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Gouverner c’est être à côté de la plaque…
J’écoutais
hier (oh !
distraitement) Bruno Le
Maire obséquieusement interviouvé sur
France-Cul’. La gonzesse de service l’interrogeait sur la crédibilité de sa candidature face au tandem Juppé-Sarko avec
Fillon en embuscade. Notre Bruno qui-plaît-aux-dames c’est alors lancé dans le
déroulé des preuves de sa
crédibilité. Bien sûr, il ne s’est pas trop étendu sur le seul re-nouveau qui le différencie de Juppé, c’est-à-dire
les mesures visant à virer du jeu quiconque a au moins un an de plus que lui.
Non. La preuve de sa crédibilité se trouve dans les mille
pages de son programme. Il est donc le meilleur… vu l’épaisseur du dossier... Et il s’est empressé de nous en détailler
quelques bonnes feuilles, y compris dans l’accessoire technique, histoire de
nous prouver qu’il a pensé à tout…
A
cet égard, il est vrai, il ne se démarque pas vraiment de ses principaux concurrents
dans l’incompréhension du rôle de
Président de la République, mais il les surpasse tous jusqu’à la caricature !
Son
"programme présidentiel" n’est même pas un programme de Premier
ministre avant validation par une majorité parlementaire. C’est un gros classeur
compilant toutes les circulaires d’application dont la signature relève de la
compétence des hauts fonctionnaires directeurs des administrations centrales…
Un
Président a pour mission de donner le cap
– et puis de tenir le cap (j’y
reviendrai) – et nous
savons désormais qu’on peut confier le job à un obscure énarque conseiller de
canton. Le résultat n’a certes pas été brillant mais cépagrave puisqu’il ne s’agit pas de gouverner mais d’être élu.
Après on verra.
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Gouverner c’est ne pas fâcher…
Mois
d’une semaine après le démantèlement
de la Jungle de Calais et la mise à l’abri de ses 10.000 résidents, bien des
Centres d’Accueil et d’Orientation installés à la hâte avec tout le confort,
les personnels et les sous nécessaires, ont vu avec surprise l’effectif de
leurs occupants à titre gracieux
fraîchement débarqués fondre à vue d’œil. 50%, voire 100% du cheptel accueilli
avec flonflons et sous-préfet a parfois disparu au bout de vingt-quatre heures !
Aussi
sec, Bernard Cazeneuve a rassuré les associations : "Des dispositifs de prise en charge
des migrants qui reviendraient à Calais devront être activés par l'Etat"…
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Gouverner, c’est ne pas perdre la gueule…
Du
moins de son vivant...
Lu
dans le Parisien diversifié daté du 8
novembre 2066 :
« Suite
à l’arrêt de la Cour de cassation relatif au 93° recours contre la construction
de l’aéroport de Notre Dame des Landes,
Térébenthine Duflos-Cantat, ministre de l’écologie durable et Kevin-Ibrahim Ducon, secrétaire d’Etat aux anciens
combattants ont annoncé leur présence à l’inauguration de la stèle élevée à la
mémoire de tous les zadistes morts dans leur lit avant d’avoir connu la fin du
conflit »
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