Comme
j’ai parfois l’occasion de le dire lors d’un bon repas à divers
mécréants : "- Si le suis chrétien (et catholique),
c’est parce que c’est la seule religion digne de ce nom où il n’y a pas
d’interdits alimentaires !"
Si
j’y repense aujourd’hui, c’est parce que, faisant un grand ménage pour
"alléger" mes archives… numériques, je tombe sur la copie gardée d’un
billet écrit l’été 2013 par Lounès, alors contributeur du blog collectif
ILYS hélas disparu.
Plutôt
que d’en supprimer définitivement les octets, j’ai pensé vous le faire
partager :
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« L’abattage de bétail français par des « sacrificateurs »
affiliés à des traditions étrangères et disons-le, arriérées, recèle un sens
très fort. Un sens que nous n’avons pas vu faute d’analyser les situations avec
autre chose que la raison raisonnante et qui comporte je crois 4 aspects.
Un sens caché
Au moins une de ces deux religions professe l’interprétation suivante de la
Bible : « Le peuple de Dieu c’est nous et rien que nous et tous
les autres ne sont pas des humains mais des animaux. Nous sommes issus d’un
peuple qui paissait des troupeaux d’animaux au désert avant de les égorger au
temple en sacrifice pour expier nos fautes par transfert de culpabilité. Désormais,
avec le processus historique, nous ne paissons plus des troupeaux mais des "nations"
que nous avons le droit de soumettre, tromper et éventuellement livrer au
massacre si nécessaire. »
Voilà un point de doctrine qu’il faut connaître. Ils appellent ça
pudiquement un commentaire. Ainsi leur cruauté envers les animaux ne serait que
le masque de leur cruauté envers les "non-eux".
Un sens symbolique
C’est le bétail des autres, pas ton bétail à toi gros huileux buté barbu à
pieds plats. Pour élever un seul bœuf ou mouton il a fallu toute la science,
tout le labeur, tous les suicides et tous les matins gris du paysan français de
Lorraine agoni d’injures et d’indifférence générale. Il a fallu défricher des
forêts, planter des clôtures, tatouer les bêtes, les nourrir et les vacciner,
les rentrer à l’étable et les panser, il a fallu mille peines et soins chaque
jour répétés, un travail dont les sphères géographiques du hallal et du casher
sont très incapables (preuve en
est ces réalisations locales médiocres voire absentes). Ce travail vaut beaucoup plus que les misérables
sept cent euros par carcasse sèche payés à l’éleveur, argent qui n’est même pas
le produit du travail créateur et du mérite mais l’argent des impôts des
honnêtes gens (gens
affiliés ni au hallal ni au casher).
L’éleveur construit, le crasseux barbu brouillon détruit. Et paie avec un
argent qui n’est pas le sien. Labeur et soins quotidiens pendant années contre
égorgement et agonie de 15 minutes. "Elever" contre "abattre".
Quel plus parlant symbole faut-il d’autre pour réveiller en soi le sens de la
justice et de l’équité ?
Un sens imagé
Le progrès technique permet d’étourdir par électrocution l’animal pour
qu’il ne souffre ni ne se débatte lors de la saignée. Les pensées arriérées s’y
refusent en se justifiant par 2 mensonges :
- "Il faut que l’animal crée par Dieu pour nous soit en pleine
conscience et santé au moment de l’abattage et que l’on rende grâce par une
formule orale". Faux. On rend les grâces avant de manger pas avant de
tuer voilà la vraie Justice au sens religieux du terme. Associer
systématiquement Dieu créateur à la mort et au sang d’autrui, même d’animaux, a
quelque chose de profondément antinomique et malsain.
- "Il y a un nerf magique sous la jugulaire qui, sectionné
avec l’artère, anesthésie toute souffrance chez l’animal". Ah tiens.
Alors pourquoi l’animal se débat-il et respire-t-il encore jusqu’à 15 minutes
après ?
Ainsi on se sanctifierait par la « pureté » des nourritures qui
entrent dans la bouche ? Le bon sens enseigne exactement le
contraire : on se sépare véritablement du bas monde corrupteur en
gardant pur ce qui sort de la bouche à savoir les paroles qui ne sont que le
produit des pensées intimes. Voilà la vraie gageure en matière de sainteté. Car
combien de prétendus impeccables dévots* s’enorgueillissent de manger
hallal-casher mais tiennent un langage ordurier, regardent le cul des filles
qui passent et se laissent aller à tous les péchés (paresse, envie, jalousie etc…). Quel exemple, quelle crédibilité donnent-ils ?
Dernier élément révélateur de la crispation sur l’abattage à la barbare :
est-ce bien là un point si capital de "bien égorger" ? Est-ce là
toute la contribution très primordiale que l’on souhaite propager ? N’y a-t-il
pas d’autres propositions plus positives à émettre pour améliorer sa vie et
celle de ses enfants ? D’autres domaines dans lesquels montrer une
exemplarité morale ?
Derrière tout ce cinéma il y a surtout la jouissance sadique de donner la
mort légalement, de s’arroger une dérogation spéciale à la violence et au sang,
de répandre une sorte d’avertissement spectaculaire dans la société, une
volonté de siéger et de régner sur du bétail sans défense bref derrière tout ce
cinéma on trouve ce qu’il y a de plus bas et de lâche en l’homme.
Un sens littéral
La proportion d’abattoirs hallal et casher rapportée aux abattoirs
traditionnels est tellement écrasante que les chiffres sont cachés au grand
public.
Il n’y a pas "le" hallal et "le" casher il y a des
dizaines et dizaines d’abattoirs hallal et casher alors que cela ne correspond
à aucun besoin, à aucune tradition française et à aucun signe de la plus
élémentaire gratitude envers un pays d’accueil généreux et nourricier.
Sur ce sujet comme sur tant d’autres il y a simplement trop. »
Lounès
Bien analysé !
RépondreSupprimerJe ne veux pas manger de ce "pain" là, et comme on n'est jamais certains que les animaux soient abattus de manière "traditionnelle française"...Je vais devenir végétarienne !
mangez du porc! Ce brave animal gaulois ne sera JA-MAIS ni hallal ni kasher...
SupprimerPopeye
Ah YLIS,quel dommage,ne subsiste que quelque jolies photos de jeunes filles légèrement vétues
RépondreSupprimerSimplement un petit complément : il y a tout de même un interdit alimentaire dans le catholicisme (mais dans le bon sens !) = pas de viande le vendredi. C'est tout de même une sacrée (sic) différence !
RépondreSupprimerOui Da, oui-mais-non !! Ce n’est pas un interdit ! C’est juste un "geste" en signe d’effort, d’humilité et de tempérance sans doute institué au Moyen-Âge pour faire méditer quand bouffer de la bidoche n’était accessible au commun qu’aux fêtes exceptionnelles où on "tuais le veau gras" (plutôt le cochon) et encore seulement hors disettes… Un point de "rituel", pas de "dogme". Y déroger n’est qu’un péché véniel. On n’est pas des muzz qu’une miette de jambon dans son kebab prive définitivement den son paradis lupanar à vierges…
SupprimerCet "interdit" si on veut l'appeler comme cela, ne concerne depuis Vatican 2 que le mercredi des cendres et les vendredi de carême. Ce qui est bien peu, reconnaissez-le. Et comme le dit notre hôte, c'est une toute petite faute...
Supprimer"Lupanar à vierges". Non. A succubes pour une éternité de tourments, le prince du mensonge étant à la manoeuvre...
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