Certains sont bien affutés – ou connaissent déjà bien
toutes les ficelles – pour faire mine d’être à la fois au four et au moulin ;
ce sont les recyclés ex-PS, ex-UDI,
ex-LR, ex-tout… Mais voilà, il y a aussi tous les petits nouveaux qui sont
sortis de la société civile… ou de l’œuf.
Déboulant parfois de nulle part et souvent élus les doigts dans le nez par la
grâce d’une simple affiche avec Jupiter en fond d’écran, ils s’y croyaient et
tombent de la chaise en découvrant que ce n’est pas si simple… Paraîtrait même
qu’ils tombent comme des mouches…
C’est vrai que le Cyborg-Président leur en fait voir à
un rythme endiablé : Tenez, rien qu’aujourd’hui, ils avaient, au menu de
la même journée, à discuter sur les ordonnances réformant le code du travail, à
voter le budget 2018 en première lecture et à débattre du projet de loi réformant
l'accès à l'université… Les pauvres ! Ils s’imaginaient être devenus des législateurs pressés de se plonger sérieusement
dans les dossiers. Alors que tout ce qu’on leur demande, c’est de rejeter en
bloc sans les lire les amendements de l’opposition et de voter comme un seul homme
euh… femme-et/ou-homme, le texte du Gouvernement (z’auront le temps de le lire après
pour le défendre en circonscription. Mais ils sont bien discrets en
circonscription…).
Bref, au bout de quatre mois sans congés ni RTT, coups
de fatigue, épuisement physique, démotivation, interrogations, signes de
fébrilité, déprime… Du coup, inquiets d’un
risque d’éventuel tsunami de burn-out
chez les petits jeunots que-ça-ferait-pas-sérieux, quelques élus LREM mieux rodés
au schmilblick ont constitué un groupe ("informel" mais autorisé, sinon missionné,
par Ferrand) pour servir de cellule de
soutien psychologique à leurs petits camarades ! Ils sont dix pour se
répartir la tâche ; paraît qu’il faut ça…
Ce groupe de députés "psycho-consultants" s’appelle
le "Care" Ce qui me
rappelle mois l’Obama-truc que le ci-devant programme du PS vite enterré qui
était si cher à Martine Aubry. Mais je m’égare…
Le médecin-chef de cette cellule de soutien
psychochose à usage interne de le start-up LREM est un certain Pacôme Rupin. 32 ans, prépa à St-Jean de
Passy, ESSEC, ci-devant secrétaire de section et élu d’arrondissement PS,
recyclé député LREM de Paris et s’affichant ouvertement homosexuel. Le type
coche toutes les cases qu’il faut. Ça rassure.
C’est vrai qu’aujourd’hui, les pépinières où c’est qu’on
fait pousser les politiciens ne sont plus ensemencées qu’avec des graines
germées dans l’Educ’ Nat post… post quoi au juste ? Et sous atmosphère
dépourvue de temps de guerre depuis
un demi-siècle. Il est heureusement fini le temps où l’Auvergne produisait des
pelletées de Rad-Soc pas toujours fréquentables mais bien solides.
Sans l’avènement macronien, nous aurions négligé ça :
Il est nécessaire de veiller à la santé mentale de nos représentant. D’autant
plus que, sans préjuger de leur obsolescence
programmée, ils sont heureusement de moins en moins rustiques donc moins
solides et de plus en plus sophistiqués donc plus fragiles.
On n’en fait jamais assez dans l’accompagnement.
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