Fin
demain du premier acte de la pièce de théâtre qui va durer sans véritable entracte
jusqu’en juin prochain.
Comme
le metteur en scène lui-même n’est plus très sûr de la conclusion de cette
première intrigue, la conclusion du texte n’étant pas encore écrite sur un coin
de table, je vais encore vous copier-coller ci-après la tribune commise mardi dernier par Guy Lesavoyard sur Boulevard
Voltaire sous le titre :
"Primaires de la droite : les sondages
s’emballent… pour mieux nous emballer !"
___
« On nous annonce que monsieur
Fillon fait une percée spectaculaire de plus de 9 points et se rapproche de son
principal rival chauve… Quel suspense torride, quelle décharge d’adrénaline,
quelle excitation au lendemain de ce long week-end de souvenir…
Arrêtons-nous quelques minutes,
comptons jusqu’à deux milliards pour reprendre notre souffle, plongeons la tête
dans une bassine d’eau pour éviter la fusion de nos neurones et, surtout, faire
baisser cette foutue tension artérielle…
Quelle presse nous gratifie donc de cette
information tout droite sortie de nulle part ?
Un coup d’œil nous apprend que les
principaux relais sont l’AFP, Le Huffington Post et Le Point, soit la quintessence de la presse, et que l’information est sortie en
fin d’après-midi le 11 novembre… C’est bien connu : beaucoup de sondeurs
travaillent les jours fériés !
Curieux qu’à peine deux jours après
une élection notoire qui a couvert de ridicule à peu près l’intégralité de la
presse et la totalité des instituts de sondage nord-américains, leurs
homologues français ne prennent pas deux ou trois précautions avant de recopier
des dépêches AFP derrière
leur grand écran, bien assis au chaud dans leur salle de rédaction.
Passons sur cette bizarrerie et
penchons-nous sur l’institut de sondage. Le Point tente de nous faire croire que c’est la
Sofres ; il s’agit, en fait, d’Odoxa, une officine mondialement inconnue qui travaille pour France Info tous les vendredis via un sondage sur la politique auprès des
Français.
Ça commence bien.
Un institut de sondage qui travaille
pour France
Info doit avoir
la même neutralité que le KGB élaborant un baromètre du moral des ménages
d’URSS en pleine guerre froide… Ledit institut a deux ans d’existence, pas de
bilan comptable, ce qui est curieux pour une société anonyme…
Mais on se souviendra que Philippe
de Villiers expliquait que les sondages, ça s’achète, et peut-être qu’il
faudrait s’arrêter là.
Oui, parce que finalement, dans ce
jeu de sondages qui ravit peut-être les convaincus, il ne faudrait pas se leurrer
et bien comprendre que les seuls bénéficiaires de la manœuvre en sont encore
les Pieds nickelés et, en l’occurrence, Alain Sarkozon, Nicolas Fillé et
François Juppy, tous les trois parfaitement interchangeables, quoi qu’on en
dise…
Faire croire à un mouvement
d’opinion quel qu’il soit n’a pour but que de mobiliser les soutiens desdits
Pieds nickelés et ceci, au détriment des petits candidats. Au détriment des
petits candidats ou au détriment d’un petit candidat ?
Retirons la fausse barbe de cette pantalonnade.
Il y a deux candidats : le gouvernement Sarkozy-Fillon et Jean-Frédéric
Poisson, point ! Et ce n’est pas parce qu’à l’intérieur de ce gouvernement
on joue aux chaises musicales que la situation doit être vue différemment.
Une fois de plus, ces simagrées
n’ont qu’un seul objectif : concentrer un maximum de voix sur les
copains-coquins qui font la pluie et le beau temps depuis si longtemps et virer
un trublion qui a le mérite, d’une part, de poser les questions qui fâchent et,
d’autre part, de contribuer à redonner ses lettres de noblesse à cette fonction
présidentielle qui a passablement été écornée ces dernières décennies…
Pourvu que les Français ne soient
pas dupes au vu des résultats de l’élection nord-américaine et qu’ils
comprennent qu’il ne faut écouter ni les médias ni les sondages et voter
(enfin) selon leurs convictions. »
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