Ça y est ! On sait
quel va être la vedette du troisième et ultime débat télévisé de la "primaire-de-la-droite-et-du-centre"
demain soir. Oui, l’invité surprise qui
permettra une fois de plus (ouf !) de ne pas y traiter des sujets qui fâchent. La dernière
fois c’était Bayrou et on l’en remercie. Cette fois ce sera Macron !
Bien des naïfs trop
classiques dans leurs têtes pour avoir un peu d’imagination attendaient que le
gendre idéal pas encore andropausé comme Juppé ne se déclarerait que dans
quinze jours. Imbéciles !
Monté en sauce et
financé par les milieux d’affaire et gardé sur le feu par les médiacrates comme
roue de secours pour se maintenir aux manettes, c’est le parfait pantin de l’estrade
qui sera à leur main comme Hillary l’était sous d’autres cieux. Et, parallèlement,
dépourvu d’appareil militant suffisamment consistant et enraciné pour pouvoir s’imposer
sérieusement dans un scrutin à circonscription nationale unique, il ne fait pas
peur aux grands fauves du cirque qui ont la vue basse comme on sait. Voilà donc
un gandin pouvant servir avec profit de pantin polyvalent à tous et l’annonce
officielle de sa candidature rebat les cartes :
* La "primaire à
droite" tout d’abord :
- Conjuguée avec le sondage OpinionWay
opportunément publié ce matin par Atlantico,
l’annonce Macron va tuer le dernier débat de demain. - Sarkozy se servira de
Macron comme il l’a fait de Bayrou pour va faire feu de tout bois à la fois contre
Juppé et Fillon. - Juppé, Le Maire et l’autre fofolle se sentiront sous les
bombes de Mossoul. - Surtout, ni Poisson ni même et surtout Fillon n’arriveront
à en placer une d’intéressant…
- Que pensera le
couillon de base "gauche et centre-gauche" prêt à aller voter
dimanche pour 2 euros ? Va-t-il continuer à vouloir sauver le soldat Juppé ?
Ou voter Sarko, seul espoir (ténu)
qu’un progressiste puisse le doubler
pour affronter la Le Pen au vrai 2°
tour ?
* A gauche ensuite :
- Hollande, ne l’oublions
pas. Peut-être à l’origine de la manœuvre, il se serait pris les pieds dans
toutes les ficelles de son machiavélisme de canton à la Solferino. Son seul espoir
était d’apparaître la seule solution de dernier recours dans un pandémonium
Macron-Valls-Montebourg-Mélenchon-Jadot-Bayrou-etc. contre le "21 avril
bis". C’est vrai qu’il peut encore raisonnablement penser faire à leur
primaire de janvier mieux que Coqueluchco-Machin, Jean-Fred’ et Copé dimanche
prochain…
- Pour Cambadélis, toussa est "embêtant"… Valls
serre la mâchoire…
* Au total, le Macron n’est
pas un problème en soi. Il va répétant autonomie,
choix, décentralisation, déconcentration, dévolution des pouvoirs, initiative,
évaluation… Il parle de temps de renaissance, pas de réformes
mais de profonde transformation. Il dit : mon ennemi, c’est la peur, le repli, le
cynisme (pas la finance). Et il refuse de se prononcer quand on le
questionne précisément sur son programme… Bref, c’est un hologramme
circonstanciel.
Certes, dans le contexte actuel de rejet général du
système "tout est possible". Mais "l’hypothèse Macron" reste
politiquement un cas d’école à probabilité faible sinon nulle tout juste bonne
à faire se masturber les experts désœuvrés.
Au demeurant, même s’il
va, selon moi, n’être qu’un ballon captif appelé à se dégonfler au fil des mois
comme un Le Maire, son agir ici et
maintenant aura une influence sur les autres acteurs, au point d’être peut-être
le déclic qui, à l’insu de son plein gré, modifiera complètement le tableau du
premier tour de la Présidentielle tel qu’on se l’imagine aujourd’hui… et donc
le résultat final.
Depuis le début, je pense qu'Hollande est à l'origine de la "manœuvre" Macron, comment "va-ce" évoluer ?
RépondreSupprimerBref, l'intello s'adresse-t-il aux "illettrés" ? Les experts n'ont pas fini de se "masturber"...