avenir a droit, Juppé veut faire don à la Fwance,
pour son bien, de son projet de sédation heureuse.
Il y croit et il n’a pas forcément tort. Comme Napoléon à Waterloo, il attend
Grouchy. Et, contre toute attente, ce dernier viendra peut-être encore sous la
forme de longues colonnes de degauche
venant lui sauver la mise en dévoyant plus encore qu’hier l’objet du scrutin.
Après tout, c’est une primaire "ouverte" à tous les vents ; il
ne pouvait en être décidé autrement par le magma évoqué plus haut…
On assiste d’ailleurs depuis aujourd’hui
au démarrage d’un Fillon-bashing au
stade industriel. Il n’a pas fallu longtemps à la communauté des médias et "autorités
morales" pour se remettre de la perte brutale de matière première que
représente pour eux l’éviction de Sarkozy. On est toujours l’extrémiste de
quelqu’un. A peine le Sarko en rupture de stock, Fillon prend tout normalement
la place dans leur plan de charge…
D’autre part – et c’est là le plus grave
– Juppé ne peut espérer refaire son retard quasi irrémédiable qu’en axant son
plan de bataille sur la non-crédibilité
du programme Fillon. Il va matraquer l’acuraba avec ça : lui seul est "crédible" !
Et il fera feu de tout bois suivant la vieille méthode de la gauche conduisant
l’adversaire à devoir seulement passer son temps à se justifier… Il va devoir le
sarkozier, le poutiniser, le trumpiser, le lepèniser…
Même s’il échoue dimanche comme je le souhaite,
étant censés être tous deux "du même bord", en prévision de mai 2017 ça
peut se révéler catastrophique.
…
Ou alors être une bonne chose…
Moi qui suis de la droite puante j'ai attendu que Juppé se désiste
RépondreSupprimerpourquoi attendre quelque chose d' honorable de cet homme ?
je rêve toujours
Vous mentionnez les degauche prêts à se déplacer une nouvelle fois dimanche prochain ; il me semble que vous oubliez les barbus et autres moslems, qui ont tout intérêt à ce qu'Ali Juppé remporte la revanche, puis la belle en 2017, et ils font ce qu'il faut pour cela :
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/RomainCaillet/status/800363987128950784?lang=fr
Pr être tout à fait honnête, ça fait tout de même un moment que je pensais qu'un Sarko gagnant de la primaire aurait relevé du miracle
RépondreSupprimervoir coupé ( jean françois, comme si ce type avait quelque chose de françois ?) se prendre le gadin de sa vie , c'est géant
RépondreSupprimerbon, il eut fallu que cache-cocu-mauricette s'en prenne une aussi bonne, mais elle a l'habitude des gadins, le dernier , le plantage imperdable de l'élection à la mairie de paris...
bon , sarko, on s'en doutait un peu....mais ça m'a fait goléri
ali jupépé , voir ce repris de justice briguer à nouveau les suffrages, ça passe l'entendement