Je
suis un grand amateur de BD et l’expo parisienne sur Hergé m’a fait repenser à
l’inénarrable grotesque des trépignements de certains associatifs subventionnaires
réclamant l’interdiction de Tintin au
Congo ou, au moins, sa diffusion assortie d’un avertissement raisonné, du contrôle parental et tout
le toutim… Il est vrai que les dits associatifs n’ont guère d’autre raison
sociale que de rentabiliser leur
couleur de peau pour financer la recherche médicale d’un remède à l’hypersensibilité
épidermique d’icelle. Et quoi de plus légitime pour ça que de faire appel à la générosité pénale ? Mais je m’égare…
Ce
que je trouve, entre autres, remarquable dans l’œuvre d’Hergé s’étalant sur
tant de décennies, c’est que chaque album est strictement contemporain de l’époque
où il a été conçu et dessiné. Il échappe ainsi au risque d’anachronisme, ce qui
est fréquent, par exemple, chez Jacques Martin avec son Alix, autant pour le
contexte historique que pour les costumes et objets du décor… Mais je m’égare
encore…
Sans
oublier le scandale qui perturbe le Conseil Représentatif des Institutions
Noires, cette histoire d’anachronisme m’a ramené au cinéma. Oui, au cinéma.
Et
là, je me dis que nous avons un problème avec les films que les acurabas-de-base
considèrent comme des films culte et même parfois comme des monuments du
cinéma. Un problème que nous n’avons plus guère pour les productions les plus
récentes mais qui pollue toujours les cinémathèques.
Vous
voulez des exemples ? En voilà :
-
Le cuirassé Potemkine et Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein :
Même les communistes sont des racistes suprématistes ! Ni parmi les héros
de la mutinerie d’Odessa en 1905 ni parmi les cavaliers de Novgorod écrasant
les chevaliers teutoniques en 1242 le réalisateur n’a estimé juste d’intégrer
le moindre arabe ou africain !
-
Idem pour Guerre et Paix de King
Vidor d’après le pavé de Tolstoï : Le seul "divers" de la
distribution est le mamelouk de Napoléon ; un rôle muet et fugace de larbin !!
Tourné en 1956, le rôle du comte Bezoukhov aurait dû être confié à Sidney
Poitier !
-
Prenez Exodus d’Otto Preminger :
La part belle est faite aux juifs, les arabes ont mauvais rôle et les blacks
sont absents ! Et je ne parle pas de La
Passion du Christ de Mel Gibson !
-
Dans L’armée des ombres de
Jean-Pierre Melville, on aurait pu penser, s’agissant de héros de la Résistance
(n’oubliez
pas la majuscule), qu’on
aurait fait leur place aux Algériens et Sénégalais forcément présents dans la Main d’Œuvre Immigrée ! Même pas !
-
Et Danse avec les loups de Kevin
Costner ! Un vrai petit joyau du politiquement correct à la gloire de la "diversité",
de l’écologie et du métissage. Et pourtant, pas un arabe afro-américain
! pas un asiate !
Heureusement,
on ne programme plus ces films délétères de nos jours. Mais ne croyez pas que c’est
fini.
Regardez
le dernier film de série B sorti jeudi dernier sur nos écrans. Dans Les 7 mercenaires, il devait au moins y
avoir un latino dans la bande. A
défaut, Charles Bronson pouvait faire illusion… Mais jeudi dernier ! Les sept rôles
principaux étaient tenus par des caucasiens de chez caucasien et les trois
gonzesses du tribunal itou ! Ce n’est pourtant pas les Taubira qui
manquent !
Je
n’ai pas noté le titre au générique mais c’était quelque chose comme :
"Double-zéro
7 contre Docteur Nul"
My name is Plouc’
Nauséa Plouc’…
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