Année 2016, année à marquer d’une pierre
dont les historiens définiront un jour la couleur. Au-delà de moult tragédies (ça c’est banal, la Vie
est tragique…), elle a en
effet vu le surgissement d’évènements peut-être en définitive plus importants
que la chute du mur de Berlin. Au-delà de surprises telles que le Brexit, l’avènement
de Trump, le 1° tour de notre primaire partielle de dimanche dernier, etc., on
a vu se dessiner cette année des retournements, des basculements venus
bousculer les sereines certitudes morales
des establishments. Et ouvrir des
perspectives d’avenir jusqu’alors verrouillées par d’obsolètes logiciels dont,
si on réfléchit bien, les algorithmes de raisonnement n’ont pas été actualisés
depuis les accords de Yalta…
Eh bien cette année sera aussi marquée
par un symbole : On y aura enfin définitivement cloué le cercueil du
Communisme. Car Fidel Castro Ruiz est mort dans son lit à 92 ans et, n’en
doutons pas, on lui fera un bel enterrement.
C’est là pour moi un évènement majeur
que j’attendais depuis très exactement 50 ans (**). C’était en 1956 et je revois
encore la jeune femme au visage flouté, remake de la Marianne de Delacroix sur
la couverture quadri-chrome de la dernière livraison de Paris-Match. Je me
revois alors dans mon lit de gosse pas encore vraiment pubère, je revois tous
les détails, même la petite voiture sur ma table de nuit (une Ferrari rouge
Dinky-Toys…) Je rageais d’impuissance
de savoir les chars de l’Armée Rouge, revenus, en train d'écraser Budapest. Et je pleurais à
chaudes larmes…
Depuis lors, je n’ai jamais cessé d’entretenir
et d’enrichir mon anticommunisme, primaire, secondaire, supérieur et technique.
Mon anticommunisme viscéral. En pensée, en paroles, en… action (et aussi par omissions
si nécessaires…) Mais je m’égare...
Certes, vous allez me dire que le
communisme bouge encore. Non.
En Chine comme au Viêt-Nam, ce n’est
plus qu’un totem poussiéreux comme notre devise républicaine au fronton des
mairies ou les dieux de Rome : toulemonde
s’en fout et ce n’est pour les dirigeants eux-mêmes qu’un élément de langage justifiant le système
policier les maintenant au pouvoir. Idem pour la Corée du Nord pour un satrape
qui a seulement beaucoup plus de moyens et surtout plus d’intelligence qu’un
Bokassa.
Quant à notre bon vieux PCF, on le
comprend : On ne change pas le nom de l’EHPAD, ça perturberait trop la fin
de vie des résidents en fauteuils roulant…
Oui, Fidel Castro était le dernier qui y croyait encore, qui en restait idéologiquement
convaincu. On ne peut que saluer sa constance. Et honorer en sa personne le
dernier des dinosaures d’une longue lignée de brutes cyniques et sanglantes.
Toutes cependant respectables puisque c’était dans leurs gènes ; après
tout, quel que soit leur espèce, on ne peut pas reprocher aux prédateurs de respecter
la chaîne alimentaire… Si quand-même. Car c’est là une spécificité de l’espèce
humaine : En la matière qui nous préoccupe ici, l’individu a le libre
choix de son ADN…
Bref, Castro nous a quitté sans même
pouvoir espérer que le Parti Communiste Français l’honore comme il savait le
faire au temps révolu du grand Staline :
(**): pas 50, 60 ! (cf commentaires)
Le mois de novembre aura été un désastre pour les staliniens: Castro aujourd'hui à Cuba, Paul Verges il y a quelques jours à La Réunion.
RépondreSupprimerJe ne me réjouis pas de la mort des gens, même des assassins, mais là, il faut vraiment tirer la chasse.
Émule (à l' insu de son plein gré) de Lyssenko pour nous annoncer que de 1956 à 2016, l' intervalle est de cinquante petites années???
RépondreSupprimerComme cela, sans trembler...
;-)
Oups ! Aaaarrg ! L'arithmétique, cette garce. Le besoin inconscient de me rajeunir de dix ans comme les vieux beaux... Merci de me relire.
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